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6 décembre 2023

Comment lutter contre les violences obstétricales

Pour beaucoup de femmes, il n’est pas rare de subir des violences gynécologiques et obstétricales dans le cadre médical. Cette situation inacceptable est notamment fréquente en Afrique de l’Ouest.

Le terme « violences gynécologiques » fait référence à des violences physiques, verbales, psychologiques et/ou sexuelles qui se produisent pendant un accouchement, une consultation chez le gynécologue ou une consultation prénatale. 

Ces violences peuvent entraîner des conséquences graves sur la santé physique des femmes qui ont subi ces situations. Dans le cadre d’examens brutaux, par exemple, on parle de véritables blessures, d’infections, de complications obstétricales et même, dans les cas les plus graves, de décès. Elles ont également un impact négatif sur la santé mentale des femmes, pouvant entraîner des troubles de l’anxiété, des dépressions ou du stress post-traumatique.

En Guinée, plus d’un tiers des femmes ont subi des violences obstétricales ou ont été victimes de discrimination lors de leur accouchement [1]. L’OMS y recense un taux anormalement élevé d’examens vaginaux, d’épisiotomies et de césariennes pratiqués sans le consentement des patientes.

DES VIOLENCES AUX ORIGINES MULTIPLES

Les causes des violences obstétricales notamment en RD du Congo et en Guinée sont multiples. Elles sont liées à des facteurs culturels, sociaux, économiques et politiques.

Il est parfois attendu qu’une femme soit « forte » lorsqu’elle accouche. La maman fait ainsi face à une pression qui n’autorise aucun signe de faiblesse. Pleurer pendant un accouchement ou un acte médical est source de grand déshonneur pour ces femmes et leur famille. Les douleurs ressenties par les femmes  sont alors minimisées par les accoucheurs et les accoucheuses. Certains membres du personnel médical peuvent même avoir des comportements brutaux pour que leur patiente reste « calme ». Des cris, des insultes peuvent fuser.

Les violences obstétricales sont également dues à la perpétuation de la discrimination et la stigmatisation fondées sur le genre, l’ethnie ou l’âge. Les adolescentes et jeunes femmes sont plus à risque de subir des violences durant les actes obstétriques que les femmes plus âgées. Cela s’explique par des facteurs culturels et symboliques qui posent un jugement sur la sexualité des patientes, bien souvent considérée comme taboue. Les normes sociales patriarcales perpétuent les inégalités de genre et contribuent à cette violence.

Par ailleurs, le mauvais traitement des patientes est aussi lié aux conditions de travail du personnel de santé et aux contraintes liées au système de santé. Cela inclut le manque de ressources, de matériels et de formation du personnel de la santé. En effet, les standards professionnels sont souvent ignorés, entrainant l’abandon ou la négligence dans la prise en charge des patient.e.s, le recours à la force ainsi que la transgression de la confidentialité.

Enfin, de nombreuses femmes sont régulièrement retenues dans les hôpitaux après avoir accouché, faute de moyens financiers pour payer les soins.

Ces violences découragent les femmes enceintes à se rendre dans les hôpitaux ou les centres de santé pour être suivies et pour accoucher. Cela contribue au taux très élevé de mortalité maternelle et infantile. En RD Congo, 547 décès maternels pour 100 000 naissances ont été enregistrés en 2022 (UNICEF).

DES FORMATIONS POUR SENSIBILISER LE PERSONNEL SOIGNANT

Dans le Sud-Ubangi, Memisa et ses partenaires locaux ont imaginé un nouveau module de formations qui sera donné dès 2024. Ces formations, appelées « accouchements humanisés » sont destinées aux accoucheur.euse.s. L’objectif : sensibiliser le personnel soignant à l’importance de la manière dont les femmes sont prises en charge lors de leurs accouchements. Ces formations seront conformes aux lignes directrices de l’OMS « soins de maternité respectueux ».

Parce que les soins de santé, en particulier les soins de maternité, doivent aller de pair avec le respect de la confidentialité, de la dignité, et de l’intimité de chacun et chacune. Les femmes en visite au centre de santé ou à l’hôpital  doivent avoir la possibilité de faire des choix éclairés et de bénéficier d’un soutien bienveillant durant leur accouchement.

***

Les violences obstétricales doivent être prises au sérieux. Il est important de sensibiliser à la fois la population et le personnel de soin de santé à cette problématique et de mettre en place des mesures pour  prévenir et combattre ces violences dans le cadre médical. En outre, conscientiser la population à ses droits et lever le voile sur certains sujets tabous permet d’impulser un changement et une amélioration durable des traitements.

 

Soutenez Memisa dans notre lutte pour un meilleur accès aux soins de santé de qualité pour toutes et tous. Faites un don !

 

 


[1] https://www.who.int/fr/news/item/09-10-2019-new-evidence-shows-significant-mistreatment-of-women-during-childbirth

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30 novembre 2023

Au Sud-Kivu, l’éducation à la santé sexuelle n’a pas d’âge

Au Sud-Kivu, la sexualité et la santé reproductive sont taboues. Les jeunes n’ont que peu ou pas accès aux informations ni aux services concernant la contraception, la protection contre les maladies sexuelles transmissibles, la santé maternelle, …

Ce sont pourtant autant de questions importantes. Y répondre, c’est permettre aux futurs adultes de mener une vie sexuelle active et positive, sans souffrance physique ou psychologique.

Notre partenaire Action d’Espoir a, en collaboration avec Memisa, réalisé une enquête auprès de personnes influentes dans la communauté de Miti Murhesa, une zone de santé située au Sud-Kivu.

Plusieurs questions relatives à la vie et à la santé sexuelle et reproductive ont été posées à des prêtres, des enseignant.e.s, des chef.fe.s de clan et de membres de la société civile (jeunes et moins jeunes) actifs dans le domaine de la santé. Le résultat est étonnant. 61% du panel est d’accord avec l’affirmation suivante : « Si une jeune fille tombe enceinte c’est uniquement de sa faute ». Plus de 3 répondants sur 5 (63%) déclarent que les IST se manifestent toujours par des symptômes visibles.

Ainsi, les personnes, hommes et femmes, dont la voix porte au sein de la communauté, et en particulier auprès des jeunes, n’ont pas toujours la connaissance suffisante pour donner de bons conseils en termes de santé sexuelle et reproductive.

Savoir communiquer et répondre aux interrogations des jeunes

L’implication de la communauté, des parents et des leaders religieux, dans les activités de santé sexuelle et reproductive est pourtant capitale. Les aînés sont en première ligne pour briser les tabous et les barrières qui empêchent les jeunes d’accéder à leurs droits sexuels.

C’est pour cela qu’Action d’Espoir et Memisa ont organisé plusieurs formations en santé et droits sexuels et reproductifs auprès des représentants et représentantes de la communauté.

 

Sensibilisation SSR Sud-Kivu

Sensibilisation et formation des leaders communautaires à Miti Murhesa par Action d’Espoir

Suite à la formation, les mêmes questions ont été à nouveau posées aux participant.e.s. Après plusieurs jours de discussion et d’apprentissage, les membres de la communauté ont revu leur positionnement.

La quasi-totalité des répondants (99%) n’est plus d’accord avec l’affirmation « lorsqu’une jeune fille tombe enceinte, c’est uniquement de sa faute ». Près de 70% des personnes sont désormais conscientes que l’on peut être porteur d’une IST sans développer de signe visible de l’infection.

Antoine est directeur d’école et également pasteur dans l’église de son quartier. Il est régulièrement en contact avec des adolescent.e.s qui lui posent régulièrement des questions au sujet de la puberté et de la sexualité :

 

« J’ai appris comment aborder le sujet de la sexualité et des changements corporels avec les adolescents garçons et filles, et leur parler sans honte. Avant, si un jeune me posait des questions, je lui faisais directement des reproches ou des réprimandes. Je pense en fait que j’avais peur. Mais, désormais, je sais comment expliquer chaque chose par son nom. » Antoine, directeur d’une école et pasteur dans une église. »

C’est grâce à des projets tels que la sensibilisation et la formation de la population, et à l’implication de la communauté qu’Action d’Espoir et Memisa contribuent à l’amélioration de l’accès aux soins de santé, dont la santé sexuelle et reproductive à Miti Murhesa. Depuis le début du programme, le taux d’utilisation de méthodes de planification familiale à augmenté de plus de 10%. Le nombre de personnes qui voit un professionnel médical en cas de problème de santé a également bondi de 21% à 45%.

 

***

La santé, c’est l’affaire des professionnels médicaux. Mais la communauté a aussi un rôle important à jouer pour permettre à chacun.e d’accéder à des soins de santé de qualité, en particulier les soins de santé sexuelle et reproductive.  Il est primordial d’accompagner ses représentants pour qu’ils et elles permettent aux générations futures de prendre leur santé en main.

 

Le sujet de la santé sexuelle et des droits reproductifs vous intéresse ? Découvrez d’autres projets de Memisa en lien avec cette thématique :

*Vidéo : Comment le consortium Memisa s’attaque-t-il aux défis de la santé sexuelle et reproductive au Burundi ? – Memisa

* Les fistules : une tragédie silencieuse pour des milliers de femmes – Memisa

 

 

 

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21 novembre 2023

Memisa organise sa première exposition solidaire

Rejoignez-nous les 24-25 et 26 novembre 2023 pour une soirée placée sous le signe de l’art et de la solidarité !

 

Pour la première exposition de solidaire de Memisa, une trentaine d’artistes se sont prêtés au jeu et ont créé des œuvres originales sur le thème de la brique.

La brique, comme symbole de la solidarité

Brique après brique, un mur, une protection, un abri est construit. Brique après brique, des femmes, des hommes et des enfants trouvent un lieu où recevoir des soins de santé. Grâce au projet Brique par Brique, vous pouvez agir pour un meilleur accès aux soins de santé !

La brique, comme clin d’œil à la construction

Memisa soutient la construction de centres médicaux et d’hôpitaux dans plusieurs pays d’Afrique.

Nous sommes ainsi actifs dans la zone de Pay Kongila. Pay, en RD du Congo, compte 17.000 personnes habitant.e.s, soit le même nombre d’habitants qu’à Ciney ou Diksmuide.

Les routes entre les villages et les centres médicaux sont inexistantes ou impraticables. Les centres médicaux sont très difficilement accessibles et les malades doivent s’y rendre à pied. Parfois, ils sont contraints de rester chez eux et ne se font pas soigner. Beaucoup de femmes enceintes accouchent chez elles, sans accompagnement médical. Parfois, elles prennent le chemin vers le centre de santé mais la route est tellement longue qu’elles prennent le risque d’accoucher au bord de la route.

Pour rendre les soins de santé plus accessibles, il est indispensable que les centres médicaux soient situés à distance raisonnable de tous les villages de la zone de santé. C’est pourquoi Memisa et ses partenaires souhaitent construire un nouveau centre médical.

De plus, le centre de santé actuel est beaucoup trop petit pour accueillir tous les patients et les femmes enceintes sur le point d’accoucher.

Memisa travaille actuellement, avec la population locale, à la construction d’un nouveau centre de santé plus spacieux et en meilleur état. Les populations locales contribuent au projet en fabriquant elles-mêmes les briques qui serviront à construire leur centre de santé. Cet engagement des populations est essentiel pour assurer la longévité du centre de santé.

Photo d’illustration

 

Achetez une oeuvre et participez à la construction du centre de santé

Les oeuvres exposées durant notre exposition solidaire « Brique par Brique » seront vendues au profit de ce beau projet. Que vous ayez un petit budget ou la folie des grandeurs, vous trouverez certainement une œuvre qui fera votre bonheur. Vous pouvez ainsi contribuer à la construction d’un centre médical, à la hauteur de vos moyens financiers.

 

Où ?

SOMA, Chaussée de Boondael 202 à Ixelles

Quand ?

Les 24, 25 et 26 novembre.

  • Vendredi 24/11 : vernissage de 18h à 21h
  • Samedi 25/11 : exposition de 11h à 17h
  • Dimanche 26/11 : exposition de 11h à 17h et récupération des œuvres de 16h à 17h.

ŒUVRES ORIGINALES DE :

Philippe Geluck Luc Schuiten La Cambre Graphic Clara Delacera
Lydia Nesvadba Daphné Keraudren Pascaline Blaton Angelo Vullo
Denis Meyers Degand Arnaud Kool Charles Kalsin
Laetitia Bica
Yanick Folly Emilie Duchêne Hell’O Collective
Tommy Lhomme Line Paroklem Florence Akyams Natan
Valentine Witmeur Olivia Hainaut Florence Detienne Atelier Kamiano
Jean-manuel Duvivier Julie Desmedt Bonjour Justine
Eden Krsmanovic Ania de Laminne  Et bien d’autres…
 

 

 

 

 

 

 

 

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20 novembre 2023

Genre et santé : des infrastructures de soins adaptées aux femmes

GARANTIR L’ÉQUITÉ D’ACCÈS AUX SOINS

Contraception, planification familiale, accouchement, … Les femmes ont des besoins spécifiques en matière de santé, principalement reproductive et maternelle. Pour répondre à ces besoins, les infrastructures de santé devraient disposer d’espaces et de services adaptés. Dans cette optique, Memisa et ses partenaires réfléchissent à l’intégration d’une dimension de genre dans la conception et l’organisation des infrastructures de santé.

Centre de santé - consultation prénatale

Bien souvent, les centres de santé sont bâtis d’une manière qui ne prend pas en compte les besoins spécifiques des patient.e.s, notamment en ce qui concerne l’intimité. Par exemple, les femmes qui se rendent en urgence à la salle d’accouchement doivent d’abord traverser la salle d’attente, souvent bondée, ce qui peut générer du stress et de la gêne. Elles ne disposent quasiment pas d’intimité car ces deux salles sont proches l’une de l’autre, parfois sans porte pour les séparer.

Une fois qu’elles ont accouché, les mamans repassent devant tout le monde, pour se rendre dans la salle postpartum. Les douches sont peu accessibles et trouvent à l’extérieur du bâtiment. Il n’y a pas non plus de toilettes séparées et adaptées aux femmes.

Ghislaine, 31 ans, qui a accouché dans l’ancien centre de santé (CS) d’Itara, témoigne :

 

Maman bébé Itara « J’ai beaucoup souffert du froid ici, ainsi que mon bébé, sans compter qu’on n’avait aucune intimité. En tant que femme, il y avait des choses dérangeantes. Par exemple, les patients dans les chambres attenantes pouvaient me voir pendant mon accouchement. La salle d’accouchement n’était en effet pas bien isolée. J’étais mal à l’aise ! »

INTIMITÉ ET ACCESSIBILITÉ

Il est important de repenser la conception et l’organisation des centres de soin de santé pour y intégrer la dimension de genre. Dans le cadre de la construction du centre d’Itara, Memisa et son partenaire Action d’Espoir réfléchissent, en collaboration avec une architecte, à la manière la plus adaptée de repenser l’architecture et d’optimiser les infrastructures afin d’offrir des espaces de soins confidentiels, respectueux de l’intimité de chacun.e.

Cela inclut une salle d’attente plus spacieuse, une entrée séparée pour les femmes qui vont accoucher, une salle d’accouchement directement reliée à la salle postpartum et des toilettes adaptées et plus proches.

 

Ancien plan du centre de santé et maternité d’Itara

Plan revisité du centre de santé et maternité d’Itara.

 

UN PROCESSUS CONTINU

Il est parfois difficile de mettre en œuvre tous les aménagements souhaités dans les centres de santé, mais l’intégration de la dimension de genre dans l’architecture et l’aménagement des infrastructures de santé est un processus continu. Il est essentiel pour garantir des soins de santé de qualité pour tous et toutes, indépendamment du genre. Memisa est déterminée à faire avancer cette cause et à favoriser l’équité dans l’accès aux soins de santé.

Nouveau centre de santé à Itara

 

L’ÉQUITÉ DE GENRE

Memisa accorde une attention particulière à la dimension de genre dans la prise en charge des patient.e.s. En effet, l’équité de genre fait partie des missions transversales de notre organisation. Ce concept d’équité prend en compte les différents intérêts et besoins de santé des personnes en fonction de leur genre. Il atteste que les ressources doivent être allouées de manière différenciée pour remédier aux disparités. L’intégration des questions de genre dans la conception des centres de santé contribue à améliorer la qualité des soins. Renforcer le confort permet ainsi de renforcer la confiance à l’égard des soins reçus. Cela contribue à l’amélioration de la qualité de vie des patient.e.s et à une diminution des symptômes de douleur chronique, dépression et troubles de stress post-traumatique.

 

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6 novembre 2023

Les soins de santé comme rempart à la crise climatique en RD Congo

L’accès aux soins de santé de qualité est indispensable pour permettre aux communautés de résister aux conséquences du changement climatique, en particulier dans les pays du Sud.

« Le changement climatique touche le continent africain de manière disproportionnée », déclare Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). « Les chaleurs extrêmes, les sécheresses et les inondations toucheront plus de 118 millions de personnes en Afrique d’ici à 2030 si nous ne prenons rapidement aucune mesure. »

Ce ne sont pas des paroles en l’air. En mai 2023, par exemple, le Kivu (RD Congo) a été frappée par de fortes pluies torrentielles qui ont-elles-même provoqué des éboulements, des inondations et des coulées de boue dévastatrices. Des villages entiers ont été anéantis.

Les conséquences ont été accablantes. Janvier (48 ans) est agriculteur dans le centre d Bushushu (Kivu). Il témoigne : « Je n’ai plus rien. Mes deux chèvres ont disparu, mes champs ont été détruits. Je porte les mêmes vêtements que je portais lorsque les inondations m’ont surpris. C’est tout ce qu’il me reste. »

Cette catastrophe naturelle a touché plus de 20 000 personnes. 428 d’entre elles sont mortes, souvent disparues dans les décombres ou emportées par des coulées de boue.

« Je n’ai plus rien. Mes deux chèvres ont disparu, mes champs ont été détruits. Je porte les mêmes vêtements que je portais lorsque les inondations m’ont surpris. C’est tout ce qu’il me reste. » Janvier, agriculteur.

L’Afrique injustement touchée par la crise climatique

Memisa travaille depuis de nombreuses années avec Action D’Espoir (ADE) au Sud-Kivu. Les deux organisations ont donc immédiatement cherché à porter secours aux survivant.e.s de la catastrophe. 105 abris d’urgence ont été rapidement construits, pour accueillir 677 personnes déplacées. 100 adolescentes et femmes ont également reçu des kits d’hygiène. Cette aide est cruciale pour la population, mais ne constitue cependant pas une solution à long terme.

La crise climatique ne fait que débuter. Les experts prédisent encore plus de catastrophes naturelles sur le continent africain dans le futur. Mais il n’est pas trop tard pour inverser la tendance. Memisa œuvre pour l’accès et la qualité des soins de santé en Afrique. Car, en cas de catastrophe naturelle, il est important que les systèmes de santés et les populations soient résilientes.

Ne croyez pas que cet objectif est irréaliste ! La résilience proviendra d’investissements dans les infrastructures sanitaires, les routes, les médicaments, la formation continue, le matériel, l’accès à l’électricité, à l’eau et aux transports. Des activités soutenues par Memisa, avec une attention portée aux solutions durables et respectueuses de l’environnement. Par exemple, l’achat de panneaux solaires et des vélos dans la zone de santé de Katako Kombe (RD Congo) pour améliorer la qualité des soins dans cette zone rurale isolée. (lien vers A Katako Kombe, un grand projet pour 9 centres de santé – Memisa)

 

Cet article a initialement été publié sur le site de 11.11.11. Memisa est membre de 11.11.11. Nous nous engageons activement dans la campagne 2023 de 11.11.11, ayant pour thématique « La justice climatique ».  Pour plus d’informations, consultez leur site : Internationale Solidariteit | 11.11.11

 

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30 octobre 2023

« Nous devons continuer à sensibiliser la population locale à la santé mentale »

En RD Congo , comme dans beaucoup d’autres pays, y compris occidentaux, il existe un grand tabou autour des patient.e.s souffrant de problèmes mentaux. Les souffrances  mentales ne sont pas considérées comme des problèmes de santé à part entière. Pour remédier à ce problème, Memisa travaille en RD Congo avec des partenaires locaux pour intégrer la santé mentale dans le système de santé. C’est notamment le cas à Mangembo, dans l’ouest de la RD Congo. Memisa et les équipes locales y aident les personnes vulnérables sur le plan mental, avec l’appui de « l’Abbé » Marc, un prêtre belge qui vit à Mangembo depuis de nombreuses années.

Memisa intègre les soins de santé mentale à l’hôpital de Mangembo

Les Congolais.ses sont confronté.e.s au quotidien à de nombreux défis, ce qui entraîne inévitablement des souffrances psychologiques . La malnutrition, la maladie, le chômage, le manque de sommeil, la sexualité, etc., ont en effet un impact important sur la santé mentale de la population locale.  La santé mentale est ainsi l’un des plus grands défis du pays en matière de santé.

Les problèmes mentaux ne sont pas pris au sérieux

E n République Démocratique du Congo, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à des violations de leurs droits humains. De nombreuses personnes nécessitant de l’aide n’ont pas accès aux soins de santé. « En raison du tabou qui entoure la détresse mentale, beaucoup de personnes sont abandonnées à leur sort. Parfois, elles sont exclues de leur communauté. Souvent, elles n’ont même pas la chance d’aller dans un centre de santé ou un hôpital, car elles ne sont pas prises au sérieux par leur famille », explique Marc.

Le prêtre  belge s’est rendu au Congo en 2010. Il soutient des projets de développement dans la région et de se met à disposition en tant que pasteur . De plus, Marc souhaite aussi lutter contre la discrimination vécue par les personnes en souffrance mentale.  Cette volonté fait écho à sa profonde conviction qu’il faut venir en aide aux plus vulnérables de la société.  « Ce sont ces personnes qui sont les plus discriminées dans la société congolaise. Sur le plan social, ces patient.e.s sont complètement isolé.e.s« , explique Marc.

Les Amis de Mangembo

En Belgique, Marc a créé il y a quelques années l’association sans but lucratif « Les Amis de Mangembo ». En plus de sensibiliser la population, Marc peut compter sur de nombreux.ses bénévoles en Belgique, dont d’ancien.ne.s médecins, qui partagent leurs connaissances avec lui. Il collecte également des fonds qui sont utilisés pour financer à la fois des médicaments et des formations pour le personnel de santé. Grâce à son expérience sur le terrain, Marc a identifié le besoin d’intégrer la santé mentale dans le système des soins de santé.

Le soutien de Memisa et des « Amis de Mangembo » permet à la santé mentale d’être intégrée dans le système de santé local depuis plusieurs années, en collaboration avec les autorités sanitaires locales. Outre les soins maternels, l’intégration des soins de santé mentale est la priorité du programme quinquennal de Memisa dans l’ouest de la RDC.

À Mangembo, en collaboration avec des partenaires locaux et Marc, Memisa lutte contre le tabou qui existe autour de ce problème. En tant que pasteur, Marc agit comme intermédiaire dans la zone de santé de Mangembo, en essayant de créer un lien entre les patient.e.s, les familles et les centres de santé. « Une première étape consiste à expliquer à la fois aux patient.e.s et aux membres de la famille que les problèmes mentaux sont bel et bien des problèmes de santé graves. » Tout comme en Occident, les problèmes de santé mentale dans la région ne sont souvent pas pris au sérieux.

Solutions et défis

La plupart des gens ne sont pas conscients que les vulnérabilités mentales sont des problèmes de santé à part entière qui peuvent être résolus par un traitement et des médicaments. Marc sensibilise les gens et les encourage à se rendre au centre de santé ou à au moins essayer des médicaments lorsque c’est nécessaire.  « Dans presque tous les cas, un traitement médicamenteux est efficace », explique Marc. « J’essaie d’expliquer aux gens qu’ils ne doivent pas seulement prier, mais qu’ils doivent également se rendre dans un centre de santé ou un hôpital. ».

Outre l’aspect culturel et le tabou qui entourent les problèmes de santé mentale, il existe bien sûr d’autres obstacles qui empêchent les gens de recevoir l’aide dont ils ont besoin. Le coût des médicaments est malheureusement très élevé. C’est pourquoi le soutien financier de partenaires comme Memisa est important. En outre, une grande partie du personnel de santé n’est pas ou pas suffisamment au courant de l’importance des soins de santé mentale. « C’est pourquoi la formation du personnel de santé local sur ce problème est également primordiale », déclare Marc.

La collaboration avec le pasteur Marc est essentielle, car il est en contact direct avec la population congolaise. Il insiste sur la nécessité de sensibiliser la population locale, afin de briser le tabou existant. Et comme les problèmes de santé mentale sont mal connus de la population locale, il est important d’être en contact direct avec elle. « Lorsque nous voulons changer la mentalité des gens, il est important d’avoir une relation personnelle avec eux. Les sensibiliser de manière correcte reste une priorité », conclut Marc.

En tant qu’organisation non gouvernementale (ONG) médicale, Memisa lutte pour l’accès à des soins de santé de qualité pour tous. Cela inclut les soins de santé mentale. Memisa considère l’intégration des soins de santé mentale dans ses projets comme extrêmement importante. En organisant notamment des formations spécifiques pour le personnel de santé et en sensibilisant la population sur le sujet, Memisa s’engage à apporter sa pierre à l’édifice.

 

 

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23 octobre 2023

Solidarité internationale et réseaux sociaux : comment réagir aux commentaires négatifs ?

Memisa, comme toute ONG de son temps, est active sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram, LinkedIn et tant d’autres sont des outils très utiles. Ils nous permettent à la fois de sensibiliser le public au défi de l’accès aux soins de santé de qualité, de partager des témoignages de patients et de prestaires médicaux, de solliciter des dons ou d’interagir directement avec nos sympathisants et sympathisantes.

Cette présence en ligne permet également d’ouvrir le débat sur les questions de solidarité internationale, d’échanger et d’argumenter avec un public qui n’est pas toujours acquis à notre cause. Mais qu’en est-il quand des commentaires racistes ou injurieux empêchent toute forme de dialogue ?

étudiants en classe pris en photo

En tant qu’ONG engagée pour l’accès à la santé pour toutes et tous, ou en tant que citoyen.ne préoccupé.e par les questions de solidarité, comment réagir aux commentaires négatifs sur les réseaux sociaux et éviter que nos plateformes diffusent des messages de discrimination ?

Voici quelques idées utilisées par Memisa pour répondre à certaines questions fréquentes.  N’hésitez pas à vous en inspirer pour réagir vous aussi lorsqu’un commentaire vous met mal à l’aise.

Remarque n°1 : Vous devriez soutenir les plus démunis en Belgique d’abord 

Proposition de réponse : La problématique de l’accès à des soins de qualité est présente dans le monde entier. En Belgique aussi, Memisa collabore avec Sant’ Egidio, pour un meilleur accès aux soins des personnes sans abri à Anvers, en plus de nos activités de coopération internationale. Vous voulez en savoir plus sur notre action en Belgique ? Cliquez ici !

L’accès aux soins de santé est toutefois un droit universel, qui ne connaît pas de frontières. C’est pourquoi Memisa s’engage pour un meilleur accès aux soins de santé dans plusieurs d’Afrique ainsi qu’en Inde.

Remarque n°2 : Les ONG nous arnaquent  

Proposition de réponse : La transparence est très importante pour nous. Memisa est auditée de manière annuelle et est membre de l’Association pour une Ethique dans les Récoltes de Fonds).  Nous mettons en œuvre nos projets grâce aux dons du grand public et au soutien de bailleurs (Union Européenne, Etat belge, etc.). Ces bailleurs exigent des rapports financiers pointilleux, tous disponibles sur notre site : https://memisa.be/fr/transparence/. Vous trouverez dans chacun d’entre eux des détails concernant nos activités et l’utilisation des financements qui devraient répondre à vos questions.

Remarque n°3 : %#²*$& !

Lorsqu’un commentaire est insultant ou raciste, nous faisons le choix de ne pas y répondre du tout. En effet, nous ne souhaitons pas que nos réseaux servent de plateforme pour la propagation de ce type de messages, contraires à nos valeurs. Selon les recommandations d’UNIA, nous signalons les commentaires de auprès de Méta et les masquons.  https://www.unia.be/fr/domaines-daction/medias-et-internet/internet/que-faire-face-a-des-messages-de-haine-sur-les-reseaux-sociaux

Remarque n°4 : Merci pour ce que vous faites !

Heureusement, la plupart des commentaires sont le plus souvent positifs. Ils méritent également toute notre attention à ce titre. Commenter, liker, partager un article sur les actions de Memisa ou sur la coopération internationale en général peut avoir un impact significatif sur la sensibilisation du grand public ainsi que sur notre collecte de fonds.

En effet, par un simple clic, les internautes contribuent à faire connaître Memisa et sa mission : l’amélioration de la qualité des soins de santé pour toutes et tous. Grâce aux réseaux sociaux, nous pouvons sensibiliser un public plus large à ces questions et encourager de nouvelles personnes à s’impliquer pour soutenir cette cause. En partageant nos messages, vous pouvez même nous aider à influencer les politiques et à contribuer ainsi au changement social.

Memisa adhère à l’initiative « Pas Ici ! » développée par UNIA. Cela signifie que nous estimons qu’il n’y a pas de place pour les discours haineux et les insultes sur les médias sociaux de Memisa.

 

 

 

 

 

 

 

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16 octobre 2023

Impact du changement climatique sur les soins de santé : conférence en ligne

Memisa, Médecins sans Vacances et Médecins du Monde ont organisé le 19 septembre 2023 un moment d’échange sur les liens entre le changement climatique et les soins de santé. Cette session s’est déroulée dans le cadre du Trajet des Ambassadeurs développé par l’initiative Santé pour Tous. Notre invitée, Dr. Iris Blom, a parlé de l’impact du changement climatique sur les soins de santé dans le monde et a donné quelques conseils aux ONG et aux professionnel.le.s de la santé sur le rôle que le secteur médical peut avoir pour atténuer les effets du changement climatique.

Memisa lutte pour l’accès aux soins de santé de qualité pour toutes et tous. Cette mission, nous la menons notamment en contribuant à la formation du personnel médical et à la réhabilitation des infratructures de santé dans le Sud Global. Nous agissons également en Belgique en défendant le droit à la santé. Ainsi, nous menons en Belgique, en collaboration avec Médecins sans Vacances et Médecins du monde, un programme d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire.  Via le Trajet des Ambassadeurs, nous aidons les bénévoles de nos 3 organisations à développer leurs compétences pour devenir des véritables acteurs de changement et des porte-paroles de l’accès aux soins de santé pour toutes et tous.

L’injustice climatique affecte les systèmes de santé en Afrique

Pour la première session du trajet des Ambassadeurs de l’année, Iris Blom, docteure à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, a abordé la thématique de l’impact du changement climatique sur les systèmes de santé, en particulier en Afrique. Les populations des pays dans lesquels Memisa est active sont touchées de manière disproportionnée par les effets du changement climatique ; les pays et les populations ayant le moins contribué à la crise climatique en subissent pourtant les plus lourdes conséquences. En tant qu’acteur de la coopération internationale, Memisa s’intéresse à cette problématique et réfléchit à la meilleure manière de remédier à cette injustice climatique.

Le changement climatique et ses conséquences (directes et indirectes) entraînent des problèmes de santé plus nombreux et plus fréquents. On observe ainsi une hausse du nombre de maladies infectieuses dans le monde, comme la grippe et la maladie à virus Ebola. Le réchauffement climatique impacte également les femmes enceintes : la chaleur extrême peut en effet causer des complications durant les accouchements ou des naissances prématurées. Les populations touchées par le changement climatique sont également victimes d’insécurité alimentaire, entraînant la malnutrition d’un plus grand nombre d’enfants. La santé mentale n’est pas épargnée, notamment celle des jeunes qui sont préoccupés par les dangers et les risques des catastrophes climatiques futures.

La liste des effets négatifs du changement climatique sur la santé est encore longue.

Nécessité d’atténuation et d’adaptation au changement climatique

Aujourd’hui, la plus grande menace pour la santé publique dans le monde est l’incapacité des dirigeants à maintenir l’augmentation des températures sous les 1,5°C. Il est donc urgent de renforcer les mesures d’atténuation, c’est-à-dire de réduire les émissions, pour que les conséquences du changement climatique ne s’aggravent pas. Il est également nécessaire de s’adapter, c’est-à-dire d’adapter les systèmes de santé locaux aux effets du changement climatique afin d’en minimiser les impacts.

En premier lieu, les ONG doivent s’adapter afin de réduire l’impact de leurs interventions sur le changement climatique. Les ONG doivent également prendre position pour que nous prenions nos responsabilités ici, en Belgique. Par ailleurs, il est important de réfléchir à la manière dont le secteur de la coopération internationale peut aider les populations locales à faire face aux impacts du changement climatique. Comment, en tant qu’ONG, pouvons-nous contribuer à rendre les systèmes de santé locaux plus résilients et plus résistants aux effets du changement climatique ?

Dr Iris Blom cite l’exemple du Kenya, où elle-même mène des recherches sur l’impact du changement climatique sur les soins de santé. Le Kenya s’est engagé à rendre son système de santé neutre sur le plan climatique d’ici à 2030. Pour les professionnels de la santé et le personnel des ONG belges, la question essentielle est de savoir quels enseignements pouvons-nosu retirer d’un pays aussi ambitieux que le Kenya. Cet exemple peut être une inspiration pour les pays à revenu élevé, comme la Belgique, sur la manière dont nous pouvons fournir des soins de santé de haute qualité avec moins d’émissions de CO2. Selon Dr Iris Blom, il existe de nombreuses opportunités dans ce domaine.

Il est primordial d’éduquer et de sensibiliser les professionnels de la santé à ces questions. Ils et elles sont en effet des acteurs incontournables de la transition climatique. C’est pourquoi des initiatives telles que le Trajet des Ambasseurs sont importantes. La coopération sur ces questions entre les acteurs de la solidarité internationale est essentielle. Mettons-nous au travail !

 

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4 octobre 2023

Rencontrez les recruteurs de rue Memisa près de chez vous !

En 2023, Memisa collabore avec Trust Marketing et accorde sa confiance à leur équipe de choc pour nous aider dans notre collecte de fonds en rue ! Kato, Yannick, Jeroom, Alexander, Iren, Jean-Philippe, Julius, Lou et Bas sont prêts à aller à votre rencontre. Nos nouveaux sympathisants pourront ainsi contribuer à l’amélioration de la santé pour toutes et tous en souscrivant une domiciliation.

Les domiciliations sont importantes pour Memisa 

Les dons mensuels sont très importants pour les ONG. Chez Memisa, avoir l’assurance de recevoir un don chaque mois nous permet de planifier au mieux nos activités et nos projets sur le terrain.

De plus, savoir que nous pouvons compter sur nos donateurs réguliers nous permet d’envoyer moins de courriers de récolte de fonds. C’est une économie pour nous et c’est aussi bon pour la planète !

Enfin, rappelons que les dons annuels de 40 euros ou plus sont déductibles.

Ensemble, nous menons une lutte durable contre la mortalité maternelle et infantile.

Des recruteurs aux 4 coins de la Belgique

Les recruteurs de rue ont reçu une formation au siège de Memisa à Bruxelles. Ils y ont montré beaucoup d’enthousiasme et d’énergie et sont plus que jamais motivés pour contribuer à un monde meilleur. Ils sillonneront bientôt les rues de diverses villes belges afin d’informer le public des actions de Memisa.

Trust Marketing chez Memisa

« Quand j’ai besoin d’un médecin, je peux prendre rendez-vous par téléphone et je serai aidée assez rapidement, quel que soit mon problème. Mais si l’on se place du point de vue d’une femme enceinte en RD du Congo, par exemple, ce n’est souvent pas le cas. Normalement, un accouchement est un événement heureux. Mais beaucoup de femmes dans le monde ne peuvent pas accoucher dans des conditions sécurisantes. Je trouve cela formidable que Memisa se batte pour que ces femmes aient accès à des soins de santé de qualité. »

Iren, recruteuse de rue de Trust Marketing.

Nos sympathiques recruteurs et recruteuses de rue sont impatient.e.s de partager avec vous des informations sur la lutte de Memisa pour l’accès aux soins de santé, en particulier les soins de santé maternelle et infantile. Si vous en croisez l’un ou l’une d’entre eux, n’hésitez pas à aller leur parler. Nous espérons qu’ils et elles vous réserveront un bon accueil.

Agenda de nos recruteurs de rue à Anvers:

Mardi 02.01: Gare de Berchem
Mercredi 03.01: Gare Centrale
Jeudi 04.01: Gare Centrale, Gare de Berchem
Vendredi 05.01: Gare de Berchem
Samedi 06.01: Meir, Opera

Vous souhaitez commencer une domiciliation directement après la lecture de cet article ?  Pas besoin d’attendre l’un de nos recruteurs de rue !

Contactez notre collègue Aïsha Untersalmberger :

Tel : +32 2 454 15 49 | [email protected]

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2 octobre 2023

3 modes de transport alternatifs pour un meilleur accès aux soins

Un système d’ambulance efficace joue un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé pour toutes et tous. Dans beaucoup de régions en RD du Congo, le mauvais état des routes empêche les véhicules, mêmes tout-terrain, de transporter rapidement les patient.e.s jusqu’à l’hôpital. Heureusement, des alternatives existent et vous en découvrirez 3 ci-dessous.

Accouchements au centre de santé, césariennes à l’hôpital

Dans les zones rurales en RD du Congo, les femmes accouchent le plus souvent dans le centre de santé le plus proche de chez elles.

Dans un centre de santé, il n’y a pas de médecin, encore moins de gynécologue. Les accouchements sont supervisés par des sages-femmes, des infirmières ou des infirmiers qualifiés spécifiquement formés au suivi des grossesses et à l’accouchement par voie basse. Les femmes accouchent à l’hôpital uniquement dans le cas de grossesses à problèmes ou de complications durant l’accouchement. A l’hôpital, elles sont alors suivies par un médecin et peuvent recevoir des soins plus spécifiques, comme une césarienne, par exemple.

Lorsqu’une maman accouche au centre de santé et que des complications surviennent, il est vital de la transporter le plus rapidement possible à l’hôpital. Toutefois, la route jusqu’à l’hôpital est souvent semée d’embûches : routes inondées, en mauvais état, absence de route, rivière à traverser. Dans les zones rurales en RD du Congo, des millions de personnes sont ainsi privées d’un accès rapide aux soins de santé, ce qui met leur vie en danger.

Des alternatives innovantes à l’ambulance 4×4

Pour permettre aux patients d’arriver rapide­ment à l’hôpital en cas d’urgence Memi­sa encourage le développement de systèmes d’ambulances adaptées au terrain.

1. La moto

Memisa et les équipes locales développent depuis de nombreuses années le système de motos-ambulances dans les provinces du Kwilu, de l’Ituri et du Sud-Ubangi. Les motos, au contraire de gros véhicules de type 4×4, permettent de se faufiler plus facilement sur les sentiers de brousse pour atteindre l’hôpital. La femme enceinte, ou le malade qui a besoin de soins d’urgence, prend place derrière le chauffeur sur un siège aménagé, ce qui lui garantit un meilleur confort durant le transport. Grâce à ce système, moins de temps est perdu sur les routes et les chances d’une issue heureuse augmentent considérablement.

Le système de motos-ambulances fonctionne avec la participation des équipes médicales locales et la solidarité de la communauté. Pour toute consultation payée au centre de santé, un pourcentage (l’équivalent de 0,25€) est prélevé et injecté dans une caisse de solidarité. Cette somme permet de prendre en charge une partie des coûts de carburant. Memisa complète ce système en finançant l’achat de pièces de rechange et la rémunération du chauffeur.

Un comité spécifique, composé à la fois de représentants de la communauté et du staff médical est garant de la bonne gestion de cette caisse de solidarité.

Découvrez les motos-ambulance dans ce mini-documentaire réalisé dans le cadre de notre campagne Santé pour Tous, menée en collaboration avec Médecins sans Vacances et Médecins du Monde.

2. Le bateau

Dans certaines régions de la RD du Congo, des villages entiers se sont développés sur l’eau. Les maisons sont construites sur pilotis ou sur des îles artificielles. Les déplacements au village se font par pirogues ou barques motorisées.

Cette situation a une conséquence immédiate sur la disponibilité et la continuité des services de santé.

3. Le vélo

Si les patients ne peuvent se rendre au centre de santé, alors ce sont les pres­tataires de santé qui vont vers eux… en pédalant ! Le vélo est en effet utilisé par le personnel des postes de santé pour ré­aliser des visites à domicile régulières chez leurs patients malades chroniques. Les infirmiers se déplacent dans les villages, toujours à bicyclette, pour sensibiliser les communautés sur les atouts des mu­tuelles de santé, les techniques de planifi­cation familiale, etc.

Chaque mois, les infirmiers des centres de santé prennent également leur vélo pour se rendre au chef-lieu de la zone de santé et y partager les données récoltées dans leur centre : combien de femmes ont accouché ce mois-ci, combien d’enfants ont bénéficié d’une prise en charge pour la malnutrition ? Ils profitent par ailleurs de leur venue pour réapprovisionner leur stock de médica­ments et de vaccins.

Vélos infirmiers

 

Memisa appuie ainsi le développement de moto ou bateaux-ambulances qui permettent de réfé­rer plus rapidement les patients du centre de santé vers l’hôpital. Pour permettre à plus de personnes d’accéder aux soins de santé.

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