Solidarité internationale : Rencontre avec Karel Gyselinck

19 / 02 / 2024

Karel Gyselinck et Memisa, c’est une vieille histoire ! Karel a travaillé pour Memisa en tant que responsable médicale endant plus de dix ans. Aujourd’hui, il reste un de nos fidèles bénévoles, en tant que conseiller médical. Nous avons engagé avec lui une conversation passionnante sur son expérience chez Memisa, la coopération avec les partenaires en Inde et l’évolution du secteur de la coopération au développement.

 

Karel a été responsable médical chez Memisa pendant de nombreuses années

Son master en santé publique de l’Institut tropical d’Anvers en poche, Karl travaille pendant cinq ans dans un hôpital en Zambie avec son épouse. En 1996, il rejoint Memisa. Pendant 12 ans, ce médecin généraliste de formation a travaillé chez Memisa en tant que médecin-chef, où il a vécu une période formidable. « Dès le début, j’ai adhéré pleinement à la vision de Memisa, qui, dans les années 1990, était  une organisation qui était encore en train de prendre forme », explique Karel.

Mais pourquoi un médecin généraliste prend-t-il la décision de rejoindre le siège d’une ONG ? « J’ai trouvé que mon travail de médecin à Memisa était très proche de mon travail de médecin généraliste. On offre une oreille attentive, on oriente les gens, on travaille avec des spécialistes et on s’assoit avec les gens ». La motivation intrinsèque de Karel pour travailler dans le secteur découle de son amour de la collaboration et du multiculturalisme. « Travailler avec des personnes d’autres continents, d’autres cultures, s’enrichir mutuellement de connaissances et d’expériences, je trouve que c’est une approche précieuse dans la vie », déclare Karel.

Le contexte de la coopération au développement change  

Karel Gyselinck a beaucoup d’expérience dans le secteur de la solidarité internationale. En 2024, il entrevoit un certain nombre d’évolutions positives dans la manière dont la coopération internationale est menée. Ce qui caractérise Memisa dans la manière de faire de la coopération internationale tourne autour de trois valeurs fondamentales, selon Karel : le partenariat égalitaire, la connaissance du terrain et la flexibilité.

En Inde, Memisa collabore avec WBHA pour l’empowerment des femmes

Les partenariats équitable sont élément fondamental dans la manière dont Memisa fait de la coopération internationale. Selon Karl, il est important que la demande de coopération émane du partenaire lui-même. « Nous ne devons pas imposer l’aide nous-mêmes, ce qui s’est trop souvent produit par le passé, mais nous devons faire preuve d’humilité », déclare Karel. Alors que la « coopération au développement » était autrefois fortement axée sur le Nord et le Sud, les ONG s’inscrivent aujourd’hui de plus en plus dans un long processus, mené par les partenaires eux-mêmes.

 

« Dans notre façon de travailler ensemble, nous devons faire preuve de plus d’humilité »

Karel Gyselinck

Karel souligne l’importance d’une collaboration constructive, sous forme de dialogue, et du fait que ce n’est pas à nous de fixer l’ordre du jour. « Ce n’est pas à nous de trouver des solutions, elles viennent principalement du terrain. La souveraineté du pays partenaire est toujours le point de départ. Mais en tant qu’acteurs de la coopération internationale, nous pouvons soutenir ce processus. »

Un deuxième aspect important est la flexibilité. Lors de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un projet, nous ne devons pas nous en tenir à une seule méthode de travail. Les procédures associées à la mise en œuvre du projet doivent permettre une certaine flexibilité. « Car il est important de pouvoir procéder à des ajustements substantiels lors de la mise en œuvre d’un projet, en fonction de l’évolution du contexte. Si l’on compare l’Inde d’aujourd’hui à celle d’il y a 20 ans, elle n’est plus du tout la même. La manière dont nous élaborons un projet est complètement différente.

La connaissance du terrain est également cruciale dans le cadre de la coopération internationale, « un domaine dans lequel Memisa est très forte », déclare Karel. Les concepts et la théorie ne peuvent être traduits avec succès qu’une fois sur le terrain. « Une fois sur le terrain, on voit vraiment quels sont les besoins réels et on les examine avec les acteurs locaux. Un autre changement positif est celui de la connaissance. « Alors que nous dépendions principalement de l’expertise européenne, la plupart des experts avec lesquels nous travaillons aujourd’hui viennent d’autres continents. Cet échange de connaissances avec les pays du Sud Global est extrêmement intéressant ».

Une collaboration positive en Inde, grâce aux connaissances du terrain

En Inde, Memisa soutient la West Bengal Voluntary Health Association (WBVHA), une organisation qui soutient un réseau d’ONG locales. Soutenue par Memisa, WBVHA se distingue par son impact sur le terrain. Par exemple, WBVHA soutient la mobilisation des communautés pour développer des initiatives locales qui promeuvent le droit et l’accès aux soins de santé.

En tant que bénévole pour Memisa, Karel travaille principalement au suivi du projet en Inde. Il y a plus de 25 ans d’expérience, en coopération avec la WBVHA. Ensemble, Memisa et WBVHA ont mis en réseau plus de 40 ONG locales autour des soins de santé. Les femmes, les adolescents et personnes âgées ont notamment créé des groupes d’entraide pour les urgences médicales, le bien-être mental et l’éduction sexuelle.

Cela permet de renforcer également les relations avec l’état, ce qui est très important, selon Karel : « Parce que pour apporter des changements, il faut non seulement commencer à chercher des solutions au niveau local, mais aussi commencer à influencer la politique avec le gouvernement, créer des réseaux et s’organiser ensemble.

La collaboration avec notre partenaire en Inde est un bon exemple où les trois composantes évoquées plus haut dans cet article entrent en jeu. « Dans ce partenariat, une grande importance est accordée au partenaire. En travaillant ensemble depuis de nombreuses années, nous avons développé une vision et des valeurs communes et nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre ».

Karel Gyselink et Biswantah Basu de WHBA : ‘Une belle amitié s’est développée. »

 

Cette belle et longue coopération avec les partenaires indiens a donné naissance à un livre rassemblant des expériences sur les soins de santé en Inde, « Sailing below the waves »

 

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