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30 octobre 2023

« Nous devons continuer à sensibiliser la population locale à la santé mentale »

En RD Congo , comme dans beaucoup d’autres pays, y compris occidentaux, il existe un grand tabou autour des patient.e.s souffrant de problèmes mentaux. Les souffrances  mentales ne sont pas considérées comme des problèmes de santé à part entière. Pour remédier à ce problème, Memisa travaille en RD Congo avec des partenaires locaux pour intégrer la santé mentale dans le système de santé. C’est notamment le cas à Mangembo, dans l’ouest de la RD Congo. Memisa et les équipes locales y aident les personnes vulnérables sur le plan mental, avec l’appui de « l’Abbé » Marc, un prêtre belge qui vit à Mangembo depuis de nombreuses années.

Memisa intègre les soins de santé mentale à l’hôpital de Mangembo

Les Congolais.ses sont confronté.e.s au quotidien à de nombreux défis, ce qui entraîne inévitablement des souffrances psychologiques . La malnutrition, la maladie, le chômage, le manque de sommeil, la sexualité, etc., ont en effet un impact important sur la santé mentale de la population locale.  La santé mentale est ainsi l’un des plus grands défis du pays en matière de santé.

Les problèmes mentaux ne sont pas pris au sérieux

E n République Démocratique du Congo, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à des violations de leurs droits humains. De nombreuses personnes nécessitant de l’aide n’ont pas accès aux soins de santé. « En raison du tabou qui entoure la détresse mentale, beaucoup de personnes sont abandonnées à leur sort. Parfois, elles sont exclues de leur communauté. Souvent, elles n’ont même pas la chance d’aller dans un centre de santé ou un hôpital, car elles ne sont pas prises au sérieux par leur famille », explique Marc.

Le prêtre  belge s’est rendu au Congo en 2010. Il soutient des projets de développement dans la région et de se met à disposition en tant que pasteur . De plus, Marc souhaite aussi lutter contre la discrimination vécue par les personnes en souffrance mentale.  Cette volonté fait écho à sa profonde conviction qu’il faut venir en aide aux plus vulnérables de la société.  « Ce sont ces personnes qui sont les plus discriminées dans la société congolaise. Sur le plan social, ces patient.e.s sont complètement isolé.e.s« , explique Marc.

Les Amis de Mangembo

En Belgique, Marc a créé il y a quelques années l’association sans but lucratif « Les Amis de Mangembo ». En plus de sensibiliser la population, Marc peut compter sur de nombreux.ses bénévoles en Belgique, dont d’ancien.ne.s médecins, qui partagent leurs connaissances avec lui. Il collecte également des fonds qui sont utilisés pour financer à la fois des médicaments et des formations pour le personnel de santé. Grâce à son expérience sur le terrain, Marc a identifié le besoin d’intégrer la santé mentale dans le système des soins de santé.

Le soutien de Memisa et des « Amis de Mangembo » permet à la santé mentale d’être intégrée dans le système de santé local depuis plusieurs années, en collaboration avec les autorités sanitaires locales. Outre les soins maternels, l’intégration des soins de santé mentale est la priorité du programme quinquennal de Memisa dans l’ouest de la RDC.

À Mangembo, en collaboration avec des partenaires locaux et Marc, Memisa lutte contre le tabou qui existe autour de ce problème. En tant que pasteur, Marc agit comme intermédiaire dans la zone de santé de Mangembo, en essayant de créer un lien entre les patient.e.s, les familles et les centres de santé. « Une première étape consiste à expliquer à la fois aux patient.e.s et aux membres de la famille que les problèmes mentaux sont bel et bien des problèmes de santé graves. » Tout comme en Occident, les problèmes de santé mentale dans la région ne sont souvent pas pris au sérieux.

Solutions et défis

La plupart des gens ne sont pas conscients que les vulnérabilités mentales sont des problèmes de santé à part entière qui peuvent être résolus par un traitement et des médicaments. Marc sensibilise les gens et les encourage à se rendre au centre de santé ou à au moins essayer des médicaments lorsque c’est nécessaire.  « Dans presque tous les cas, un traitement médicamenteux est efficace », explique Marc. « J’essaie d’expliquer aux gens qu’ils ne doivent pas seulement prier, mais qu’ils doivent également se rendre dans un centre de santé ou un hôpital. ».

Outre l’aspect culturel et le tabou qui entourent les problèmes de santé mentale, il existe bien sûr d’autres obstacles qui empêchent les gens de recevoir l’aide dont ils ont besoin. Le coût des médicaments est malheureusement très élevé. C’est pourquoi le soutien financier de partenaires comme Memisa est important. En outre, une grande partie du personnel de santé n’est pas ou pas suffisamment au courant de l’importance des soins de santé mentale. « C’est pourquoi la formation du personnel de santé local sur ce problème est également primordiale », déclare Marc.

La collaboration avec le pasteur Marc est essentielle, car il est en contact direct avec la population congolaise. Il insiste sur la nécessité de sensibiliser la population locale, afin de briser le tabou existant. Et comme les problèmes de santé mentale sont mal connus de la population locale, il est important d’être en contact direct avec elle. « Lorsque nous voulons changer la mentalité des gens, il est important d’avoir une relation personnelle avec eux. Les sensibiliser de manière correcte reste une priorité », conclut Marc.

En tant qu’organisation non gouvernementale (ONG) médicale, Memisa lutte pour l’accès à des soins de santé de qualité pour tous. Cela inclut les soins de santé mentale. Memisa considère l’intégration des soins de santé mentale dans ses projets comme extrêmement importante. En organisant notamment des formations spécifiques pour le personnel de santé et en sensibilisant la population sur le sujet, Memisa s’engage à apporter sa pierre à l’édifice.

 

 

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23 octobre 2023

Solidarité internationale et réseaux sociaux : comment réagir aux commentaires négatifs ?

Memisa, comme toute ONG de son temps, est active sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram, LinkedIn et tant d’autres sont des outils très utiles. Ils nous permettent à la fois de sensibiliser le public au défi de l’accès aux soins de santé de qualité, de partager des témoignages de patients et de prestaires médicaux, de solliciter des dons ou d’interagir directement avec nos sympathisants et sympathisantes.

Cette présence en ligne permet également d’ouvrir le débat sur les questions de solidarité internationale, d’échanger et d’argumenter avec un public qui n’est pas toujours acquis à notre cause. Mais qu’en est-il quand des commentaires racistes ou injurieux empêchent toute forme de dialogue ?

étudiants en classe pris en photo

En tant qu’ONG engagée pour l’accès à la santé pour toutes et tous, ou en tant que citoyen.ne préoccupé.e par les questions de solidarité, comment réagir aux commentaires négatifs sur les réseaux sociaux et éviter que nos plateformes diffusent des messages de discrimination ?

Voici quelques idées utilisées par Memisa pour répondre à certaines questions fréquentes.  N’hésitez pas à vous en inspirer pour réagir vous aussi lorsqu’un commentaire vous met mal à l’aise.

Remarque n°1 : Vous devriez soutenir les plus démunis en Belgique d’abord 

Proposition de réponse : La problématique de l’accès à des soins de qualité est présente dans le monde entier. En Belgique aussi, Memisa collabore avec Sant’ Egidio, pour un meilleur accès aux soins des personnes sans abri à Anvers, en plus de nos activités de coopération internationale. Vous voulez en savoir plus sur notre action en Belgique ? Cliquez ici !

L’accès aux soins de santé est toutefois un droit universel, qui ne connaît pas de frontières. C’est pourquoi Memisa s’engage pour un meilleur accès aux soins de santé dans plusieurs d’Afrique ainsi qu’en Inde.

Remarque n°2 : Les ONG nous arnaquent  

Proposition de réponse : La transparence est très importante pour nous. Memisa est auditée de manière annuelle et est membre de l’Association pour une Ethique dans les Récoltes de Fonds).  Nous mettons en œuvre nos projets grâce aux dons du grand public et au soutien de bailleurs (Union Européenne, Etat belge, etc.). Ces bailleurs exigent des rapports financiers pointilleux, tous disponibles sur notre site : https://memisa.be/fr/transparence/. Vous trouverez dans chacun d’entre eux des détails concernant nos activités et l’utilisation des financements qui devraient répondre à vos questions.

Remarque n°3 : %#²*$& !

Lorsqu’un commentaire est insultant ou raciste, nous faisons le choix de ne pas y répondre du tout. En effet, nous ne souhaitons pas que nos réseaux servent de plateforme pour la propagation de ce type de messages, contraires à nos valeurs. Selon les recommandations d’UNIA, nous signalons les commentaires de auprès de Méta et les masquons.  https://www.unia.be/fr/domaines-daction/medias-et-internet/internet/que-faire-face-a-des-messages-de-haine-sur-les-reseaux-sociaux

Remarque n°4 : Merci pour ce que vous faites !

Heureusement, la plupart des commentaires sont le plus souvent positifs. Ils méritent également toute notre attention à ce titre. Commenter, liker, partager un article sur les actions de Memisa ou sur la coopération internationale en général peut avoir un impact significatif sur la sensibilisation du grand public ainsi que sur notre collecte de fonds.

En effet, par un simple clic, les internautes contribuent à faire connaître Memisa et sa mission : l’amélioration de la qualité des soins de santé pour toutes et tous. Grâce aux réseaux sociaux, nous pouvons sensibiliser un public plus large à ces questions et encourager de nouvelles personnes à s’impliquer pour soutenir cette cause. En partageant nos messages, vous pouvez même nous aider à influencer les politiques et à contribuer ainsi au changement social.

Memisa adhère à l’initiative « Pas Ici ! » développée par UNIA. Cela signifie que nous estimons qu’il n’y a pas de place pour les discours haineux et les insultes sur les médias sociaux de Memisa.

 

 

 

 

 

 

 

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16 octobre 2023

Impact du changement climatique sur les soins de santé : conférence en ligne

Memisa, Médecins sans Vacances et Médecins du Monde ont organisé le 19 septembre 2023 un moment d’échange sur les liens entre le changement climatique et les soins de santé. Cette session s’est déroulée dans le cadre du Trajet des Ambassadeurs développé par l’initiative Santé pour Tous. Notre invitée, Dr. Iris Blom, a parlé de l’impact du changement climatique sur les soins de santé dans le monde et a donné quelques conseils aux ONG et aux professionnel.le.s de la santé sur le rôle que le secteur médical peut avoir pour atténuer les effets du changement climatique.

Memisa lutte pour l’accès aux soins de santé de qualité pour toutes et tous. Cette mission, nous la menons notamment en contribuant à la formation du personnel médical et à la réhabilitation des infratructures de santé dans le Sud Global. Nous agissons également en Belgique en défendant le droit à la santé. Ainsi, nous menons en Belgique, en collaboration avec Médecins sans Vacances et Médecins du monde, un programme d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire.  Via le Trajet des Ambassadeurs, nous aidons les bénévoles de nos 3 organisations à développer leurs compétences pour devenir des véritables acteurs de changement et des porte-paroles de l’accès aux soins de santé pour toutes et tous.

L’injustice climatique affecte les systèmes de santé en Afrique

Pour la première session du trajet des Ambassadeurs de l’année, Iris Blom, docteure à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, a abordé la thématique de l’impact du changement climatique sur les systèmes de santé, en particulier en Afrique. Les populations des pays dans lesquels Memisa est active sont touchées de manière disproportionnée par les effets du changement climatique ; les pays et les populations ayant le moins contribué à la crise climatique en subissent pourtant les plus lourdes conséquences. En tant qu’acteur de la coopération internationale, Memisa s’intéresse à cette problématique et réfléchit à la meilleure manière de remédier à cette injustice climatique.

Le changement climatique et ses conséquences (directes et indirectes) entraînent des problèmes de santé plus nombreux et plus fréquents. On observe ainsi une hausse du nombre de maladies infectieuses dans le monde, comme la grippe et la maladie à virus Ebola. Le réchauffement climatique impacte également les femmes enceintes : la chaleur extrême peut en effet causer des complications durant les accouchements ou des naissances prématurées. Les populations touchées par le changement climatique sont également victimes d’insécurité alimentaire, entraînant la malnutrition d’un plus grand nombre d’enfants. La santé mentale n’est pas épargnée, notamment celle des jeunes qui sont préoccupés par les dangers et les risques des catastrophes climatiques futures.

La liste des effets négatifs du changement climatique sur la santé est encore longue.

Nécessité d’atténuation et d’adaptation au changement climatique

Aujourd’hui, la plus grande menace pour la santé publique dans le monde est l’incapacité des dirigeants à maintenir l’augmentation des températures sous les 1,5°C. Il est donc urgent de renforcer les mesures d’atténuation, c’est-à-dire de réduire les émissions, pour que les conséquences du changement climatique ne s’aggravent pas. Il est également nécessaire de s’adapter, c’est-à-dire d’adapter les systèmes de santé locaux aux effets du changement climatique afin d’en minimiser les impacts.

En premier lieu, les ONG doivent s’adapter afin de réduire l’impact de leurs interventions sur le changement climatique. Les ONG doivent également prendre position pour que nous prenions nos responsabilités ici, en Belgique. Par ailleurs, il est important de réfléchir à la manière dont le secteur de la coopération internationale peut aider les populations locales à faire face aux impacts du changement climatique. Comment, en tant qu’ONG, pouvons-nous contribuer à rendre les systèmes de santé locaux plus résilients et plus résistants aux effets du changement climatique ?

Dr Iris Blom cite l’exemple du Kenya, où elle-même mène des recherches sur l’impact du changement climatique sur les soins de santé. Le Kenya s’est engagé à rendre son système de santé neutre sur le plan climatique d’ici à 2030. Pour les professionnels de la santé et le personnel des ONG belges, la question essentielle est de savoir quels enseignements pouvons-nosu retirer d’un pays aussi ambitieux que le Kenya. Cet exemple peut être une inspiration pour les pays à revenu élevé, comme la Belgique, sur la manière dont nous pouvons fournir des soins de santé de haute qualité avec moins d’émissions de CO2. Selon Dr Iris Blom, il existe de nombreuses opportunités dans ce domaine.

Il est primordial d’éduquer et de sensibiliser les professionnels de la santé à ces questions. Ils et elles sont en effet des acteurs incontournables de la transition climatique. C’est pourquoi des initiatives telles que le Trajet des Ambasseurs sont importantes. La coopération sur ces questions entre les acteurs de la solidarité internationale est essentielle. Mettons-nous au travail !

 

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9 octobre 2023

Améliorer la prise en charge des soins de santé mentale en Guinée

La pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement qui en ont découlé ont eu un impact significatif sur la santé mentale. Seul.e.s à la maison, privé.e.s de relations sociales, de nombreuses personnes ont développé du stress chronique ou des troubles anxieux, voire dépressifs. Nous avons alors commencé à parler un peu plus facilement de santé mentale autour de nous. En impactant gravement nos santés physiques et mentales, la pandémie eu comme mérite d’ouvrir la discussion sur les troubles mentaux et de libérer la parole à leur sujet.

Libérer la parole sur la santé mentale dans le monde

Dans cet article, nous souhaitons poursuivre la discussion et mettre en lumière la nécessité d’une prise en charge de la santé mentale à l’échelle mondiale. En effet, les problèmes de santé mentale ne se limitent évidemment pas aux pays occidentaux. Nous pouvons toutes et tous, à un moment de notre vie, souffrir de traumatismes et de souffrances psychologiques, où que nous habitions.

Malheureusement dans certains pays, ces troubles restent largement méconnus. La population a peu d’informations sur la santé mentale et les professionnels de santé ne sont pas toujours formés pour aider correctement les patients en souffrance. En Guinée par exemple, pays de plus de 12 millions d’habitants, il n’y a que cinq psychologues et un seul hôpital psychiatrique pour répondre aux besoins de la population !

Consultation santé mentale

Travailler avec les familles

En Guinée, les familles sont en première ligne pour aider leurs proches atteints troubles mentaux. Mais sans connaissance de l’existence de traitements adaptés, les communautés sont totalement démunies face aux comportements inexpliqués de leurs proches. Les esprits, le mauvais sort sont parfois invoqués.

Ci-dessus, Mariama a été prise en charge au centre de santé

Mariama a souffert d’une psychose post-partum, après la naissance de son premier enfant. La psychose post-partum est un trouble psychiatrique grave qui survient dans les premières semaines suivant l’accouchement. Elle est considérée comme une urgence psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et immédiate. Ces informations, ainsi qu’un traitement, Mariama les a découverts en allant au centre de santé. Mais la route pour se rendre au centre médical a été longue. Quand Mariama a commencé à agir étrangement, puis violemment, ses parents ont pris la lourde décision de l’enchaîner dans la maison familiale. Ils pensaient agir ainsi dans son intérêt, pour la protéger d’elle-même. Il a fallu la visite d’un agent communautaire dans le village pour que Mariama et sa famille fassent appel à un infirmier spécialisé.

« J’ai vécu des moments très difficiles. Quand j’ai commen­cé à devenir agressive, ma famille m’a enchaînée pour m’empêcher de me faire du mal. Un jour, un agent com­munautaire est passé au village. Il a convaincu mes pa­rents de m’emmener au centre de santé. Là-bas, on m’a écoutée et on m’a donné un traitement. Depuis, je me sens beaucoup mieux et ma famille est là pour me soutenir. »

Mariama

Ce que fait Memisa pour la santé mentale en Guinée

Memisa, en collaboration avec son partenaire guinéen Fraternité Médicale Guinée (FMG), œuvre en faveur de la santé mentale dans plusieurs centres de santé en Guinée. Nous agissons, entre autres pour que ces centres de santé soient de véritables lieux d’accueil, d’écoute et de traitement des troubles mentaux. Cela passe par :

  • La formation des médecins généralistes, sages-femmes, infirmières et infirmiers. Une fois sensibilisés et formés en santé mentale, les prestataires des centres de santé peuvent identifier les cas qui nécessitent des traitements spécifiques. Ils sont également capables d’offrir des soins adaptés à ces patients.

Consultation santé mentale (2)

 

  • L’appui aux agents de santé communautaire. Les agents sont des membres de la communauté. Ils ont été formés et réalisent des visites à domicile et des séances d’écoute avec les habitants. Ils sont les mieux placés pour identifier les personnes vulnérables et les aiguiller vers un centre de santé. Les agents sensibilisent également leur entourage pour qu’ils comprennent mieux ce qu’est la santé mentale et les défis qui y sont liés.
  • La fourniture en médicaments pour les centres de santé et attention portée aux structures. Nous veillons à ce que des médicaments pour les troubles de santé mentale soient disponibles dans les centres médicaux. Nous faisons aussi en sorte que les infrastructures soient accueillantes pour les malades et qu’elles bénéficient d’eau courante et d’électricité.

 

 

Ce projet d’appui à la santé mentale est en partie soutenu par les grands donateurs de Memisa.

Découvrez  ici d’autres projets menés par notre partenaire FMG en Guinée.

 

 

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4 octobre 2023

Rencontrez les recruteurs de rue Memisa près de chez vous !

En 2023, Memisa collabore avec Trust Marketing et accorde sa confiance à leur équipe de choc pour nous aider dans notre collecte de fonds en rue ! Kato, Yannick, Jeroom, Alexander, Iren, Jean-Philippe, Julius, Lou et Bas sont prêts à aller à votre rencontre. Nos nouveaux sympathisants pourront ainsi contribuer à l’amélioration de la santé pour toutes et tous en souscrivant une domiciliation.

Les domiciliations sont importantes pour Memisa 

Les dons mensuels sont très importants pour les ONG. Chez Memisa, avoir l’assurance de recevoir un don chaque mois nous permet de planifier au mieux nos activités et nos projets sur le terrain.

De plus, savoir que nous pouvons compter sur nos donateurs réguliers nous permet d’envoyer moins de courriers de récolte de fonds. C’est une économie pour nous et c’est aussi bon pour la planète !

Enfin, rappelons que les dons annuels de 40 euros ou plus sont déductibles.

Ensemble, nous menons une lutte durable contre la mortalité maternelle et infantile.

Des recruteurs aux 4 coins de la Belgique

Les recruteurs de rue ont reçu une formation au siège de Memisa à Bruxelles. Ils y ont montré beaucoup d’enthousiasme et d’énergie et sont plus que jamais motivés pour contribuer à un monde meilleur. Ils sillonneront bientôt les rues de diverses villes belges afin d’informer le public des actions de Memisa.

Trust Marketing chez Memisa

« Quand j’ai besoin d’un médecin, je peux prendre rendez-vous par téléphone et je serai aidée assez rapidement, quel que soit mon problème. Mais si l’on se place du point de vue d’une femme enceinte en RD du Congo, par exemple, ce n’est souvent pas le cas. Normalement, un accouchement est un événement heureux. Mais beaucoup de femmes dans le monde ne peuvent pas accoucher dans des conditions sécurisantes. Je trouve cela formidable que Memisa se batte pour que ces femmes aient accès à des soins de santé de qualité. »

Iren, recruteuse de rue de Trust Marketing.

Nos sympathiques recruteurs et recruteuses de rue sont impatient.e.s de partager avec vous des informations sur la lutte de Memisa pour l’accès aux soins de santé, en particulier les soins de santé maternelle et infantile. Si vous en croisez l’un ou l’une d’entre eux, n’hésitez pas à aller leur parler. Nous espérons qu’ils et elles vous réserveront un bon accueil.

Agenda de nos recruteurs de rue à Anvers:

Mardi 02.01: Gare de Berchem
Mercredi 03.01: Gare Centrale
Jeudi 04.01: Gare Centrale, Gare de Berchem
Vendredi 05.01: Gare de Berchem
Samedi 06.01: Meir, Opera

Vous souhaitez commencer une domiciliation directement après la lecture de cet article ?  Pas besoin d’attendre l’un de nos recruteurs de rue !

Contactez notre collègue Aïsha Untersalmberger :

Tel : +32 2 454 15 49 | [email protected]

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2 octobre 2023

3 modes de transport alternatifs pour un meilleur accès aux soins

Un système d’ambulance efficace joue un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé pour toutes et tous. Dans beaucoup de régions en RD du Congo, le mauvais état des routes empêche les véhicules, mêmes tout-terrain, de transporter rapidement les patient.e.s jusqu’à l’hôpital. Heureusement, des alternatives existent et vous en découvrirez 3 ci-dessous.

Accouchements au centre de santé, césariennes à l’hôpital

Dans les zones rurales en RD du Congo, les femmes accouchent le plus souvent dans le centre de santé le plus proche de chez elles.

Dans un centre de santé, il n’y a pas de médecin, encore moins de gynécologue. Les accouchements sont supervisés par des sages-femmes, des infirmières ou des infirmiers qualifiés spécifiquement formés au suivi des grossesses et à l’accouchement par voie basse. Les femmes accouchent à l’hôpital uniquement dans le cas de grossesses à problèmes ou de complications durant l’accouchement. A l’hôpital, elles sont alors suivies par un médecin et peuvent recevoir des soins plus spécifiques, comme une césarienne, par exemple.

Lorsqu’une maman accouche au centre de santé et que des complications surviennent, il est vital de la transporter le plus rapidement possible à l’hôpital. Toutefois, la route jusqu’à l’hôpital est souvent semée d’embûches : routes inondées, en mauvais état, absence de route, rivière à traverser. Dans les zones rurales en RD du Congo, des millions de personnes sont ainsi privées d’un accès rapide aux soins de santé, ce qui met leur vie en danger.

Des alternatives innovantes à l’ambulance 4×4

Pour permettre aux patients d’arriver rapide­ment à l’hôpital en cas d’urgence Memi­sa encourage le développement de systèmes d’ambulances adaptées au terrain.

1. La moto

Memisa et les équipes locales développent depuis de nombreuses années le système de motos-ambulances dans les provinces du Kwilu, de l’Ituri et du Sud-Ubangi. Les motos, au contraire de gros véhicules de type 4×4, permettent de se faufiler plus facilement sur les sentiers de brousse pour atteindre l’hôpital. La femme enceinte, ou le malade qui a besoin de soins d’urgence, prend place derrière le chauffeur sur un siège aménagé, ce qui lui garantit un meilleur confort durant le transport. Grâce à ce système, moins de temps est perdu sur les routes et les chances d’une issue heureuse augmentent considérablement.

Le système de motos-ambulances fonctionne avec la participation des équipes médicales locales et la solidarité de la communauté. Pour toute consultation payée au centre de santé, un pourcentage (l’équivalent de 0,25€) est prélevé et injecté dans une caisse de solidarité. Cette somme permet de prendre en charge une partie des coûts de carburant. Memisa complète ce système en finançant l’achat de pièces de rechange et la rémunération du chauffeur.

Un comité spécifique, composé à la fois de représentants de la communauté et du staff médical est garant de la bonne gestion de cette caisse de solidarité.

Découvrez les motos-ambulance dans ce mini-documentaire réalisé dans le cadre de notre campagne Santé pour Tous, menée en collaboration avec Médecins sans Vacances et Médecins du Monde.

2. Le bateau

Dans certaines régions de la RD du Congo, des villages entiers se sont développés sur l’eau. Les maisons sont construites sur pilotis ou sur des îles artificielles. Les déplacements au village se font par pirogues ou barques motorisées.

Cette situation a une conséquence immédiate sur la disponibilité et la continuité des services de santé.

3. Le vélo

Si les patients ne peuvent se rendre au centre de santé, alors ce sont les pres­tataires de santé qui vont vers eux… en pédalant ! Le vélo est en effet utilisé par le personnel des postes de santé pour ré­aliser des visites à domicile régulières chez leurs patients malades chroniques. Les infirmiers se déplacent dans les villages, toujours à bicyclette, pour sensibiliser les communautés sur les atouts des mu­tuelles de santé, les techniques de planifi­cation familiale, etc.

Chaque mois, les infirmiers des centres de santé prennent également leur vélo pour se rendre au chef-lieu de la zone de santé et y partager les données récoltées dans leur centre : combien de femmes ont accouché ce mois-ci, combien d’enfants ont bénéficié d’une prise en charge pour la malnutrition ? Ils profitent par ailleurs de leur venue pour réapprovisionner leur stock de médica­ments et de vaccins.

Vélos infirmiers

 

Memisa appuie ainsi le développement de moto ou bateaux-ambulances qui permettent de réfé­rer plus rapidement les patients du centre de santé vers l’hôpital. Pour permettre à plus de personnes d’accéder aux soins de santé.

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12 septembre 2023

 « Ce que j’admire, c’est l’approche humaine de Memisa »

De plus en plus de belges sont conscients que leurs ressources financières peuvent avoir un impact durable et choisissent de faire un legs à une association. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, en Flandre 305 millions d’euros ont été versés à des associations par le biais des testaments. De l’autre côté de la frontière linguistique, les chiffres ne sont pas disponibles, mais le constat est clair : les dons aux associations sont de nouveau en hausse.

sages femmes

Pour faire perdurer sa solidarité, Annie (80 ans) a inclus Memisa dans son testament. En tant qu’ONG belge, Memisa s’engage à améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé dans 5 pays d’Afrique et Inde, en mettant la priorité sur les femmes (enceintes) et les jeunes enfants.

Mais pourquoi le choix de Memisa ?

Pour Annie, tout a commencé il y a quelques années à la bibliothèque municipale de Bruges, lors d’une conférence sur la zone de santé de Popokabaka (RD du Congo), où Memisa est active. « J’ai trouvé les conditions alarmantes et cette conférence, ainsi que les images qui y étaient présentées, sont encore dans ma mémoire.»

Annie souligne que même si elle n’est pas très fortunée, il est important pour elle de soutenir les personnes en situation de vulnérabilité. « Memisa m’a informée d’un projet qui était mis en place à Popokabaka, en collaboration avec l’hôpital AZ Sint-Lucas à Bruges ». De nombreuses contraintes entravent l’accès aux soins de santé dans la région. C’est pourquoi Memisa met tout en œuvre pour améliorer la qualité et la disponibilité des soins à l’hôpital de Popokabaka et dans les centres de santé environnants.

« L’histoire de Popokabaka et le travail de Memisa m’ont convaincu de soutenir le projet par le biais de mon testament », a-t-elle déclaré. Ce qu’Annie admire, c’est « l’approche humaine » de Memisa et elle souhaitait y contribuer de manière très concrète. Les legs, comme celui d’Annie, font la différence : l’argent donné par les donateurs et via des testaments sont nécessaires pour accroître la résilience des communautés vulnérables en Afrique.

Pour Annie, après ce qui s’est passé pendant la période coloniale, il est également important de soutenir les pays africains. « Ici, en Belgique, nous devons la plupart de nos richesses et de notre prospérité aux pays d’Afrique, en particulier en ce qui concerne la République démocratique du Congo. En fait, nous leur avons volé ce que nous avons aujourd’hui », affirme Annie avec conviction.

« Je veux donner quelque chose en retour aux personnes vulnérables, plus particulièrement au Congo. » Pour elle, il s’agit d’une responsabilité collective qui nous incombe à tous. Pour contrer la polarisation croissante de la société, Annie essaie de vivre en connexion autant que possible. « J’essaie toujours de créer des liens avec les autres et je pense qu’il est de notre devoir de faire ce que nous pouvons pour les autres. » Annie aime inspirer ceux qui l’entourent, mais conclut qu’en fin de compte, chacun devrait pouvoir décider pour lui-même de ce qu’il veut et peut faire pour une autre personne.

Avez-vous déjà décidé de la manière dont vous souhaitez que vos idéaux perdurent, même si vous n’êtes plus là ? Demandez la brochure gratuite sur le legs à Memisa ici.

Pour toute question, vous pouvez toujours contacter Aïsha par e-mail [email protected] ou par téléphone +32 2 454 15 49. Nous pouvons vous mettre en contact avec un conseiller juridique indépendant pour toutes vos questions, gratuitement et sans engagement.

*Pour cet article, la rédaction a choisi d’utiliser le pseudonyme Annie en concertation avec la personne interviewée. Le vrai nom de la personne est connu de la rédaction.

 

 

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1 septembre 2023

Préparer la naissance de bébé, tout en étant solidaire

Devenir parent est une expérience fabuleuse dans la vie… qui peut toutefois s’avérer coûteuse ! La liste de naissance permet à la famille et aux amis de souhaiter la bienvenue au bébé, tout en donnant un petit coup de pouce aux parents.

Grâce à la liste de naissance, les parents peuvent répertorier les besoins liés à l’accueil de bébé et les communiquer à leurs proches. Cela permet aux amis et à la famille de savoir ce dont les parents ont besoin ou souhaitent pour le bébé. Pour un premier enfant, créer une liste de naissance, c’est éviter les cadeaux en double ou les cadeaux inutiles qui ne seront pas utilisés. Une autre solution est la création d’une liste de naissance solidaire.

Des astuces pour une liste de naissance responsable

De plus en plus, les parents cherchent à donner du sens à leur liste de naissance. Les listes sont réfléchies pour que les premiers cadeaux faits à bébé contribuent à un monde plus solidaire et équitable.

Voici quelques astuces pour créer une liste de naissance avec des convictions :

  • Prioriser les articles de qualité : Optez pour des articles de qualité qui pourront être réutilisés par d’autres enfants ou être transmis à d’autres familles. Recherchez des produits fabriqués à partir de matériaux solides et non toxiques.
  • Choisir des options éco-responsables : Recherchez des produits écologiques tels que des couches lavables, des lingettes réutilisables, des biberons en verre ou en acier inoxydable et des jouets en bois naturel.
  • Privilégier les vêtements d’occasion : Les bébés grandissent rapidement, ce qui signifie que leurs vêtements sont souvent peu usés. Optez pour des vêtements d’occasion ou acceptez les vêtements de seconde main de la part d’amis ou de membres de la famille.
  • Choisir des produits locaux : Optez pour des articles fabriqués localement pour réduire l’empreinte carbone associée au transport des produits sur de longues distances et, pourquoi pas, soutenir des artisans locaux.

Oui mais… je n’ai pas le temps

Si vous recherchez des articles écologiques et de seconde main pour votre bébé mais que vous n’avez pas le temps de tout rassembler, des sites spécialisés existent pour vous aider. C’est le cas de Mic Mac Minuscule. Vous identifiez vos besoins avec l’aide d’une conseillère Mic Mac qui recherche ensuite les alternatives recyclées ou de seconde main pour chaque article. De plus, pour chaque article acheté, 10% du prix est reversé par Mic Mac à une bonne action. Vous pouvez ainsi choisir de soutenir Memisa tout en contribuant à l’avenir de la planète !

La liste solidaire : le choix malin pour la naissance d’un deuxième enfant

Poussette, vêtements, biberons, berceau, de seconde main ou non… La liste des besoins peut être longue pour une première naissance.

Mais lorsque c’est un petit frère ou une petite sœur qui pointe le bout de son nez, vous avez déjà tous les articles nécessaires pour accueillir bébé.

Dans ce cas, pourquoi ne pas donner encore plus de sens à la naissance de votre enfant en créant une liste solidaire Memisa.

Grâce aux dons que vous récoltez auprès de votre entourage, Memisa peut par exemple procurer un appareil d’échographie dans des hôpitaux en RDC. Nous travaillons également avec nos partenaires locaux afin que les femmes enceintes bénéficient de consultations prénatales. Toutes les femmes devraient en effet pouvoir préparer leur accouchement en toute sérénité !

Faire une liste de naissance solidaire, c’est à la fois récolter des dons pour améliorer les soins de santé de qualité dans plusieurs pays d’Afrique et en Inde, mais c’est aussi faire connaître Memisa auprès de sa famille et de ses amis !

 

Comme les parents de Suzan, Noa, Pablo et Tom, soutenez les mamans et les nouveau-nés en créant votre liste de naissance Memisa !

 

 

 

 

 

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30 août 2023

Garde-malades en RD du Congo : un accompagnement fondamental

La présence d’un proche à l’hôpital, aux côtés des patients hospitalisés est très précieuse. En RD du Congo et dans d’autres pays d’Afrique, en plus d’apporter un soutien affectif crucial, les accompagnant.e.s (aussi appelé.e.s garde-malades) sont responsables du confort de leur proche à l’hôpital. Ils s’assurent que le patient soit nourri, lavé et ne manque de rien.

Les rôles des accompagnants

Une présence réconfortante, une oreille attentive … Les accompagnants sont tout cela et bien plus encore !
Les accompagnants jouent un rôle important en fournissant un soutien émotionnel à la personne hospitalisée. Partager l’expérience de l’hospitalisation avec un proche peut aider à réduire son anxiété et son stress, car il sait qu’il n’est pas seul pendant son séjour à l’hôpital.

Par ailleurs, les accompagnants peuvent également aider à faciliter la communication entre le patient, les médecins et les infirmières. Ils peuvent poser des questions sur le traitement, les procédures médicales et les médicaments.

Dans certaines circonstances, un patient hospitalisé peut avoir besoin d’aide pour les activités quotidiennes telles que se lever, se déplacer, manger, etc. L’accompagnant peut apporter son aide dans ces domaines si nécessaire.

Comment l’accueil des accompagnants est organisé dans les hôpitaux

Beaucoup d’hôpitaux en Belgique autorisent la présence permanente d’un parent dans la chambre d’un patient hospitalisé (souvent moyennant un coût supplémentaire), surtout dans les cas d’hospitalisation en pédiatrie.

Il est également possible de loger à ses propres frais dans des hôtels ou gîtes privés situés aux abords de l’hôpital. Mais la plupart du temps, les familles des personnes hospitalisées font de nombreux allers-retours de leur domicile vers l’hôpital pour visiter leur proche. Ces déplacements sont longs et coûteux.

Il existe toutefois des alternatives sous forme de maisons d’accueil, mais ce type de service reste encore trop limité !

Accompagner et prendre soin en RDC

En RDC, la présence d’accompagnants est d’autant plus cruciale, car, outre le soutien émotionnel, les « garde-malades » assurent l’alimentation du patient et lui prodiguent les soins d’hygiène élémentaire.

En effet, les hôpitaux ruraux de RDC, ne proposent actuellement pas de service interne de restauration ni de toilette. Chaque patient arrive donc à l’hôpital accompagné d’une ou deux personnes qui se chargent de lui préparer les repas durant le temps de son hospitalisation.

Des cuisines improvisées s’installent dans la cour de l’hôpital où les feux crépitent tout au long de la journée pour préparer les repas et faire bouillir l’eau. Les garde-malades (majoritairement des femmes) font également la lessive ainsi que la toilette du patient. Pour réaliser toutes ces tâches, elles se rendent plusieurs fois par jour à la source la plus proche, parfois située à plusieurs kilomètres – lorsque l’hôpital n’est pas approvisionné en eau potable.

 

« Je suis ici à l’hôpital, car je suis venue accompagner ma maman qui est atteinte de cardiopathie. Je suis ce que l’on appelle « garde-malade » pour elle, c’est-à-dire que durant son séjour en hospitalisation, je lui fais à manger ici, dans la cour de l’hôpital, j’assure son hygiène corporelle tous les jours, je fais sa lessive, etc. C’est moi également qui me charge des formalités administratives et qui vais chercher ses médicaments. Cela fait maintenant un mois que nous sommes ici toutes les deux. »

Rose, Hôpital Général de Référence de Pawa

Très peu d’infrastructures sont développées pour accueillir dignement ces accompagnantes. Pas de bâtiment, de cuisine, de toilettes spécifiques, ni de chambres. Bien souvent, les patients partagent leur lit avec leur proche pour la nuit.

 

Des projets tels que la construction de forages dans l’enceinte de l’hôpital, la réhabilitation de locaux et l’électrification des bâtiments bénéficient à la fois au personnel de santé, aux patients et à leurs accompagnants.  

Découvrez quelques projets menés par Memisa en RD du Congo dans notre rapport annuel : https://memisa.be/fr/rapportannuel/  

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16 août 2023

L’importance de la consultation prénatale pour les femmes en RD du Congo

En RD du Congo, le taux de mortalité maternelle est élevé. En moyenne, 547 mamans perdent la vie pour 100.000 naissances vivantes1, c’est-à-dire 80 fois plus qu’en Belgique2!

Des consultations d’une importance primordiale

Les consultations prénatales (CPN) sont un ensemble de soins prodigués aux futures mamans durant leur grossesse. Tant en Belgique qu’en RD du Congo, ces séances sont l’occasion de réaliser une multitude d’examens (prise de sang, analyse d’urine…), pour vérifier que le bébé se développe bien et que la maman se porte bien et est en bonne santé. Ces soins permettent de réduire considérablement les risques liés à la grossesse et à l’accouchement comme les fausses couches, les grossesses prématurées ou les problèmes de croissance du fœtus.

Un ensemble de soins

Le ministère de la Santé en RD du Congo recommande aux femmes enceintes de suivre quatre consultations tout au long de la grossesse (aux 1er et 2e trimestres ainsi que 2 séances au 3e trimestre). Les cas de grossesses à risque détectés nécessitent des visites additionnelles.

Il est important que les femmes se rendent au centre de santé dès le début de leur grossesse. Une infirmière, un infirmier ou une accoucheuse les y accueillent et discutent avec la future mère de sa grossesse. Le ou la prestataire de soins essaie d’identifier avec elle la date probable d’accouchement. Il dépiste et traite les maladies qui influencent l’évolution de la grossesse (diabète, hypertension artérielle, infections sexuellement transmissibles…). Il détecte également les signes de complications potentielles et planifie avec la famille l’accouchement à l’hôpital pour les grossesses à risque.

Causeries éducatives

Dans le cadre de la CPN, l’infirmier.e organise également des séances de groupes (nommées « causeries éducatives ») sur des thèmes spécifiques. Le conseiller médical y prodigue des conseils sanitaires et nutritionnels, sur les aliments à privilégier durant la grossesse et sur les risques liés à la consommation d’une eau impropre. Les futures mamans ressortent du centre de santé avec une moustiquaire imprégnée d’insecticide pour se protéger des moustiques pendant la nuit. Le paludisme chez la femme enceinte entraîne en effet des conséquences très graves aussi bien pour la mère que le nouveau-né.

Le rôle des papas dans les consultations prénatales

Il est primordial d’impliquer toute la famille pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant. Aussi, les hommes sont encouragés à se rendre au centre de santé pour accompagner leur partenaire lors des séances de CPN. C’est ce que l’on appelle la CPN papas.

Les messages adressés aux conjoints portent sur l’importance du dépistage VIH/SIDA, de l’espacement des naissances, de la bonne alimentation des femmes enceintes, etc.

Les centres de santé ruraux manquent souvent de matériel et d’un accès à l’électricité. Les prestataires médicaux ne réalisent donc pas d’échographie durant les CPN.

Pensez à la liste de naissance Memisa pour soutenir les mamans ! Vous contribuerez ainsi à l’achat d’échographes pour les hôpitaux en RD du Congo ! 

-> Je me renseigne sur les listes de naissance Memisa

 


[1] https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SH.STA.MMRT

[2] https://statbel.fgov.be/fr/themes/population/mortalite-et-esperance-de-vie/mortalite-maternelle

SOUTENEZ NOTRE PROJET

En 2024, soutenez la construction d'un centre médical à Pay Kongila, en République démocratique du Congo.

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