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21 juin 2024

Plaidoyer

Afin d’inciter un changement global et de promouvoir l’accès à des soins de santé de qualité pour tous.

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20 juin 2024

L’importance des consultations prénatales

Le personnel de santé formé joue un rôle important dans le suivi optimal de la grossesse.

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20 juin 2024

Construction et rénovation d’infrastructures

En 2023, Memisa a réalisé de nombreuses rénovations et constructions de nouvelles infrastructures médicales.

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20 juin 2024

Formations en RDC

Memisa a organise de nombreuses formations spécifiques pour le personnel de santé congolais.

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20 juin 2024

Santé sexuelle et reproductive

En RD du Congo, 3 femmes en moyenne meurent toutes les heures, suite à des complications dues à leur grossesse ou leur accouchement.

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20 juin 2024

Santé des enfants

La malnutrition est l’une des principales causes de mortalité infantile dans le monde

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19 juin 2024

Drépanocytose : A Katako, Memisa améliore le dépistage de la maladie génétique la plus répandue en RD du Congo

La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue en RD du Congo. On estime à 50.000 le nombre de naissances d’enfants drépanocytaires chaque année. La moitié de ces enfants n’atteindront jamais l’âge de 5 ans [1]. A Katako Kombe, dans la province du Sankuru, Memisa investit dans le dépistage pour repérer les cas et aider les patients à vivre avec cette maladie.

Infirmière RDC avec une poche de sang

La drépanocytose entraîne la déformation des globules rouges

La drépanocytose est une maladie génétique qui provoque une déformation des globules rouges. La forme normale d’un globule rouge est ronde. Touchés par la maladie, ils adoptent la forme d’une faucille. Cette déformation des globules favorise l’obstruction des petits vaisseaux sanguins. Des caillots peuvent se former.

Cette maladie impacte la qualité de vie des malades et cause des douleurs extrêmement difficiles à vivre. Les malades drépanocytaires souffrent généralement d’anémie, car les globules rouges drépanocytaire ont une durée de vie beaucoup plus courte que les globules sains. Les patients sont aussi exposés à des complications diverses : accident vasculaire cérébrale, insuffisance rénale, infections en tous genre, etc.

peinture murale : le sang c'est la vie

Une maladie héréditaire

La drépanocytose est une maladie est héréditaire, à transmission récessive. Lorsqu’un seul des 2 des parents est porteur du gêne muté, le bébé peut contracter la forme « hétérozygote » de la maladie.  L’enfant sera alors un “porteur sain”. Il ne sera pas malade mais pourra transmettre le gêne à sa progéniture.  Par contre, quand les 2 parents sont porteurs du trait drépanocytaire, la maladie peut se déclarer chez leur bébé sous sa forme grave. C’est la forme dite « homozygote ». Tous les globules rouges de l’enfant prendront cette forme de faucille. Dans la Région africaine, la majorité des enfants atteints de la forme la plus grave de la drépanocytose meurent avant l’âge de 5 ans, généralement d’une infection ou d’une anémie grave.

Vivre avec la drépanocytose en RD du Congo

Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de traitement curatif permettant de guérir de la drépanocytose, outre la greffe de moelle osseuse. Cette pratique est rare et très coûteuse. Elle n’est actuellement pas possible en RD du Congo. Des solutions existent toutefois pour permettre au malade de vivre avec cette maladie.

Ainsi, les transfusions de sang régulières sont incontournables dans la prise en charge des patients atteints de drépanocytose. On transfuse le malade avec le sang d’un donneur compatible :

  • pour retrouver un taux acceptable de globules rouges en cas d’anémie
  • pour remplacer temporairement une partie des globules rouges falciformes avec des globules rouges sains [2].

poche de sang suspendue à une potence en bois

Dans les zones rurales de la RD du Congo, comme à Katako Kombe, avoir accès en temps voulu à du sang dépisté et testé, est un défi majeur. Il n’y a pas de stock de sang dans les hôpitaux. Ce sont souvent les parents qui assurent le rôle de donneur pour leur enfant. Le matériel adéquat n’est pas toujours disponible. Poches en plastique vides, tests de groupe sanguin, kit de dépistage,… Autant de matériel indispensable pour assurer une transfusion sûre, sans risque de transmission de l’hépatite ou du VIH.

L’importance du dépistage à Katako Kombe

Un examen sanguin appelé électrophorèse permet le diagnostic de la drépanocytose. Grâce au dépistage, les situations problématiques peuvent être identifiées. Cela permet au personnel soignant de mieux prendre en charge le patient et de tout faire pour réduire les complications liées à la maladie. A Katako Kombe, Memisa finance le matériel nécessaire pour la réalisation de cette analyse, ainsi que la formation du personnel de santé.

Louise est biologiste et responsable du service de laboratoire de l’hôpital de Katako.  Elle a suivi une formation pointue à Ngaliema en électrophorèse pour améliorer la précision de son diagnostic de la drépanocytose. Cette formation a été organisée par Memisa avec l’appui de la Fondation Roi Baudouin.  Outre les aspects techniques, de manipulation et d’interprétation, la biologiste a également été formée sur les aspects plus humains. Comment accueillir un patient pendant un examen ? Comment le rassurer ou lui annoncer le diagnostic ?

Louise, biologiste et responsable du laboratoire à Katako Kombe

Louise Odungola, responsable du laboratoire à Katako Kombe

Après 1 an, à Katako, 289 patients ont été dépistés, dont 79 identifiés drépanocytaires homozygotes (forme grave). Soit 27% des tests réalisés. Ces patients atteints de la forme grave peuvent bénéficier de consultations gratuites à l’hôpital.

Vivre avec la peur de transmettre la maladie à son enfant

Un autre tiers des patients testés est quant à lui « porteur » du gêne muté. Cela veut dire qu’il pourrait transmettre la maladie à son enfant, si son ou sa conjointe est également porteur du trait drépanocytaire. Ces résultats sont alarmants.

Sur les ondes de la radio de Katako, des spots de sensibilisation encouragent les plus jeunes à se faire dépister. Beaucoup de jeunes couples choisissent de se faire tester avant de se marier. Si le risque est trop grand de transmettre la maladie à leur futur enfant, ils prennent la douloureuse décision de se séparer.

***

La drépanocytose est une maladie héréditaire douloureuse, très fréquente en RD du Congo.  Ses conséquences peuvent être désastreuses, surtout sur la santé des enfants. Le dépistage est une première étape pour aider les patients à vivre avec la maladie. Dans la province du Sankuru, et grâce à Memisa, le personnel de santé est désormais outillé pour dépister les patients et les accompagner tout au long du processus de la maladie.

 

La zone de Katako Kombe est jumelée à l’hôpital gantois de Maria Middelares, dans le cadre du programme Hôpital pour Hôpital de Memisa. Chaque année, les équipes de Maria Middelares récoltent des fonds  au bénéfice de Katako. Une fois tous les 2 ans, des membres du personnel hospitalier se rendent à Katako  pour rencontrer leurs homologues congolais et visiter la zone jumelée. 

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12 juin 2024

A l’Est de la RD du Congo : malgré l’insécurité, Memisa nous donne la force de continuer notre mission

Sœur Jeanne-Cécile est la coordinatrice du BDOM Bunia, notre partenaire local à Bunia. Cela fait 20 ans qu’elle travaille en étroite collaboration avec Memisa. En mai 2024, lors d’une visite de nos bureaux à Bruxelles, elle prend le temps de s’entretenir avec nous. Une conversation passionnante s’en suit, sur l’insécurité à l’Est de la RD du Congo ainsi que sur le partenariat fidèle et constructif avec Memisa. Sœur Jeanne-Cécile exprime sa gratitude pour le soutien qu’elle reçoit.

Cécile ATIM NEDI. NYAMUNGU

  Dr./Soeur Jeanne-Cécile

« Je suis incroyablement reconnaissante envers Memisa pour son soutien, parce que la situation en Ituri n’est vraiment pas facile », soupire-t-elle, même si jour après jour, elle essaie de ne pas se décourager. À Bunia (dans la province de l’Ituri, à l’Est de la RD du Congo), où Sœur Jeanne-Cécile vit et travaille, ce soutien est plus que jamais nécessaire. « Par rapport à ce qui se passait il y a 20 ans, les problèmes de santé n’ont fait qu’augmenter ».

Collaborer dans le cadre d’un partenariat équitable

Memisa apporte un soutien structurel au système de santé local en Ituri depuis 1997.  Ensemble avec le BDOM Bunia, nous souhaitons faire face aux défis de santé publique dans cette région en proie à l’insécurité, en particulier dans le domaine des soins de santé primaires. Sœur Jeanne-Cécile qualifie le partenariat avec Memisa de « précieux ».

« Avec Memisa, le dialogue est toujours possible, contrairement à d’autres partenaires. Rien ne nous est imposé d’en haut. Lors du lancement et de la mise en œuvre des projets, les besoins sur le terrain sont toujours pris en compte. Nos connaissances issues du terrain aussi. »

Une des différences fondamentales par rapport à d’autres partenaires est l’approche structurelle de Memisa : « Memisa soutient le renforcement du système de santé local en donnant la priorité au renforcement des capacités et des institutions.  »

Le soutien aux zones de santé dans les provinces de l’Est de la RD du Congo est crucial. Car qui dit  « Est de la RD Congo », dit immédiatement « conflit ». La population locale, ainsi que l’infrastructure sanitaire locale, sont en proie à l’insécurité depuis des décennies. « Le besoin d’un soutien structurel au niveau des soins de santé est vraiment très important ici », déclare Sœur Jeanne-Cécile.

L’équipe de Memisa à Bunia

La situation à l’Est de la RD du Congo

Sœur Jeanne-Cécile estime que la Belgique, mais surtout la communauté internationale, ont accordé trop peu d’attention au conflit dans l’est du pays. Conflit qui dure depuis des décennies et dont les conséquences sont énormes.

La situation d’insécurité dans l’Est de la RD Congo n’a fait qu’empirer au cours des 20 dernières années. « Avant, il y avait déjà de l’insécurité, des massacres, des viols,… Mais ces événements violents sont aujourd’hui beaucoup plus fréquents qu’avant. »

Les difficultés sont nombreuses dans la province. Chaque jour, la population locale est confrontée aux violences : massacres, viols, destruction des infrastructures (de santé). « Dans ces circonstances difficiles, Memisa nous donne la force de continuer. Sans le programme que nous mettons en œuvre avec Memisa, la situation de la population locale aurait été encore plus désastreuse. Si l’on ajoute à cela l’instabilité, les conflits et la crise des réfugiés, tout devient encore plus difficile », souligne Sœur Jeanne-Cécile.

La résilience du personnel médical en situation de conflit

En tant que coordinatrice du programme de Memisa en Ituri, Sœur Jeanne-Cécile rencontre de nombreuses difficultés liées au contexte local. L’un des défis posés par l’insécurité est le manque de personnel qualifié dans les centres de santé des zones touchées. « Les citoyens ordinaires, mais aussi le personnel des centres de santé et des hôpitaux, fuient la région. On ne peut pas leur en vouloir, car la situation sur le terrain est vraiment très dangereuse ».

Centre de santé saccagé

Malheureusement, beaucoup d’agents de santé ont perdu la vie. Les autres restent sur le terrain, coûte que coûte. « Ici, dans l’est du pays, le personnel de santé fait preuve d’une formidable résilience. Il y a des médecins et des infirmières qui sont restés au même endroit pendant plus de 20 ans malgré l’insécurité. Ils et elles continuent à soigner leurs frères et leurs sœurs. Le programme de Memisa contribue aussi à cette résilience et apporte le soutien nécessaire au personnel médical ».

L’un des principaux défis est d’assurer la présence de personnel qualifié dans la région. Une solution pour garantir la motivation des prestataires de santé est de leur proposer des formations et d’assurer un renforcement de leurs capacités. « Nous avons particulièrement besoin de personnel capable d’assister les femmes pendant leur accouchement afin de réduire la mortalité maternelle et infantile.

« Grâce aux formations, nous donnons aux (futurs) soignants les connaissances et les capacités nécessaires pour prodiguer des soins dans un contexte difficile. Nous avons donné à 14 jeunes la possibilité d’obtenir un certificat d’aide-soignant. En leur donnant l’occasion de se former dans leur propre région, nous leur donnons l’envie d’y rester une fois leur diplôme en poche. Et de continuer à s’occuper de la population locale. Ils sont moins enclins à partir ».

Crise des réfugiés : Memisa apporte des kits d’hygiène et de dignité

Les violences incessantes dans la province d’Ituri ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes. Alors que des massacres et des viols ont lieu, que des villages entiers sont incendiés, la population doit chercher toujours plus loin de la nourriture, de l’eau, des abris et des soins de santé. Des centaines de milliers de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Cela entrave leur accès à des soins de santé de qualité.

Pour des centaines de milliers de personnes déplacées dans l’Est de la RD du Congo, l’accès aux soins est un véritable défi.

Les personnes déplacées vivent dans des conditions précaires. Les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables. Les mauvaises conditions d’hygiène, entre autres, augmentent le risque de propagation des maladies. En outre, les femmes et les jeunes filles sont souvent victimes de violences sexistes.

Afin d’améliorer les conditions d’hygiène des femmes réfugiées, nous avons distribué 486 kits de dignité dans les zones de Lita et Fataki. Ces kits sont indispensables dans les camps où l’hygiène de base fait souvent défaut. Ils comprennent :

  • des sous-vêtements,
  • des serviettes hygiéniques,
  • des linges hygiéniques,
  • du savon

Ce matériel est une aide précieuse pour les femmes pendant leurs menstruations. Memisa souhaite à donner aux femmes un minimum de dignité, même dans un environnement précaire et peu sûr.

« La puberté et le corps ne se développent pas différemment, que l’on soit en sécurité chez soi ou que l’on vive dans un camp de réfugiés. Les femmes et les filles dans la précarité ont vraiment besoin d’être soutenues durant ces périodes ».

Outre les kits de dignité, nous distribuons également des kits d’hygiène pour permettre aux femmes d’accoucher dans de bonnes conditions. Une bonne hygiène durant l’accouchement protège les femmes et les nouveau-nés des infections graves. Cela contribue à réduire la mortalité maternelle et infantile« .

Comme nous l’avons déjà mentionné, la violence fondée sur le sexe est toujours présente dans ces circonstances difficiles. Cet aspect est également pris en compte dans la coopération, où nous sensibilisons et fournissons des médicaments qui réduisent le risque de maladies transmissibles. « En sensibilisant les femmes, celles-ci sortent souvent de leur silence et osent en parler », conclut Jeanne-Cécile.

Soutenez Memisa dans son action et apportez votre soutien aux femmes de l’Est de la RD du Congo.

  -> Je fais un don   

 

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31 mai 2024

Memisa s’associe à Sant’Egidio pour l’accès à la santé des sans-abris en Belgique

Memisa agit aussi pour la santé des plus vulnérables en Belgique depuis 2023. L’ONG belge s’est ainsi associée à Sant’Egidio Belgique pour permettre aux personnes en situation de rue d’avoir accès à des soins de santé de qualité et des services d’hygiène.

Au cœur notre mission : une attention particulière aux plus vulnérables

La mission de Memisa est d’améliorer l’accès aux soins de qualité pour toutes et tous, en portant une attention particulière aux populations les plus vulnérables. Des personnes en situation de précarité, il en existe également en Belgique. C’est pourquoi Memisa collabore avec Sant’Egidio en Belgique, en plus de nos activités de coopération en Afrique et en Inde.  En particulier, Memisa et Sant’Egidio unissent leurs forces pour le projet Kamiano Care, dans la ville d’Anvers.

Etre en bonne santé quand on vit à la rue

Beaucoup de sans-abris souffrent de problèmes de santé physiques ou psychiques. Parfois, ces problèmes médicaux sont la cause de l’arrivée à la rue. Pour d’autres, il s’agit plutôt de la conséquence. Un sans-abri en Belgique a ainsi une espérance de vie de seulement 48 ans, contre 81,7 pour le reste de la population belge [1].

Parmi les problèmes de santé les plus rencontrés, on retrouve les plaies ouvertes, mais aussi les problèmes liés à l’hygiène ainsi que les troubles psychiques.

Le Kamiano care, un lieu de soins pour les sans-abris à Anvers

Le Kamiano Care est un lieu où les personnes sans-abri peuvent recevoir des soins médicaux, prendre une douche chaude et laver leur linge. Une équipe de bénévoles (médecins, infirmiers et infirmières) apporte les soins aux patient.e.s, avec une attention toute particulière pour le soin des plaies et des problématiques liées à l’hygiène. Un psychiatre bénévole est également présent pour les personnes en détresse mentale.

Sant’Egidio est un mouvement chrétien laïc composé d’environ 80 000 membres dans plus de 70 pays. Sant’Egidio mène en Belgique des initiatives pour les enfants et les personnes âgées qui vivent dans les périphéries urbaines. La communauté mène également des actions en faveur de sans-abris, de nouveaux arrivants, de réfugiés et des personnes vivant avec un handicap.

Plus d’informations sur leur site : https://www.santegidio.be/fr/asbl/

Le Kamiano Care a ouvert ses portes en juin 2023, entre autres grâce à l’appui de Memisa qui prend en charge une partie des frais énergétiques pour le fonctionnement quotidien du centre.

En 2023, il y a eu 142 consultations médicales au centre Kamiano. Chaque jour, 18 personnes ont pu bénéficier d’une douche.

Plus que jamais, Memisa œuvre ainsi pour l’amélioration de la santé pour toutes et tous, en Belgique aussi.

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28 mai 2024

Au Burundi, pluies torrentielles et inondations menacent l’accès aux soins de santé

Les Burundais subissent les effets du changement climatique de plein fouet. Depuis septembre 2023, les pluies sont plus fréquentes que d’habitude. Et plus fortes. Ces derniers mois, le phénomène s’est encore aggravé. Plus de 100.000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer pour fuir les inondations et se protéger des potentiels glissements de terrain.

Pluies torrentielles, glissements de terrain et risque de crues : une réaction en chaîne 

Selon l’ONU, plus de 200.000 personnes ont été impactées par les pluies diluviennes, les grêles, les inondations ou les glissements de terrain depuis l’automne 2023 (OCHA, 2024). Et 100.000 d’entre elles ont dû quitter leur domicile pour rejoindre des zones épargnées par les eaux. A la hâte et sous la pluie – qui n’en finit décidément pas de tomber -, ces familles construisent leur nouveau foyer avec des bâches et des bouts de bois ou trouvent refuge dans des écoles et des églises. Mais après quelques mois ou quelques semaines à peine, elles ont l’ordre de quitter la place : la zone est à son tour menacée par des inondations et glissements de terrain. Il faut trouver un nouvel espace pour se protéger et recommencer. De nombreux habitants ont ainsi dû se déplacer à de multiples reprises ces dernières années [1].

Le 19 avril 2024, un nouveau glissement de terrain a eu lieu à Kirasa. Une personne est décédée et plus de 375 maisons sont endommagées. La centrale hydroélectrique de Kirasa est détruite. Des réservoirs d’eau sont endommagés.
Avec toutes ces pluies, le niveau du lac Tanganyika monte dangereusement [2]. Si le lac venait à déborder, les conséquences seraient encore plus dévastatrices pour le pays.

Le phénomène El Niño

Le Burundi connaît normalement 2 saisons des pluies : la première de septembre à janvier, la seconde de mars à mai. Cette année, la saison des pluies n’a pas connu de pause. Le phénomène climatique El Niño n’est pas étranger à cette catastrophe.

Un désastre pour la santé des habitants du Burundi

Actuellement, 5 structures de santé ont été détruites par les inondations. Beaucoup d’autres ne sont plus accessibles à cause des routes inondées. Cela veut dire que des milliers de personnes n’ont plus accès aux soins de santé. Que des centaines de femmes enceintes ne peuvent plus se rendre à l’hôpital ou au centre de santé pour accoucher avec l’accompagnement d’un professionnel de santé. Que les structures de soins encore fonctionnelles sont dans l’impossibilité de s’approvisionner en médicaments, par contrainte logistique.

Inondations Burundi - pharmacie sous eaux

Et puis, plus de 20.000 ménages ont perdu leurs récoltes. Des hectares de champs cultivés (au moins 40.000) ont été inondés. Cela laisse à prévoir un manque de nourriture dans les mois à venir, et donc un impact sur la nutrition des enfants.

De plus, dans son rapport, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) met également en évidence le nombre de latrines détruites par les inondations. L’accès à des toilettes aménagées est en effet un enjeu majeur de santé publique. Les déjections humaines contiennent des bactéries et des agents infectieux. Ces agents peuvent contaminer les sources d’eau. Des maladies telles que la diarrhée, le choléra, la dysenterie et la fièvre typhoïde peuvent se déclarer auprès des personnes vivant près de sites de défécation non protégés.

Une réponse humanitaire est nécessaire

Les populations déplacées ont un besoin urgent d’aide humanitaire. Des abris d’urgence sont nécessaire, ainsi que du matériel de cuisine, des matelas et des moustiquaires. Le besoin en alimentation est aussi urgent. A Kirasa, au moins 2500 personnes ont besoin d’assistance en vivres (OCHA). Enfin, l’installation de latrines dans les camps de réfugiés et des kits de collecte et de conservation de l’eau sont également une priorité.

Inondations Burundi - personnes et voiture dans les rues

Que fait Memisa au Burundi ?

Ces catastrophes climatiques montrent combien il est important d’avoir un système de santé solide, résilient aux effets du changement climatique. Un système de santé qui peut, quoi qu’il arrive, assurer la continuité des soins de santé. Au Burundi, Memisa travaille chaque jour pour renforcer le système de santé local. Afin que le système de santé burundais puisse améliorer la santé de la population, même en cas de chocs.

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