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5 août 2024

En Guinée, Memisa lutte contre les violences basées sur le genre

La lutte contre les violences basées sur le genre a connu de nombreux succès l’année dernière grâce à notre programme « Accès aux soins pour les plus vulnérables en Guinée ». Memisa soutient activement l’ONG locale F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée) pour prévenir les violences basées sur le genre et offrir un soutien psychologique essentiel aux victimes. Découvrez comment ces initiatives améliorent la vie des plus vulnérables en Guinée.

 

Les victimes de violences basées sur le genre ont droit à un soutien psychologique de qualité

En Guinée, les violences basées sur le genre sont omniprésentes et sont un véritable problème de santé publique. Les mutilations génitales féminines en sont l’exemple le plus courante. Les survivantes de violences sexuelles développent couramment des troubles anxieux, sont sujettes à la dépression et au stress post-traumatique. Il est essentiel qu’elles reçoivent le soutien psychologique adéquat.

Pour Memisa, les violences basées sur le genre représentent, au même titre que la santé mentale, un axe d’intervention prioritaire en Guinée. Nous appuyons nos partenaires locaux, notamment en formant des sages-femmes à la prise en charge psychologique et médicale des survivantes. Nous soutenons également les victimes et leur offrons un soutien psychosocial, médical et juridique.

Dans la préfecture de Télimélé, à l’ouest de la Guinée, Memisa soutient l’ONG locale F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée), spécialisée dans les violences basées sur le genre. L’organisation existe grâce à ses bénévoles. F2DHG apporte de l’aide et du soutien psychosocial aux les survivantes de violences basées sur le genre. Par exemple, les bénévoles veillent à ce qu’en cas de viol, l’auteur soit poursuivi et que la victime reçoive l’aide nécessaire.

Des actions concrètes pour des résultats tangibles

Memisa et ses partenaires locaux F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée) et FMG (Fraternité Médicale Guinée) ont développé le programme « Accès aux soins pour les plus vulnérables en Guinée ». Nous avons mis en place un plan d’action pour lutter contre les violences basées sur le genre et améliorer la prise en charge des victimes. Entre mai 2023 et avril 2024, des « agents de changement » ont ainsi sillonné la commune urbaine de Télimélé et les municipalités rurales de Tarihoye et Sarékaly.

Les agents de changement joue un rôle important pour la sensibilisation des communautés aux violences basées sur le genre

Les principaux objectifs de ce programme étaient de réduire le nombre de victimes de violences basées sur le genre à Télimélé, de les impliquer dans la lutte contre les violences basées sur le genre au sein de leur communauté, et d’offrir un soutien psychologique et financier aux survivantes.  Ces objectifs en tête, F2DHG et FMG ont réalisé les activités suivantes à Télimélé, Tarihoye et Sarékaly, avec le soutien de Memisa :

• Sessions d’apprentissage

Dans la commune urbaine de Télimélé et dans les communes rurales de Tarihoye et Sarékaly, 19 séances éducatives ont été organisées dans des écoles, des ateliers de couture ou à domicile. Les thèmes abordés étaient variés : violences faites aux femmes, mariages d’enfants et mariages forcés, viol, planification familiale, mutilations génitales féminins, violence domestique,… Au total, 263 personnes ont été sensibilisées, dont 163 filles et femmes.

• Groupes de parole 

A Sarékaly 24 groupes de parole ont été organisés. 388 femmes et filles ont pu y discuter librement de violences basées sur le genre.  Le viol n’est malheureusement pas toujours considéré comme un acte criminel. C’est pourquoi il est primordial de sensibiliser la population sur la gravité des violences basées sur le genre, aussi pour rompre les déséquilibres de pouvoir entre hommes et femmes. Organiser des groupes de parole permet ainsi de lever le tabou sur les violences sexuelles.

La sensibilisation est d’ailleurs le fil conducteur de notre programme.

Le dialogue entre différentes générations est essentiel pour rompre le tabou des violences sexuelles.

Au sein des groupes de parole, les participants sont invités à signaler les cas de viol sur mineurs. Les victimes peuvent ensuite être orientées vers des services de soutien psychologique professionnel. Une jeune femme victime de violence domestique, et qui souhaite rester anonyme, témoigne :

« Lorsque mon mari a voulu m’épouser, il m’a promis que je pourrais poursuivre mes études. Malheureusement, il a refusé de tenir cette promesse après le mariage. J’ai alors fui Conakry et je suis arrivée à Télimélé. J’étais déjà enceinte de son enfant. Mon bébé a maintenant 6 à 7 mois, et mon mari ne prend aucune responsabilité. »

• Dialogue intergénérationnel

Pour briser le tabou autour des violences basées sur le genre, il est également essentiel d’encourager le dialogue entre les générations, des jeunes adolescents aux anciens directeurs d’école. Au total, 14 dialogues intergénérationnels ont été facilités par les « agents de changement » sur des sujets liés aux violences basées sur le genre. 395 personnes ont été touchées, dont 231 filles et femmes.

• Visites à domicile 

Les visites à domicile jouent un rôle crucial dans l’assistance et la sensibilisation autour des violences basées sur le genre. Au cours du programme, 16 visites ont été effectuées. Les victimes et leurs familles expriment une profonde gratitude envers Memisa, FMG et F2DHG pour le soutien psychosocial et financier reçu. Elles témoignent de leur détermination à continuer la lutte contre les violences basées sur le genre.

Les violences basées sur le genre sont un problème de santé publique en Guinée

En 2023, nous avons sensibilisé des centaines de personnes en Guinée à propos des violences basées sur le genre, grâce à notre partenariat avec F2DHG et FMG. Les activités se sont déroulées dans de bonnes conditions et ont porté leurs fruits. Au total, Memisa a pu venir en aide à 1083 personnes, dont 819 femmes.

Après une année couronnée de succès, nous réaffirmons notre engagement à poursuivre ces activités et à maintenir nos partenariats pour le bien-être des survivantes de violences basées sur le genre.

Pour poursuivre la lutte contre les violences basées sur le genre en Guinée, des ressources et du matériel sont nécessaires. Nous comptons sur le soutien de nos donateurs et sympathisants. Pour garantir la continuité du projet soutenu par Memisa avec F2DHG et FMG, nous avons besoin :

De fonds pour payer la prime mensuelle des agents de changement. Ils sont des acteurs clé dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

De fonds pour couvrir les frais hospitaliers des filles victimes de violences sexuelles

De vêtements de pluie pour les agents de changement, afin qu’ils puissent affronter les intempéries pendant la saison des pluies.

De vêtements de travail pour les agents de changement, afin d’améliorer leur visibilité. De vêtements de travail pour les agents de changements, afin d’améliorer leur visibilité. 

Faites un don à Memisa et soutenez ainsi les femmes victimes de violences basées sur le genre !

 

 

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30 juillet 2024

A l’hôpital de Pawa, les plus pauvres peuvent bénéficier de soins de santé… gratuitement !

L’hôpital de Pawa (RD du Congo), soutenu par Memisa et le Groupe Santé CHC , propose des soins gratuits pour les patients qui vivent dans la grande précarité. Ce système solidaire est financé par la vente de produits à la cafétéria de l’hôpital. En RD du Congo, il n’y a pas de système d’assurance santé et très peu de mutuelles. Par conséquent, les patients doivent assumer eux-mêmes l’intégralité de leurs frais médicaux. Malheureusement, les soins et les médicaments restent hors de portée pour les personnes les plus pauvres.

Guichet dans un hôpital en RD du Congo pour payer les consultations

Bénéficier de soins de santé quand on n’a pas les moyens financiers

En RD du Congo, l’Etat ne participe pas au remboursement des soins de santé. Les familles doivent prendre en charge l’intégralité des coûts liés aux soins. Les ménages réfléchissent donc mûrement avant de se rendre au centre de santé ou à l’hôpital. En effet, chaque visite médicale peut avoir des effets catastrophiques sur leur portefeuille. Quand les moyens financiers conditionnent l’accès aux soins, cela a des conséquences préjudiciables sur la santé, comme :

  • Le risque de référence tardive. Le malade hésite, et tarde à rencontrer un professionnel de santé. Il était peut-être possible de le prendre facilement en charge il y a quelques mois. Mais aujourd’hui, sa maladie a évolué. Les traitements sont désormais beaucoup plus lourds, voire inexistants.
  • Le recours à l’automédication. Outre les erreurs de dosage, le risque de l’automédication est lié à la qualité des médicaments. En effet, beaucoup de pharmacies privées vendent des contrefaçons. Les effets de ces médicaments ne sont pas garantis, et peuvent même être dangereux.

Pour un meilleur accès financier aux soins : Memisa prône la tarification forfaitaire

Pour que chacun ait accès à des soins de santé de qualité, sans obstacle financier, Memisa encourage le système de tarification forfaitaire au sein des structures sanitaires. Le coût des actes médicaux est connu à l’avance, par le patient et est affiché à l’entrée du centre de santé ou de l’hôpital. Cela permet aux familles d’éviter les surprises et de rassembler l’argent nécessaire pour payer les soins. La Zone de santé de Pawa utilise ce type de tarification dans tous les centres de santé ainsi qu’à l’hôpital.

Affichage des tarifs médicaux à l'hôpital de Pawa

Affichage des tarifs en vigueur à l’hôpital de Pawa

Malheureusement, des patients restent dans l’incapacité de payer leurs soins de santé, malgré la mise en place de ce système.

A Pawa, l’hôpital compte plus de 2 000 dollars de factures impayées par les patients en 2023. Dr. Blaise, le Directeur de l’hôpital, raconte : « Les malades insolvables nous laissent parfois symboliquement des biens comme une radio, une chaise. Ils sont désolés de ne pas pouvoir payer mais nous laissent un petit quelque chose. »

Offrir des soins de santé pour les plus pauvres : la cantine de Pawa

Pour offrir gratuitement des soins médicaux aux personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté, l’équipe hospitalière de Pawa a ouvert une cafétéria. L’hôpital reverse une partie des recettes issues de la vente de boissons fraîches dans la caisse de solidarité.

Avec l’appui de Memisa, l’hôpital a acheté un congélateur pour proposer de l’eau et des boissons réfrigérées à la vente. L’hôpital vend ces produits aux visiteurs, aux garde-malades et à la population des environs. Un tiers des recettes est utilisé pour payer les soins de santé des personnes les plus pauvres. Le reste est dédié au renouvellement des stocks et au salaire du personnel de la cafétaria.

 L'hôpital de Pawa en RD du Congo, développe des initiatives pour que les plus pauvre bénéficient de soins de santé

L’hôpital et la communauté ont travaillé main dans la main pour déterminer le profil des personnes qui peuvent peut bénéficier de la gratuité. Ensemble, ils ont identifié 3 profils. Il s’agit de :

  • Des anciens lépreux mutilés encore assez présents dans la région.
  • Des indigents identifiés dans la communauté avec le concours des autorités locales sur base de certains critères : les personnes âgées vivant seules, les orphelins démunis, certaines personnes avec un handicap physique ou mental vivant seul, etc. Chaque village a dressé sa propre liste et l’a remise à l’hôpital.
  • Les indigents « temporaires », identifiés à l’hôpital. Le plus souvent, les personnes dont l’hospitalisation dure plusieurs semaines ou mois, rencontrent des difficultés pour honorer le coût de leurs soins. Les comité de direction de l’hôpital discute au cas par cas de la situation des patients avant de leur accorder la gratuité des soins.

Entre janvier et mai 2024, ce projet a permis de prendre en charge 24 personnes en grande précarité, de manière totalement gratuite.

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24 juillet 2024

Genre et santé : une réussite pour notre programme au Sud-Kivu

Pour qu’elles puissent vivre en bonne santé, les filles doivent pouvoir prendre les décisions qui les concernent et qui concernent leur corps. C’est essentiel. Pendant 2 ans, Memisa a mené un vaste projet d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle auprès des adolescents et adolescentes de Miti Murhesa (Sud-Kivu, RD du Congo). Pour que la santé et les droits sexuels et reproductifs soient une réalité pour les jeunes filles et les garçons.

Equipe d'Action d'Espoir (Sud-Kivu) et Memisa 2023

Les équipes de Memisa et Action d’Espoir au Sud-Kivu

La santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes est une priorité de santé publique. Il s’agit d’un levier important pour réduire la mortalité maternelle des adolescentes, lutter contre les mariages précoces, les grossesses non désirées, la transmission des infections sexuellement transmissibles, etc.

Un programme d’équité de genre en santé à Mithi Murhesa

Dans la région de Mithi Murhesa (Sud-Kivu) en 2020, aucun médecin ni infirmier n’était formé en matière de services de santé et de droits sexuels et reproductifs. Moins d’1 personne sur 5 utilisait des méthodes contraceptives modernes, et encore moins les jeunes. Memisa et Action d’Espoir ont voulu répondre à ce constat inquiétant. Ensemble avec le financement de l’Etat belge (DGD), nous avons développé un programme ambitieux qui a été mis en œuvre entre 2022 et 2024. Notre objectif : atteindre l’équité de genre en santé à Miti Murhesa, en particulier auprès des jeunes et des adolescents.

Pour ce faire, nous avons identifié 3 leviers d’action : le renforcement des compétences du personnel de santé, la collaboration et le renforcement des associations locales et enfin, la sensibilisation des adolescents et de leurs parents.

1. Renforcer les capacités du personnel de santé en matière de services de santé sexuelle et reproductive

Les professionnels de la santé doivent pouvoir assurer des prestations de qualité en santé sexuelle et reproductive. C’est-à-dire : pouvoir conseiller les jeunes en termes de santé sexuelle, dépister et traiter les infections sexuellement transmissibles (IST), offrir des consultations prénatales de qualité, proposer des méthodes contraceptives adaptées, etc.

En 2 ans, Memisa et Action d’Espoir ont ainsi assuré la formation de 39 prestataires de soins. Nous avons également approvisionné les 25 centres de santé et les hôpitaux de Miti Murhesa en moyens de contraception (préservatifs, pilule contraceptive…) ainsi qu’en dépliants informatifs et en tests de diagnostic rapide (détection de la grossesse, du VIH et de l’hépatite).

2. Collaborer avec les associations communautaires pour garantir l’appropriation du programme

Les aspects de la santé et des droits sexuels et reproductifs se heurtent souvent à un contexte social et culturel, au mieux réticent, au pire franchement défavorable à ces questions. La collaboration avec des associations locales est donc incontournable pour favoriser l’acceptation de ces thématiques au sein des communautés. Il est même primordial d’impliquer certains représentants de la communauté souvent hermétiques à cette approche, comme les leaders traditionnels ou religieux. C’est ce qu’ont fait Action d’Espoir et Memisa à Miti Murhesa, en collaborant avec les « cadres permanents » (voir encadré), dès le début du projet.

Avec les cadres permanents, la communauté prend le contrôle de sa santé

La santé des populations ne concerne pas uniquement les soignants. Les communautés de Miti Murhesa l’ont bien compris. Elles ont créé des espaces d’échange (appelés « cadres permanents ») au sein desquels des représentants de la communauté (chefs de village, directeur.trice d’école, prêtres, personnes issues de la société civile,…) débattent de sujets de santé ou de développement et essaient d’y trouver une solution collective.

Au cours du programme, 436 membres des cadres permanents ont bénéficié de formations sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, en particulier sur :

  • Les caractéristiques physiologiques, psychologiques et sociologiques des adolescents
  • Les problèmes de santé sexuelle et reproductive des adolescents
  • La manière dont communiquer et aborder le sujet avec un public jeune.

Forts de leurs nouvelles connaissances, les cadres permanents se sont ensuite mobilisés pour sensibiliser les adolescents et leurs parents aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive.

3. Sensibiliser les plus jeunes quant à leurs droits en matière d’équité de genre

Les jeunes filles et les garçons doivent être sensibilisés aux questions liées à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Dans le cadre du programme mené par Memisa et Action d’Espoir, plus de 20.000 adolescents ont pu recevoir des informations via :

  • Les visites à domicile des cadres permanents
  • Les sessions d’information et d’éducation au centre de santé, avec les prestataires de soins
  • La diffusion d’émissions de radio
  • Les dépliants d’information disponibles dans les centres de santé
  • La projection de films de sensibilisation dans les centres de santé
  • La création d’ « espaces sûrs» où les jeunes peuvent échanger entre eux en toute confidentialité

Des premiers résultats encourageants et un effet sur le long-terme attendu

Le programme de Memisa et Action d’Espoir a boosté les connaissances, les attitudes et les pratiques des jeunes en termes de santé sexuelle et reproductive. Au terme du programme, plus de 20.000 adolescents ont participé à des séances de sensibilisation. Le nombre de nouvelles utilisatrices de méthodes de planification familiale à Miti Murhesa a également augmenté. Il est passé de 18 à 31%.

Grâce à son ancrage au sein de la communauté, le programme continuera de porter ses fruits sur le long-terme.

La santé sexuelle et reproductive occupe une place très importante dans les projets de Memisa. RD du Congo, en Guinée, en Mauritanie… Si vous souhaitez soutenir nos actions, faites un don sur https://donate.memisa.be/

Soutenez Memisa

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12 juillet 2024

Bien vivre sa ménopause quand on est une femme en RD du Congo

La ménopause touche toutes les femmes, à un moment ou l’autre de leur vie. En RD du Congo le sujet reste souvent tabou, même pour les professionnels de santé. La ménopause impacte pourtant la santé physique et mentale des femmes de manière concrète. Dans le Sud-Ubangi, Memisa organise des journées d’information pour aider les femmes à vivre cette nouvelle période de leur vie de manière sereine.

La ménopause, c’est quoi ?

La ménopause désigne la période de la vie d’une femme associée à la disparition des règles et à l’arrêt définitif de l’ovulation. On parle de ménopause quand une femme n’a connu aucun saignement menstruel pendant une période continue d’au moins 1 an. La ménopause survient avec le vieillissement – souvent vers des 45-55 ans -, suite à une baisse de la production d’œstrogènes par le corps.

L’impact de la ménopause sur la santé physique et mentale

Selon l’OMS, ce changement hormonal peut avoir des conséquences sur le bien-être  physique, émotionnel et mental des femmes [1].

La ménopause est en effet souvent accompagnée par des symptômes qui peuvent être gênants au quotidien. Ces symptômes sont :

  • les bouffées de chaleur
  • les douleurs pendant les rapports sexuels et les sécheresses vaginales
  • l’incontinence
  • les troubles du sommeil
  • les changements d’humeur
  • l’anxiété
  • la prise de poids

De plus, à la ménopause, le risque augmente de développer des pathologies plus graves comme l’ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires [2]

Il ne faut pas que la ménopause soit un tabou !

La ménopause est souvent mal comprise et mal considérée par la société. Elle reste associée à l’idée de perte et de déficience. Dans beaucoup de cultures, être une femme ménopausée, ce n’est plus « être une femme ». Comme si le corps fertile était la norme dont la femme non menstruée parvenait à s’échapper [3].

La plupart du temps, les femmes ménopausées se retrouvent seules face à leurs interrogations et à un corps qu’elles ne comprennent plus.

Cependant, la ménopause est un véritable enjeu de santé public. Il est important de bien la comprendre. D’une part pour permettre aux femmes de mieux vivre cette période de leur vie et, d’autre part, pour réduire le risque de maladies associées à la ménopause, comme l’ostéoporose et les maladies cardio-vasculaires.

Des sensibilisations proposées par Memisa dans la province du Sud-Ubangi (RD Congo)

C’est pourquoi Memisa organise des séances d’information sur la ménopause dans les communautés rurales. A Bominenge (dans la province du Sud-Ubangi), 837 femmes ont participé à l’une ou l’autre journée de sensibilisation.

Sensibilisation femmes Bominenge (Sud-Ubangi)

Sensibilisation auprès des « mamans » à Bominenge

Mélanie a 47 ans. Elle a 7 enfants. Depuis plusieurs mois, elle avait remarqué qu’elle était sujette à des sautes d’humeur et à des sécheresses vaginales. Cela a créé des problèmes dans son couple. Elle a participé à une séance de sensibilisation organisée par Memisa et son partenaire sur place, le BDOM Budjala :

« Lorsqu’on m’a expliqué ce qui arrive aux femmes à la veille et à après l’arrêt des règles, j’ai tout de suite fait le lien avec ce que je ressentais ! J’ai mis un mot sur mes symptômes et j’ai appris à mieux les gérer. »

Mélanie a ensuite invité son mari à participer avec elles aux autres séances d’informations. En effet, si la ménopause touche le corps des femmes, elle est aussi une affaire de société et de relations sociales. Mélanie ajoute : « Souvent, les prestataires de soins oublient de s’occuper de nous, les « vieilles mamans. Mais nous aussi on a besoin de s’informer sur notre santé ! ».

En organisant des séances d’information autour de la ménopause, Memisa et le BDOM Budjala agissent pour la santé de toutes les femmes.

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3 juillet 2024

Aider les plus vulnérables, en Belgique aussi

Des personnes en situation de précarité, il en existe également en Belgique. C’est pourquoi Memisa collabore avec Sant’Egidio en Belgique, en plus de nos activités de coopération en Afrique et en Inde.

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3 juillet 2024

Améliorer la prise en charge des soins de santé mentale en Guinée

La santé mentale est universelle. Nous pouvons toutes et tous, à un moment de notre vie, souffrir de traumatismes ou de souffrances psychologiques, où que nous habitions. Malheureusement dans certains pays, la population a peu d’informations sur la santé mentale. Les professionnels de santé ne sont pas toujours formés pour aider correctement les patients en souffrance. En Guinée, pays de plus de 12 millions d’habitants, il n’y a que cinq psychologues et un seul hôpital psychiatrique pour répondre aux besoins de la population !

Travailler avec les familles sur la santé mentale

En Guinée, les familles sont en première ligne pour aider leurs proches atteints troubles mentaux. Les communautés sont souvent démunies face aux comportements inexpliqués de leurs proches. Les esprits, le mauvais sort sont parfois invoqués.

 

Ci-dessus, Mariama a été prise en charge au centre de santé

Mariama a souffert d’une psychose post-partum, après la naissance de son premier enfant. La psychose post-partum est un trouble psychiatrique grave qui survient dans les premières semaines suivant l’accouchement. Elle est considérée comme une urgence psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et immédiate. Ces informations, ainsi qu’un traitement, Mariama les a découverts en allant au centre de santé. Mais la route pour se rendre au centre médical a été longue. Quand Mariama a commencé à agir étrangement, puis violemment, ses parents ont pris la lourde décision de l’enchaîner dans la maison familiale. Ils pensaient agir ainsi dans son intérêt, pour la protéger d’elle-même. Il a fallu la visite d’un agent communautaire dans le village pour que Mariama et sa famille fassent appel à un infirmier spécialisé.

« J’ai vécu des moments très difficiles. Quand j’ai commen­cé à devenir agressive, ma famille m’a enchaînée pour m’empêcher de me faire du mal. Un jour, un agent com­munautaire est passé au village. Il a convaincu mes pa­rents de m’emmener au centre de santé. Là-bas, on m’a écoutée et on m’a donné un traitement. Depuis, je me sens beaucoup mieux et ma famille est là pour me soutenir. »

Mariama

Ce que fait Memisa pour la santé mentale en Guinée

Memisa, en collaboration avec son partenaire guinéen Fraternité Médicale Guinée (FMG), œuvre en faveur de la santé mentale dans plusieurs centres de santé en Guinée. Nous agissons, entre autres pour que ces centres de santé soient de véritables lieux d’accueil, d’écoute et de traitement des troubles mentaux. Cela passe par :

  • La formation des médecins généralistes, sages-femmes, infirmières et infirmiers. Une fois sensibilisés et formés en santé mentale, les prestataires des centres de santé peuvent identifier les cas qui nécessitent des traitements spécifiques. Ils sont également capables d’offrir des soins adaptés à ces patients.
  • L’appui aux agents de santé communautaire. Les agents sont des membres de la communauté. Ils ont été formés et réalisent des visites à domicile et des séances d’écoute avec les habitants. Ils sont les mieux placés pour identifier les personnes vulnérables et les aiguiller vers un centre de santé. Les agents sensibilisent également leur entourage pour qu’ils comprennent mieux ce qu’est la santé mentale et les défis qui y sont liés.
  • La fourniture en médicaments pour les centres de santé et attention portée aux structures. Nous veillons à ce que des médicaments pour les troubles de santé mentale soient disponibles dans les centres médicaux. Nous faisons aussi en sorte que les infrastructures soient accueillantes pour les malades et qu’elles bénéficient d’eau courante et d’électricité.

Des résultats probants et la volonté d’étendre le projet à de nouvelles régions

Jusqu’en 2023. Memisa a développé la prise en charge de la santé mentale dans 10 centres de santé. Au vu du succès des actions et des résultats obtenus auprès des familles, des malades et des institutions locales, nous avons étendu étendre notre stratégie dans 4 nouveaux centres de santé.

Notre approche reste la même :

  • Nous apportons un appui aux agents communautaires et les formons. Ces hommes et femmes sillonnent les villages, à la rencontre des familles, et repèrent les personnes en situation de détresse psychologique qui méritent un accompagnement médical. Pour faciliter leurs déplacements, Memisa a également apporté 2 motos pour permettre la réalisation de visites à domicile auprès des malades.
  • Nous formons les infirmiers et les médecins dans les nouveaux centres de santé. En 2024, Memisa a assuré la formation de 20 infirmiers et infirmières qui, à leur tour, formeront leurs collègues.
  • Nous avons approvisionné les 4 centres de santé en médicaments de santé mentale
  • Nous avons rénové le centre de santé de Taboussy. Il est désormais relié à un réseau d’eau potable.

Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la générosité de nos donateurs. Chez Memisa, nous pensons que les personnes qui souffrent de troubles mentaux ont droit à une prise en charge médicale de qualité.  En faisant un don pour ce projet, nos donateurs ont montré qu’ils s’engageaient à nos côtés pour la santé mentale.

Vous aussi, faites un don pour les projets de Memisa

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3 juillet 2024

Lutter contre les violences basées sur le genre

Outre la santé mentale, Memisa travaille également sur les sujets de santé sexuelle et reproductive et de violence basées sur le genre. Nous organisons la formation des sage-femmes à la prise en charge psychologique et médicale des victimes de violences sexuelles. Nous soutenons les associations locales d’assistance aux victimes de violences.

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