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9 décembre 2024

Accès aux médicaments en RDC : ce que fait Memisa, de leur production à leur distribution

En République démocratique du Congo, de nombreuses personnes n’ont pas accès à des médicaments fiables. Memisa travaille avec ses partenaires pour améliorer la disponibilité des médicaments et garantir leur qualité. C’est essentiel pour protéger la santé de la population. Dans cet article, nous examinons de plus près comment Memisa garantit le droit à des médicaments de qualité.

En République démocratique du Congo, l’accès à des médicaments de qualité est loin d’être acquis. Le système de santé national est confronté à de nombreux défis, dont la disponibilité et la qualité des médicaments.

Emmanuel a pu être sauvé grâce aux médicaments

Emmanuel est petit garçon congolais de 2 ans qui vit en milieu rural, dans la province du Kongo Central. Un jour de semaine, il est soudainement tombé gravement malade. Sa maman, Vanessa, l’a trouvé à la maison avec une forte fièvre et de violents maux de tête et d’estomac. Inquiète, elle l’a immédiatement emmené au centre de santé le plus proche.

Bien qu’il y ait reçu les premiers soins, son état a continué de se détériorer. Rapidement, le petit Emmanuel a dû être transféré à l’hôpital Saint-Luc de Kisantu après un long voyage en moto. A l’hôpital, le personnel soignant a déterminé qu’il souffrait de la fièvre typhoïde, une pathologie courante chez les jeunes enfants en RD Congo. En plus de sa forte fièvre, Emmanuel souffrait également d’une grave anémie. Emmanuel a perdu connaissance et est tombé dans le coma.

Grâce à la disponibilité d’antibiotiques et d’autres médicaments essentiels à l’hôpital, Emmanuel a pu recevoir les soins nécessaires. Au bout de deux jours, il a finalement ouvert les yeux, au grand soulagement de sa mère et du personnel soignant. Huit jours après son hospitalisation, Emmanuel était complètement guéri et a pu rentrer chez lui. Sa guérison a été possible grâce à un accès rapide aux médicaments adéquats et à des soins spécialisés.

Les défis sont nombreux pour accéder aux médicaments

En RD du Congo, l’accès aux médicaments, et en particulier à des médicaments de qualité, reste un défi de taille. La RD du Congo est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la prolifération de médicaments de mauvaise qualité. Cette
situation s’explique par la position géographique du pays, l’étendue de son territoire, son histoire et son contexte socio-économique difficile. On estime que 20 à 30% des médicaments en circulation sur le sol congolais sont de faux médicaments, ou de qualité médiocre. Ce chiffre a des conséquences concrètes et désastreuses sur la santé des populations.

Le système de santé de la République démocratique du Congo est vulnérable aux médicaments de mauvaise qualité

Par ailleurs, les centres de santé sont souvent mal équipés pour stocker et conserver correctement les médicaments. Ceux-ci perdent souvent leur efficacité en raison de mauvaises conditions de stockage (température ou humidité excessives, par exemple). Le coût élevé des médicaments de qualité constitue également un défi, et les budgets limités des centres de santé entraînent souvent des ruptures de stock.

Nos actions pour améliorer la disponibilité de médicaments de qualité

Pour contrer ces défis, Memisa renforce le système d’approvisionnement local en République démocratique du Congo. Nous soutenons le système d’approvisionnement et de distribution existant de différentes manières. Il est essentiel que l’ensemble de la chaîne, de la production à la livraison, fonctionne bien, afin que des médicaments de qualité soient disponibles et abordables dans les centres de santé.

  • Nous offrons un soutien financier direct pour l’achat de médicaments. Cela permet aux centres de santé d’acheter plus de médicaments et d’éviter les ruptures de stock. L’objectif est que les centres de santé puissent constituer des stocks pour plusieurs mois.
  • Nous achetons du matériel et de l’équipement pour les centres de santé. Pour le stockage des médicaments, les chambres froides et l’électricité sont indispensables. Memisa équipe les centres pour optimiser la conservation.
  • Nous assurons la formation et le recyclage du personnel de santé local en matière de gestion des médicaments, afin de garantir une utilisation aussi efficace et efficiente que possible.
  • Nous soutenons et finançons les audits des centres de distribution régionaux afin de vérifier dans quelle mesure ils répondent aux exigences en matière de stockage et de distribution. Nous le faisons toujours en étroite collaboration avec l’organisation à but non lucratif QUAMED. Les audits de qualité de QUAMED comprennent des visites techniques qui révèlent les faiblesses des systèmes de distribution dans lesquels Memisa opère.
  • Enfin, nous organisons également des tables rondes entre le personnel des centres de distribution et des centres de santé et d’autres représentants. Des lignes directrices y sont élaborées pour améliorer la disponibilité des produits essentiels, optimiser les processus logistiques et assurer une meilleure gestion des stocks au sein d’un centre de distribution régional.
En 2017, Memisa, ainsi que 18 autres acteurs belges, ont signé une déclaration d’engagement pour des médicaments de qualité avec la Coopération belge au développement, représentée par le ministre de l’époque, Alexander De Croo. Cet engagement stipule que les acteurs de mise en œuvre, dont Memisa, sont responsables de la qualité des produits pharmaceutiques qu’ils achètent, stockent et distribuent dans le cadre de leurs programmes et projets. En outre, les acteurs s’engagent à renforcer les capacités locales du système d’approvisionnement du pays partenaire afin de garantir la qualité des produits pharmaceutiques.

 

L’histoire du petit Emmanuel montre l’efficacité de nos actions

L’accès à des médicaments de qualité s’améliore

Les efforts de Memisa et de ses partenaires locaux permettent d’améliorer la disponibilité et la qualité des médicaments dans les zones de santé où nous opérons. Des histoires comme celle d’Emmanuel montrent à quel point il est crucial que les patients, jeunes ou vieux, aient accès aux bons médicaments au bon moment.

Notre approche garantit que les médicaments vitaux sont disponibles et abordables pour les plus vulnérables. Notre approche est conforme aux quatre objectifs stratégiques de Memisa : disponibilité, qualité, accès et solidarité. Comme à chaque fois, Memisa place l’humain au centre de son action.

Pour accroître notre impact, nous avons besoin de votre soutien. Un don à Memisa nous permet d’augmenter et de garantir l’approvisionnement en médicaments essentiels, de mieux équiper les centres de santé pour une bonne conservation et de former le personnel soignant à la gestion des médicaments. Ensemble, nous pouvons améliorer les soins de santé en République démocratique du Congo et sauver de nombreuses vies.

Soutenez-nous aujourd’hui et faites une différence dans la vie d’enfants comme Emmanuel.

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7 novembre 2024

Memisa s’engage pour l’humanité avec 11.11.11

Une société humaine semble évidente, mais ce n’est pas toujours la réalité. Certaines vies comptent plus que d’autres. Pour dénoncer cette injustice, la campagne 11.11.11 met cette année l’humanité au cœur de ses actions. Chez Memisa, cette valeur est essentielle. Toute personne malade mérite un traitement humain. Dans cet article, Elies, Norohaingo et Delfien partagent leur vision de l’humanité.

En tant qu’organisation partenaire de 11.11.11, la coupole flamande pour la solidarité internationale, Memisa soutient pleinement le message de leur campagne annuelle : « Défendre l’humanité, c’est défendre les gens. De vraies personnes, comme vous et moi. » Tout comme 11.11.11, Memisa s’engage pour les plus vulnérables. Nous luttons pour améliorer l’accès et la qualité des soins dans nos pays partenaires, avec une attention particulière aux jeunes enfants et aux femmes. Car l’accès aux soins est un droit fondamental. Personne ne devrait être laissé pour compte.

Chaque personne mérite des soins de qualité et un traitement humain. Pourtant, ce droit reste inaccessible dans de nombreux pays du Sud où nous sommes présents : RD du Congo, Bénin, Burundi, Guinée, Mauritanie et Inde. Dans ces pays, les systèmes de santé sont souvent hors de portée pour les personnes en situation de vulnérabilité, et les taux de mortalité maternelle et infantile y sont encore bien trop élevés. En Belgique aussi, l’accès aux soins n’est pas garanti pour tous.

1,3 milliard de personnes n’ont pas ou ont un accès limité aux soins de santé. Chaque jour, 830 femmes perdent la vie en raison d’une grossesse ou d’un accouchement. 99 % de ces décès surviennent dans des pays à faible ou moyen revenu. Ces chiffres sont inacceptables. C’est pourquoi, avec 11.11.11, nous luttons pour un monde plus juste. En tant qu’ONG médicale, Memisa s’engage en particulier contre la mortalité maternelle. Nous informons et mobilisons également la population belge pour qu’elle se joigne à notre cause.

Elies, Norohaingo et Delfien œuvrent chaque jour pour rendre les soins de santé accessibles et garantir un traitement digne aux plus vulnérables. Que ce soit dans un hôpital ou un centre de santé, partout dans le monde.

Elies Van Belle, directrice générale de Memisa, explique ce que signifie l’humanité pour l’organisation :

« Pour Memisa, l’humanité signifie que toute personne a droit aux soins de santé, sans distinction d’origine, de statut ou de moyens financiers. C’est le respect de la dignité de chacun, une solidarité qui dépasse les frontières. C’est aussi savoir regarder l’autre dans les yeux et reconnaître l’humain en chaque personne, aussi différente soit-elle. »

Elies Van Belle, directrice générale de Memisa

Norohaingo Andrianaivo, est cheffe de mission pour Memisa en RD Congo, à Kinshasa. Elle résume l’humanité en des termes simples : « Pour moi, l’humanité, c’est tout ce qui concerne les gens, leur environnement, et surtout leur bien-être physique et mental. »

Elle ajoute : « Je suis fière de faire partie de Memisa, car nous œuvrons pour l’humanité en facilitant l’accès à des soins de santé de qualité. Notre travail impacte la santé physique et mentale, tout en répondant au défi financier, un obstacle majeur pour tant de personnes. Nous intervenons même dans des zones de conflit. C’est ainsi que nous contribuons à une plus grande humanité avec Memisa

Norohaingo Andrianaivo cheffe de mission pour Memisa en RD du Congo

En 2004, Memisa a lancé en Belgique le réseau Hôpital pour Hôpital. Dans ce réseau, les hôpitaux belges s’engagent à sensibiliser leurs patients, visiteurs et personnel aux inégalités mondiales en matière d’accès aux soins de base et aux soins périnataux de qualité.

Delfien Steverlynck, sage-femme et infirmière pédiatrique à l’hôpital partenaire AZ Sint-Vincentius Deinze, partage sa vision de l’humanité : « Un monde plus humain, c’est un monde où chacun est considéré comme égal. Un monde où chacun peut répondre à ses besoins fondamentaux. Et au-delà de ces besoins essentiels, nous avons tous besoin d’un peu d’amour et d’affection, alors n’oublions pas d’y répondre aussi. »

Soutenez avec nous la campagne de 11.11.11!  Plus d’infos sur la campagne

 

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10 octobre 2024

Santé mentale en RDC : « La société civile droit protéger les personnes en souffrance mentale. »

A Mangembo (RD du Congo), Memisa agit pour que les soins de santé mentale soient intégrés au système de santé local. Dr. Dierto Mputu est directeur ad-iterim du BDOM de Kisantu (Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales), notre partenaire à Mangembo. Il supervise un projet pilote pour l’intégration de la santé mentale dans l’offre de soins. A l’occasion d’une visite en Belgique, nous discutons avec lui de santé mentale en RD du Congo.

Dr. Dierto Mputu (à droite) est responsable de la mise en oeuvre du projet pour la santé mentale à Mangembo

Des conditions de vie difficiles qui nuisent à la santé mentale

La santé mentale est un véritable problème de santé publique en RD Congo. Pour Dr. Dierto, tout le monde a droit à la santé. Il est donc « de notre devoir » d’offrir des soins, aussi pour lutter contre les problèmes de santé mentale. « Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain. C’est ma conviction de les soutenir », déclare Dr. Dierto.

“Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain.”
Dr. Dierto Mputu

Beaucoup de Congolais sont confrontés au quotidien à des conditions de vie éprouvantes. Et cette dure réalité favorise l’apparition de problèmes de santé mentale en tous genres. « Le contexte dans lequel vivent les habitants de Mangembo a un impact sur leur santé mentale », explique Dierto. « La malnutrition, le chômage et d’autres sources constantes de stress, comme la guerre à l’Est du pays nuisent au bien-être mental de la population. ».  La santé mentale serait ainsi l’un des plus grands problèmes de santé du pays.

Santé mentale et stigmatisation en RD du Congo

En RD du Congo, les troubles mentaux sont tabous. Bien souvent, les problèmes mentaux ne sont pas considérés comme des problèmes de santé à part entière. « Malheureusement, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violation de leurs droits humains », déclare Dierto. De nombreux malades sont ainsi livrés à eux-mêmes, sans soins.

Les services de santé mentale ne font pas partie du paquet de sons de santé en RDC

« En dehors de la capitale et des grandes villes, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante », explique Dierto. C’est le cas dans la zone de santé de Mangembo. « Dans cette région, il n’y a presque pas de service de santé mentale », déplore Dierto. « Les malades sont en fait déjà condamnés par le fait qu’il n’existe pas de soins pour eux ».

“En RD du Congo, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante.” Dr. Dierto Mputu

Pour améliorer l’offre de soins en santé mentale à Mangembo, Memisa travaille avec le BDOM de Kisantu. Quand on parle de santé mentale, il est important de collaborer main dans la main avec la société civile. « C’est à nous et à nos partenaires, comme Memisa, de défendre les intérêts des personnes vulnérables », souligne le directeur du BDOM de Kisantu.

Concrètement: comment intégrer les soins de santé mentale dans le système de santé?

Dans un premier temps, Memisa a écouté la communauté pour identifier les problèmes de santé prioritaires. Nous avons ainsi mené une enquête dans la zone de santé de Mangembo. « À Mangembo, nous avons constaté que la santé mentale était une problématique majeure. C’est le grand enseignement que nous avons retenu de notre analyse de terrain ».

Pour permettre l’intégration des soins de santé mentale dans le système de santé local, Memisa et le BDOM agissent à différents niveaux. :

  • Nous dispensons des formations en prise en charge des soins de santé mentale, auprès des infirmiers et des travailleurs communautaires. Ces-derniers sont chaque jour au contact avec des communautés. Ils jouent un rôle crucial dans la sensibilisation de la population rurale.
  • Nous fournissons des médicaments de qualité dans les structures médicales. « Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste », explique Dr. Dierto. Les travailleurs communautaires ont ici aussi un rôle important : ils doivent convaincre les habitants des zones rurales que ces médicaments peuvent les aider à se sentir mieux».

Il est important de mentionner que ce projet pilote d’’intégration de la santé mentale dans la prestation des soins de santé fait partie de la mission plus large de Memisa, qui est de renforcer le système de santé dans diverses zones de santé de la RD du Congo, telles que Mangembo.

“Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste. » Dr. Dierto Mputu

A Mangembo, les soins de santé mentale sont disponibles

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les acteurs et les gouvernements du monde entier à rendre les soins de santé mentale accessibles dans le cadre des soins primaires [1]. « C’est ce que nous faisons avec ce projet », explique Dierto. « L’objectif de ce projet est de rapprocher les soins de la communauté. »

Actuellement, les soins de santé mentale sont déjà intégrés dans 6 des 10 centres de santé de Mangembo, ainsi qu’à l’hôpital de Mangembo. D’ici 2025 et 2026, l’objectif est de couvrir tous les centres de santé de la zone. « Et si, à la fin du programme, nous constatons que les résultats sont bons, nous pourrons envisager de reproduire cette approche dans d’autres zones de santé », conclut M. Dierto.

Soutenez Memisa dans l’intégration des soins de santé mentale en République démocratique du Congo. Faites un don à Memisa, et aidez-nous à offrir des soins de santé mentale aux plus vulnérables dans plus de centres de santé.

Nous travaillons également sur cette question importante dans d’autres pays. Découvrez comment nous nous attaquons aux problèmes de santé mentale en Guinée: https://memisa.be/fr/pays/guinee/ 

 

 

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13 septembre 2024

En incluant Memisa dans votre testament, vous continuez à vivre à travers nos projets !

Rédiger un testament. Planifier de son vivant la gestion de son propre héritage. Aujourd’hui, ces démarches sont de plus en plus courantes. Annie et Philip, deux précieux sympathisants de Memisa, ont décidé d’inclure notre ONG dans leur testament. À l’occasion de la Journée internationale du testament, nous souhaitons mettre en lumière leur engagement. Leur héritage permet à Memisa de poursuivre ses projets.

Chaque année, des sympathisants de Memisa incluent notre ONG dans leur testament. Ce faisant, ils donnent la chance à leurs valeurs et leurs convictions de continuer à vivre, même après eux. En effet, beaucoup de nos donateurs souhaitent prolonger leur soutien à Memisa, au-delà de leur existence. En intégrant Memisa dans leur testament, ils contribuent à construire un monde en bonne santé. Aujourd’hui, nous mettons en avant deux sympathisants dont les idéaux se perpétuent grâce aux projets de Memisa.

« J’admire le personnel soignant congolais »

Philip a soutenu Memisa pendant des années. Il voulait continuer à avoir un impact significatif, même après sa mort. Il a donc décidé d’inclure Memisa dans son testament, par admiration pour le travail de Memisa, et surtout pour celui du personnel soignant en RD du Congo.

Entre 1959 et 1968, Philip a lui-même vécu en RD du Congo, un pays « qui reste cher à son cœur ».  En RD du Congo, Philip a constaté que beaucoup de personnes n’avaient pas accès facilement aux soins de santé. « Quand nous circulions en voiture, nous croisions souvent des femmes malades ou enceintes à la recherche d’une aide médicale. Elles devaient parfois parcourir jusqu’à 100 kilomètres à pied avant de pouvoir recevoir des soins ! », se souvenait Philip.

« Les conditions dans lesquelles les infirmiers doivent travailler en RD du Congo ne sont pas faciles. Pour moi, ce sont de véritables héros «  Philip, testateur pour Memisa

L’homme éprouvait une immense admiration pour les infirmières et les infirmiers qui travaillent dans les centres de santé en RD du Congo. « Les conditions dans lesquelles ils doivent travailler ne sont pas faciles. Pour moi, ce sont de véritables héros !  Je lègue volontiers à Memisa, car je sais que mon argent sera utilisé à bon escient. »

Philip a inscrit Memisa dans son testament

La solidarité internationale est une responsabilité collective

Annie (nom d’emprunt) a également choisi d’inclure Memisa dans son testament et d’avoir un impact positif sur la vie des autres, même après sa mort.

Annie ne dispose peut-être pas d’énormes ressources financières, mais elle tient tout de même à soutenir les femmes enceintes et les communautés vulnérables en Afrique. « Memisa m’a informée d’un projet qu’ils ont mis en place à Popokabaka, en collaboration avec l’hôpital AZ Sint-Lucas à Bruges. »

Memisa travaille à Popokabaka (RD du Congo) pour améliorer la qualité des soins de santé à l’hôpital et dans les centres de santé environnants. Car de nombreuses contraintes entravent l’accès et la qualité des soins dans cette région. « L’histoire de Memisa à Popokabaka m’a convaincue de soutenir le projet en léguant une partie de mon héritage à l’ONG. ». Pour Annie, c’est l’« approche humaine » de Memisa qui l’a convaincue de s’impliquer davantage auprès de Memisa. Grâce à son legs, elle contribue de manière très concrète à nos projets. Les dons et legs, comme celui d’Annie, font réellement la différence sur le terrain. Ils permettent de renforcer la résilience des communautés vulnérables en Afrique.

« C’est l’approche humaine de Memisa qui m’a convaincue » Annie, sympathisante de Memisa

Annie pense également que nous portons une responsabilité collective, celle de soutenir les pays africains anciennement colonisés. « Ici, en Belgique, nous devons en grande partie notre richesse et notre prospérité aux pays africains, en particulier à la RD du Congo. En réalité, nous leur avons volé ce que nous possédons aujourd’hui », dit Annie avec conviction.

« Je veux apporter mon soutien aux personnes qui traversent des épreuves difficiles en Afrique, en particulier en RD du Congo. » Pour Annie, le plus important dans la vie, c’est l’humain. Contre la polarisation de la société, il faut vivre en harmonie avec les autres. « Je cherche toujours à créer des liens avec les gens. Je crois que c’est notre devoir moral de faire ce que nous pouvons pour autrui. » Annie aimerait inspirer son entourage, mais reconnaît que chacun doit pouvoir décider par lui-même de ce qu’il souhaite et peut faire pour les autres.

Souhaitez-vous, vous aussi, faire un legs pour Memisa ?

Rédiger un testament, ce n’est pas très compliqué. Vous trouverez ici de plus amples informations sur la manière de léguer à Memisa : https://memisa.be/fr/soutiens/legs-et-donations/

Envisagez-vous d’inclure Memisa dans votre testament ? Avez-vous des questions sur la finalisation de votre succession ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à nous contacter, sans engagement. Nous serons heureux de vous aider et de vous écouter. Vous pouvez contacter Memisa via :+32 24.54.17.52
Ou par email : [email protected]

Vous pouvez également vous adresser à Testament.be pour obtenir plus d’informations : https://www.testament.be/

 

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15 janvier 2024

Les hôpitaux aussi sont solidaires !

Travailler dans un hôpital, y soigner chaque jour des patient.e.s, entendre leurs histoires, leurs expériences,… ça rapproche !

En Belgique ou dans le Sud global, les prestataires de santé partagent la même envie de soigner les patient.e.s et de sauver des vies. Grâce à l’initiative Hôpital pour Hôpital  de Memisa, les hôpitaux belges peuvent soutenir concrètement des collègues en RD du Congo ou au Bénin.

L’initiative Hôpital pour Hôpital

Les hôpitaux solidaires en Belgique sont jumelés à des zones de santé dans lesquelles Memisa est active.

Cela se traduit de manière très concrète. Tout d’abord, le personnel de soins des hôpitaux belges s’engage à sensibiliser les patients et les visiteurs aux inégalités liées à l’accès aux soins de santé de qualité. Ils et elles réalisent également, tout au long de l’année, des activités de récolte de fonds pour soutenir des projets mis en œuvre par Memisa dans ces zones de santé.

Ainsi, à Pawa, dans le nord-est de la RD du Congo, plus de 50 panneaux solaires ont ainsi été installés sur le toit de l’hôpital. Un projet rendu possible notamment grâce au soutien du CHC de Liège.

Memisa organise des voyages d’immersion

Tous les 2 ans, dans le cadre de l’initiative Hôpital pour Hôpital, Memisa offre l’opportunité à des travailleurs des hôpitaux solidaires de se rendre dans la zone de santé jumelée.

L’objectif de ces voyages d’immersion est de permettre au staff des hôpitaux solidaires de découvrir comment les soins médicaux sont organisés dans un pays du Sud Global, et de se confronter au quotidien des communautés . Ces voyages sont l’occasion d’une prise de conscience des inégalités persistantes en matière d’accès à des soins de santé de qualité.

A leur retour en Belgique, les bénévoles du réseau Hôpital pour Hôpital sont encore plus outillés pour sensibiliser leurs proches et à encourager l’engagement du grand public belge envers les défis mondiaux de la santé.

Un partenariat à distance mais des activités concrètes !

Chaque année, les hôpitaux solidaires débordent d’imagination pour soutenir les zones de santé avec lesquelles elles sont jumelées. Les activités présentées ci-dessous ne sont qu’une poignée d’exemples parmi les nombreuses initiatives développées par les hôpitaux du réseau Hôpital pour Hôpital.

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2 janvier 2024

Article d’opinion: La justice climatique, c’est aussi l’accès aux soins de santé de qualité

Nous savons tous aujourd’hui que le changement climatique ne se limite pas à une crise écologique. Il est également à l’origine de crises sanitaires et a des conséquences désastreuses sur la santé publique mondiale, et sur les d’accès aux soins médicaux. En tant qu’employé de Memisa, je considère qu’il est de mon devoir d’attirer l’attention sur ce thème.

 

En RD du Congo, les centres de santé sont difficilement accessibles

La justice climatique, fait, à raison, couler beaucoup d’encre. Il est important de souligner, et je le fais à nouveau, que la crise climatique n’affecte pas tout le monde de la même manière. Les pays du Sud Global, à plus faible revenu, sont touchés de manière disproportionnée par le changement climatique, même s’ils y ont le moins contribué. À cela s’ajoute le fait que des milliards de personnes dans le monde – dont la plupart vivent dans les pays du Sud – n’ont pas accès aux soins de santé ou n’y ont qu’un accès insuffisant. Ces deux inégalités se renforcent mutuellement.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique constitue la plus grande menace pour la santé des populations dans le monde. Le changement climatique pourrait remettre en cause des décennies de progrès dans le domaine de la santé mondiale. « Sans soutien extérieur, ce sont les systèmes de santé fragiles des pays à faible revenu qui seront les moins à même de faire face aux effets du changement climatique », a déclaré Ishmael Nyasulu (OMS, 2023).

Chez Memisa, nous travaillons chaque jour pour améliorer l’accès et la qualité des soins de santé dans nos pays partenaires, avec une attention particulière pour les plus vulnérables (les femmes enceintes et les jeunes enfants en particulier). Chaque jour, des centaines de femmes meurent des suites d’une grossesse ou d’un accouchement. En République Démocratique du Congo, pays où Memisa est présente, plus de 500 femmes meurent en moyenne pour 100 000 naissances enregistrées (Banque mondiale). C’est 75 fois plus qu’en Belgique (Statbel, 2023).

Accès aux soins de santé

Si l’accès à des soins de santé de qualité est une évidence en Belgique, il n’en est pas de même pour les habitants de nos pays partenaires. Le système de santé des pays dans lesquels Memisa intervient est loin d’être accessible aux personnes en situation de vulnérabilité. Comme nous l’avons vu plus haut, les taux de mortalité maternelle et infantile y sont encore beaucoup trop élevés. Et le changement climatique renforce ces tendances.

L’impact du changement climatique sur les soins de santé prend des proportions désastreuses. Le réchauffement de la planète est à l’origine d’un nombre croissant de problèmes de santé et complique l’accès à des soins de santé de qualité.

En raison du changement climatique et de ses conséquences directes et indirectes, de nombreux problèmes de santé surviennent plus fréquemment chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Par exemple, le nombre de maladies infectieuses augmente. Les grossesses chez les femmes deviennent plus difficiles sous les fortes températures. De plus, les enfants sont davantage exposés à la malnutrition chronique en raison de l’insécurité alimentaire croissante. Ce ne sont que quelques conséquences, parmi une longue liste d’autres effets néfastes du changement climatique sur la santé publique.

Par ailleurs, la crise climatique complique également l’accès à des soins de santé de qualité. Les systèmes de santé locaux sont durement touchés par les effets du changement climatique. Les constructions et infrastructures de soins, fragiles, sont les premières à tomber lors de catastrophes climatiques. Pensez aussi à l’accessibilité des hôpitaux et des centres de santé. Les inondations rendent les routes impraticables, empêchant par exemple les femmes enceintes d’atteindre le centre de santé à temps.

 

Il est de plus en plus difficile d’accéder aux centres de santé, lorsque des routes sont détruites par des catastrophes climatiques (Photo: RD Congo)

Le changement climatique impacte des millions de personnes – déjà –  vulnérables. Les enfants d’aujourd’hui, mais aussi leurs descendants. La justice climatique exige que le secteur de la santé agisse  sur l’atténuation, c’est-à-dire sur la réduction des émissions afin que le problème du changement climatique ne s’aggrave pas. Il est également primordial de travailler sur l’adaptation des systèmes de santé locaux aux effets du changement climatique, afin d’en minimiser les impacts.

En tant qu’ONG, Memisa aide les structures de santé à s’organiser pour mieux faire face aux effets du changement climatique. La construction de nouveaux centres de santé se fait ainsi dans des endroits où le risque d’inondation est plus faible qu’ailleurs.

En outre, les ONG ont la responsabilité de réduire leurs émissions de CO2 dans le cadre de leurs activités, afin de contribuer le moins possible au problème du changement climatique. Mais il est également important que les ONG encouragent les acteurs belges à agir, afin que nous prenions également nos responsabilités en Belgique. Par ailleurs, il est essentiel de réfléchir à la manière dont le secteur peut agir face aux conséquences du changement climatique sur le terrain. « Comment pouvons-nous rendre les systèmes de santé locaux plus résilients et résistants aux impacts du changement climatique ? ». Une question qui devient de plus en plus pertinente pour les ONG médicales telles que Memisa.

Lutter contre l’injustice climatique

Nous avons pleinement soutenu la campagne de 11.11.11 de 2023, dont le thème était l’injustice climatique. En tant qu’ONG de solidarité internationale, nous pensons qu’il est important de se joindre à la lutte contre l’injustice climatique. Car si nous n’agissons pas collectivement, la crise climatique risque de provoquer une crise sanitaire encore plus grave pour les populations du Sud, pour lesquelles nous travaillons tous les jours.

À terme, le changement climatique menace notre santé à tous. L’injustice climatique n’est plus une réalité lointaine, comme le pensent encore trop de personnes. L’impact de la crise climatique sur la santé et les soins est réel, en Belgique également. Il n’est pas inconcevable que l’accès aux soins de santé devienne plus difficile pour nous aussi, dans les pays occidentaux, comme pour les femmes enceintes en RD du Congo. Que se passerait-il si, en Belgique aussi, les femmes enceintes ne pouvaient pas se rendre à l’hôpital car les inondations ont rendu les routes impraticables ? Quelle importance accorderions-nous alors à la lutte contre l’injustice climatique ?

Memisa espère que des politiques climatiques plus équitables seront mises en œuvre de toute urgence afin que les populations vulnérables du Sud aient un accès à des soins de santé de qualité. L’inégalité d’accès aux soins de santé dans le monde ne fera que s’aggraver à mesure que le changement climatique se poursuivra. Le secteur de la solidarité internationale s’associe donc à la recherche de solutions transversales et commence à travailler sur cette question cruciale.

Car c’est ensemble que nous pourrons élaborer de manière constructive des solutions pour que les systèmes de santé locaux des pays du Sud puissent mieux s’armer contre les conséquences du changement climatique.

Thibaut Verhaeghe – Communication Officer chez Memisa

Cet article d’opinion a également été publié dans MO Magazine: https://www.mo.be/opinie/klimaatrechtvaardigheid-gaat-ook-over-de-toegang-tot-kwaliteitsvolle-gezondheidszorg

 

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1 août 2023

Les initiatives génératrices de revenu, bénéfiques pour la santé

Au Burundi, les femmes portent la responsabilité des soins de santé familiaux. Lorsqu’elles n’ont pas les moyens d’assumer les frais médicaux, c’est toute la famille qui en subit les conséquences. Pour que ces femmes bénéficient d’un revenu et puissent accéder, elles et leurs familles, aux soins de santé, Memisa encourage les initiatives génératrices de revenus.Groupement de femmes - IGR

Qu’est-ce qu’une initiative génératrice de revenu ?

Une initiative génératrice de revenu est une activité économique qui a pour objectif de générer des revenus réguliers à leurs initiatrices afin d’améliorer leurs conditions de vie. Activités de couture, commerce de légumes, exploitation de moulins à céréales, élevage… Les initiatives appuyées par Memisa dans les provinces de Muyinga et Muramvya sont très variées. Les femmes bénéficiaires font elles-mêmes des propositions de projets en fonction de leurs compétences et de leurs envies. Memisa finance le démarrage et/ou la poursuite de ces activités et la Croix Rouge du Burundi organise des formations en gestion pour renforcer les compétences gestionnaires de ces femmes.

Vente de légumes - AGR Burundi

 

« Je suis veuve et vis avec mes 4 enfants. Je devais parfois mendier pour pouvoir nourrir ma famille. Memisa nous a permis d’avoir un capital pour un petit commerce de vente de tomates, arachides et autres légumes. Aujourd’hui, mon affaire marche bien. Je vis bien et je suis capable de me procurer ainsi qu’à mes enfants tout ce dont nous avons besoin. Je suis maintenant affiliée à une mutuelle pour avoir accès aux soins de santé » Clémence (nom d’emprunt)

Des bénéfices multiples, aussi sur la santé

Lorsque nous aidons les femmes à développer leur petit élevage de chèvres et à vendre le fumier dans le voisinage, le bénéfice est double. Tout d’abord, générer un revenu grâce à la vente du fumier et ensuite, améliorer le rendement de leurs cultures et celles de la communauté grâce à l’utilisation de cet engrais naturel.

Les femmes peuvent utiliser les fonds dégagés par leurs activités pour financer les soins de santé du foyer : elles achètent une carte d’assistance médicale ou paient directement les consultations et les médicaments. 25% d’entre elles se sont même affiliées à une mutuelle de santé. Depuis le début du projet en 2020, Memisa a ainsi aidé 263 femmes et leurs familles à sortir de la précarité !

Répartition des mécanismes d’accès aux soins de santé des femmes autonomes suite au projet :

Mutuelles communautaires : 21%

Carte d’assistance médicale : 48%

Paiements directs : 31%

« Nous avons reçu de la part de Memisa des fonds pour construire une citerne d’eau. Avec d’autres femmes, nous entretenons la citerne, nous récoltons l’eau de pluie et nous la vendons pour un petit montant. Ces revenus sont remis dans des épargnes locales et des microcrédits et nous aident à faire vivre convenablement nos familles » , explique Venancie.

Vente d'eau - IGR Burundi

Pour Edouard  NKURUNZIZA et Confiance KANEZA de Memisa au Burundi, la réinsertion socioéconomique des femmes les plus pauvres est une piste de réduction des inégalités d’accès aux soins de santé du Burundi. Elle permet  aux ménages un accès autonome et équitable aux soins de santé de base et de qualité. Un encadrement social et communautaire est un bon apprentissage dans la gestion des revenus dans des actions bénéfiques à cet accès. 

 

Nous avons dédié un Memisa Info entier à ce sujet. Intéressé.e ? Découvrez-en davantage sur les IGR !

 

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