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15 octobre 2024

3 obstacles rencontrés par les femmes enceintes en RDC pour accoucher…et leurs solutions !

Toutes les heures, 3 femmes meurent en RDC de causes liées à leur grossesse ou à des complications durant l’accouchement [1]. Comment expliquer ce constat alarmant ? Découvrez 3 obstacles majeurs auxquels les femmes enceintes sont confrontées en RD du Congo, et qui mettent leur vie en danger.

femme assise sur un lit d'hôpital avec son bébé

1. Les femmes enceintes doivent parcourir plusieurs heures de route pour accoucher

2h30 de marche aller-retour, sur une route en terre, glissante et cahoteuse. Voilà l’effort réalisé par Rose* (prénom fictif) pour atteindre la maternité. Dans l’idéal, Rose devrait faire ce trajet 5 fois en 9mois : 4 fois pour des visites de contrôle, et une fois pour aller accoucher. Malheureusement, Rose n’a pas les moyens financiers pour voyager en moto et n’a pas d’autre solution que d’y aller à pied.

Le chemin qui sépare les patientes des établissements de soins est l’une des raisons qui explique le taux élevé de mortalité maternelle et infantile en RD du Congo. Les routes sont souvent en très mauvais état. Les transports d’urgence sont la plupart du temps inexistants.

Solution : Memisa livre des motos-ambulances dans les petites maternités rurales. Ces motos peuvent se faufiler partout, des petits sentiers de brousse aux grandes routes en terre battue. En cas d’urgence, la moto-ambulance peut faire rapidement le trajet entre un centre de santé et l’hôpital. Cela augmente les chances de survie des mamans et de leurs bébés.

*(prénom fictif)

2. Les accouchements coûtent cher pour les femmes

En RDC, le prix de l’accouchement varie entre 10 et 20 dollars pour un accouchement classique, et 150 dollars pour une césarienne [2]. Les mamans les plus pauvres ne peuvent pas se permettre de dépenser autant. Certaines prennent alors le risque d’accoucher à la maison, sans aucun accompagnement médical. En cas de complications, c’est un risque énorme pour leur vie.

femme sur table d'accouchement en RDC

Solution : Memisa encourage la solidarité entre les femmes enceintes. Dans certaines régions où nous travaillons, toutes les femmes enceintes contribuent à une caisse de solidarité, par un tout petit montant. Si une femme a besoin d’une césarienne, c’est ce fonds qui financera en partie les coûts de chirurgie. Cela permet d’alléger le poids de la césarienne dans les dépenses des ménages.

Depuis début 2024, le pays a lancé un programme de gratuité des accouchements à Kinshasa, avec l’objectif de s’étendre au reste du pays. Ce projet ambitieux se met petit à petit en place.

3. Les maternités ne sont pas accueillantes

Beaucoup de maternités en RDC sont en très mauvais état. Il n’y a pas de lit d’accouchement, pas de matelas, pas de douches ni de toilettes pour les femmes qui viennent d’accoucher…

infirmier devant centre de santé en terre, RD Congo

Les femmes sont également confrontées à une pénurie de personnel qualifié. En effet, beaucoup d’infirmiers et d’infirmières ne sont pas spécialisés dans les soins maternels et néonatals. L’accompagnement médical n’est pas toujours adapté et peut être rude et difficile à vivre pour les femmes enceintes.

Solution : Memisa rénove les maternités en mauvais état. Nous y apportons des lits, et fournissons le matériel médical de base comme des kits d’accouchement ou des échographes. Memisa accorde également une place très importante à la formation continue du personnel. Nous organisons régulièrement des formations auprès du staff médical en contact avec les femmes enceintes.

Ensemble, nous pouvons aider les femmes enceintes en RD du Congo à surmonter ces obstacles !

Vous pouvez y contribuer, même sans faire de don !

Je soutiens Memisa, sans faire de don

 

 

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10 octobre 2024

Santé mentale en RDC : « La société civile droit protéger les personnes en souffrance mentale. »

A Mangembo (RD du Congo), Memisa agit pour que les soins de santé mentale soient intégrés au système de santé local. Dr. Dierto Mputu est directeur ad-iterim du BDOM de Kisantu (Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales), notre partenaire à Mangembo. Il supervise un projet pilote pour l’intégration de la santé mentale dans l’offre de soins. A l’occasion d’une visite en Belgique, nous discutons avec lui de santé mentale en RD du Congo.

Dr. Dierto Mputu (à droite) est responsable de la mise en oeuvre du projet pour la santé mentale à Mangembo

Des conditions de vie difficiles qui nuisent à la santé mentale

La santé mentale est un véritable problème de santé publique en RD Congo. Pour Dr. Dierto, tout le monde a droit à la santé. Il est donc « de notre devoir » d’offrir des soins, aussi pour lutter contre les problèmes de santé mentale. « Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain. C’est ma conviction de les soutenir », déclare Dr. Dierto.

“Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain.”
Dr. Dierto Mputu

Beaucoup de Congolais sont confrontés au quotidien à des conditions de vie éprouvantes. Et cette dure réalité favorise l’apparition de problèmes de santé mentale en tous genres. « Le contexte dans lequel vivent les habitants de Mangembo a un impact sur leur santé mentale », explique Dierto. « La malnutrition, le chômage et d’autres sources constantes de stress, comme la guerre à l’Est du pays nuisent au bien-être mental de la population. ».  La santé mentale serait ainsi l’un des plus grands problèmes de santé du pays.

Santé mentale et stigmatisation en RD du Congo

En RD du Congo, les troubles mentaux sont tabous. Bien souvent, les problèmes mentaux ne sont pas considérés comme des problèmes de santé à part entière. « Malheureusement, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violation de leurs droits humains », déclare Dierto. De nombreux malades sont ainsi livrés à eux-mêmes, sans soins.

Les services de santé mentale ne font pas partie du paquet de sons de santé en RDC

« En dehors de la capitale et des grandes villes, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante », explique Dierto. C’est le cas dans la zone de santé de Mangembo. « Dans cette région, il n’y a presque pas de service de santé mentale », déplore Dierto. « Les malades sont en fait déjà condamnés par le fait qu’il n’existe pas de soins pour eux ».

“En RD du Congo, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante.” Dr. Dierto Mputu

Pour améliorer l’offre de soins en santé mentale à Mangembo, Memisa travaille avec le BDOM de Kisantu. Quand on parle de santé mentale, il est important de collaborer main dans la main avec la société civile. « C’est à nous et à nos partenaires, comme Memisa, de défendre les intérêts des personnes vulnérables », souligne le directeur du BDOM de Kisantu.

Concrètement: comment intégrer les soins de santé mentale dans le système de santé?

Dans un premier temps, Memisa a écouté la communauté pour identifier les problèmes de santé prioritaires. Nous avons ainsi mené une enquête dans la zone de santé de Mangembo. « À Mangembo, nous avons constaté que la santé mentale était une problématique majeure. C’est le grand enseignement que nous avons retenu de notre analyse de terrain ».

Pour permettre l’intégration des soins de santé mentale dans le système de santé local, Memisa et le BDOM agissent à différents niveaux. :

  • Nous dispensons des formations en prise en charge des soins de santé mentale, auprès des infirmiers et des travailleurs communautaires. Ces-derniers sont chaque jour au contact avec des communautés. Ils jouent un rôle crucial dans la sensibilisation de la population rurale.
  • Nous fournissons des médicaments de qualité dans les structures médicales. « Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste », explique Dr. Dierto. Les travailleurs communautaires ont ici aussi un rôle important : ils doivent convaincre les habitants des zones rurales que ces médicaments peuvent les aider à se sentir mieux».

Il est important de mentionner que ce projet pilote d’’intégration de la santé mentale dans la prestation des soins de santé fait partie de la mission plus large de Memisa, qui est de renforcer le système de santé dans diverses zones de santé de la RD du Congo, telles que Mangembo.

“Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste. » Dr. Dierto Mputu

A Mangembo, les soins de santé mentale sont disponibles

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les acteurs et les gouvernements du monde entier à rendre les soins de santé mentale accessibles dans le cadre des soins primaires [1]. « C’est ce que nous faisons avec ce projet », explique Dierto. « L’objectif de ce projet est de rapprocher les soins de la communauté. »

Actuellement, les soins de santé mentale sont déjà intégrés dans 6 des 10 centres de santé de Mangembo, ainsi qu’à l’hôpital de Mangembo. D’ici 2025 et 2026, l’objectif est de couvrir tous les centres de santé de la zone. « Et si, à la fin du programme, nous constatons que les résultats sont bons, nous pourrons envisager de reproduire cette approche dans d’autres zones de santé », conclut M. Dierto.

Soutenez Memisa dans l’intégration des soins de santé mentale en République démocratique du Congo. Faites un don à Memisa, et aidez-nous à offrir des soins de santé mentale aux plus vulnérables dans plus de centres de santé.

Nous travaillons également sur cette question importante dans d’autres pays. Découvrez comment nous nous attaquons aux problèmes de santé mentale en Guinée: https://memisa.be/fr/pays/guinee/ 

 

 

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23 septembre 2024

Au Bénin : une clinique sur bateau pour les communautés isolées

Memisa souhaite développer une clinique flottante, sur bateau, pour améliorer l’accès aux soins de santé des habitants de Sô Ava et des Aguégués (Bénin). Dans ces deux régions lacustres, la vie se déroule entièrement sur l’eau. Sô Ava et les Aguégués sont de véritables joyaux touristiques. Pourtant, l’accès aux soins de santé y demeure très difficile…

L’isolement géographique ne doit pas priver du droit aux soins

Sô-Ava et les Aguégués sont deux communes situées au Sud du Bénin. Plus de 210 000 habitants y vivent sur l’eau, dans des habitations sur pilotis. L’accès aux soins médicaux y est extrêmement difficile. « Pour rejoindre le centre de santé le plus proche, les femmes enceintes et les malades doivent effectuer un trajet de deux heures. Pour ceux qui trouvent le courage de réaliser ce périple, ils sont souvent confrontés à des centres vétustes et dépourvus de matériel médical et de médicaments. Cela doit changer ! », explique Joséphine Dossou, Responsable Régionale Benin pour Memisa.

Dans ces communes, le taux de pauvreté avoisine les 50%. La majorité des habitants n’a pas les moyens de se rendre jusqu’au centre de santé éloigné, pour bénéficier de soins médicaux.

Amener en bateau les soins de santé jusqu’aux patients

Pour Memisa, chaque personne doit avoir accès à des soins de santé de qualité, peu importe où elle vit. C’est pourquoi, avec notre partenaire l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille, nous voulons créer une clinique flottante qui parcourra Sô-Ava et des Aguégués. Chaque mois, 1 à 2 consultations seront organisées dans chaque commune. A bord de la clinique se trouveront 2 sages-femmes ainsi qu’un conducteur.

Projet clinique sur bateau Memisa et ABPF, au Bénin

Pour concrétiser ce projet, nous devons acheter un bateau et le transformer en clinique mobile.

Cela implique :

  • de créer des espaces de consultation,
  • de les équiper avec du matériel médical (table de consultation, tensiomètre, petit matériel gynécologique, pinces, etc.)
  • installer des toilettes.

 JE CONTRIBUE À CE PROJET

La clinique sera accompagnée en permanence par une petite barque motorisée, avec à son bord des volontaires de l’ABPF. Ces bénévoles se déplaceront dans les villages pour annoncer l’arrivée de la clinique et sensibiliser les familles à l’importance des soins de santé, en particulier des soins de santé sexuelle et reproductive.

Ensemble, nous pouvons rapprocher les soins de santé des villages les plus isolés, pour que chaque personne soit soignée correctement !

 Faire un don

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9 septembre 2024

Flambée de mpox : Memisa agit pour la prévention et la formation du personnel médical

La mpox, également connue sous le nom de « variole du singe », gagne dangereusement du terrain en RD du Congo et sur le continent africain. Plus de 15.000 cas ont été confirmés sur le sol congolais depuis le début de l’année 2024. 537 personnes sont décédées. La maladie touche en particulier les enfants.

mains d'enfant mpox RD du Congo

La mpox se propage dangereusement sur le continent africain

La mpox est présente en RD du Congo depuis plus de 10 ans. Chaque année, depuis une décennie, le nombre de cas signalés n’a cessé d’augmenté. En 2023, une nouvelle souche virale particulièrement contagieuse a fait son apparition. En août 2024, constatant la recrudescence de la maladie, l’OMS déclarait la mpox comme urgence de santé publique de portée internationale. La RD du Congo n’est désormais plus le seul pays touché, alors que des cas sont détectés au Burundi, au Kenya, Rwanda et en Ouganda [1].

Dans les centres de santé et les hôpitaux où Memisa travaille, nous constatons également la hausse des cas. Dans la province du Sud-Ubangi, à l’ouest de la RD du Congo, 1541 malades ont été identifiés depuis janvier 2024. Le Sud-Kivu n’est pas épargné non plus. A Miti-Murhesa, 830 cas ont été notifiés depuis le mois d’avril. Enfin, l’inquiétude monte également au Burundi qui a signalé 150 cas à ce jour [2].

Sensibiliser pour ralentir la propagation de la mpox

La mpox est une maladie infectieuse virale très contagieuse. Elle se transmet :

  • Par contact avec des fluides corporels, des lésions cutanées ou des muqueuses de personnes infectées
  • Par contact direct avec des animaux infectés
  • De façon indirecte via des matériaux contaminés tels que les matelas, le linge ou d’autres surfaces.

mains et bras mpox RD du Congo

Il est donc essentiel pour la population de connaître les facteurs de risque de transmission. Memisa et ses partenaires locaux s’activent pour sensibiliseret informer les communautés.

Les visites à domicile, l’impression de dépliants, et la diffusion de messages de prévention à la radio font partie des moyens mis en place pour informer rapidement et correctement les communautés des symptômes et des moyens de transmission.

Du personnel médical formé pour une bonne prise en charge de la maladie

La formation du personnel médical est également cruciale. La prise en charge de la mpox requiert en effet certaines connaissances spécifiques. Les médecins, infirmiers et laborantins doivent bien sûr maîtriser les fondamentaux pour soigner les patients et confirmer le diagnostic.

personnel médical en blouse, masque et bonnet de protection se lave les mains

D’autres travailleurs du secteur médical doivent également être sensibilisés. C’est le cas notamment des hygiénistes et du personnel d’entretien, responsable de la désinfection des locaux et de la literie des malades.

Vous voulez nous aider à lutter contre la propagation de la mpox ?

Faites un don à Memisa et contribuez à la formation du personnel de santé et à la sensibilisation de la population.

Je réponds à l’urgence : je fais un don

 

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2 septembre 2024

La formation continue contre la mortalité maternelle et néonatale en Mauritanie

En Mauritanie, trop de mamans et de bébés meurent pendant ou juste après l’accouchement. Grâce au soutien de ses généreux donateurs, l’ONG belge Memisa forme les professionnels de la santé, tout au long de leur carrière, pour qu’ils et elles soient capables d’apporter aux femmes et à leurs nouveau-nés les soins nécessaires à leur survie.

nouveau-né dans des couvertures, Mauritanie

Les dons nous permettent de former les prestataires de soins en soins obstétricaux et néonataux d’urgence

 

En 2023, Memisa a formé 21 sages-femmes et 79 infirmiers en soins obstétricaux et néonataux d’urgence en Mauritanie, en collaboration avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm.  La formation permet la mise à jour des connaissances et des compétences des agents de santé par rapport à certaines complications liées à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum, comme :

  • La prévention et la prise en charge des hémorragies du post-partum,
  • La prévention et la prise en charge de l’hypertension artérielle (prééclampsie),
  • La prévention et la prise en charge des infections chez la maman
  • Les soins néonataux essentiels, en particulier pour les prématurés
  • La réanimation du nouveau-né.

Ces soins sont essentiels pour assurer la santé et le bien-être des mères et des nouveau-nés et pour réduire la mortalité et les complications à court et à long terme.

Centre de Santé Bababé (Mauritanie) - 2 sages-femmes à leur bureau

« Nous avons suivi la formation en soins obstétricaux et néonataux donnée par l’APSDN. Cela a beaucoup changé notre manière de travailler. »

Sages-femmes du CS de Bababé

Des taux de mortalité maternelle et néonatale élevés en Mauritanie

 

En Mauritanie, les mortalités maternelles et néonatales sont un véritable problème de santé publique.

Le taux de mortalité maternelle est élevé, avec 464 décès de femmes pour 100 000 naissances vivante [1], selon la Banque Mondiale. La plupart des décès des mamans sont dus à des complications qui pourraient pourtant être facilement évitées. Ainsi, les femmes peuvent décéder d’une hémorragie, en particulier une hémorragie postpartum, d’une infection ou des suites d’une crise convulsive provoquée par de l’hypertension artérielle (eclampsie) [2].

Le taux de mortalité néonatale s’élève quant à lui à 33,6 décès pour 1 000 naissances vivantes [3]. Les principales causes de mortalité chez les nouveau-nés sont le manque d’oxygène à la naissance, les infections et les complications liées aux naissances prématurées [4].

L’une des clés pour faire baisser ces deux chiffres préoccupants réside dans la formation le personnel de santé en soins obstétricaux et néonataux d’urgence (appelés également SONU). Chaque agent de santé doit être capable de surveiller l’état de santé de la mère et du bébé pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum, ainsi que de détecter et gérer les complications (hémorragies, hypertension, infections) ou les anomalies de croissance qui sont les causes majeures de décès maternel ou néonatal.

Continuer à apprendre, même après l’obtention de son diplôme : la formation continue est cruciale pour le personnel de santé

 

Chaque jour, les connaissances médicales évoluent. Nous faisons de nouvelles découvertes, nous développons des thérapies innovantes. Dans ce contexte changeant, il est indispensable que les professionnels de santé restent en phase avec ces évolutions et se tiennent informés des derniers progrès médicaux. En Mauritanie, Memisa agit pour la formation continue des prestataires médicaux. Nous collaborons avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm, une association mauritanienne reconnue pour son offre de formations pratiques. L’APSDN organise des formations destinées aux agents de santé, portant aussi bien sur les soins aux nouveau-nés que sur l’utilisation de l’outil informatique

Aidez-nous à organiser d’autres formations pour les sages-femmes et les infirmiers de Mauritanie !

Faites un don à Memisa

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12 juillet 2024

Bien vivre sa ménopause quand on est une femme en RD du Congo

La ménopause touche toutes les femmes, à un moment ou l’autre de leur vie. En RD du Congo le sujet reste souvent tabou, même pour les professionnels de santé. La ménopause impacte pourtant la santé physique et mentale des femmes de manière concrète. Dans le Sud-Ubangi, Memisa organise des journées d’information pour aider les femmes à vivre cette nouvelle période de leur vie de manière sereine.

La ménopause, c’est quoi ?

La ménopause désigne la période de la vie d’une femme associée à la disparition des règles et à l’arrêt définitif de l’ovulation. On parle de ménopause quand une femme n’a connu aucun saignement menstruel pendant une période continue d’au moins 1 an. La ménopause survient avec le vieillissement – souvent vers des 45-55 ans -, suite à une baisse de la production d’œstrogènes par le corps.

L’impact de la ménopause sur la santé physique et mentale

Selon l’OMS, ce changement hormonal peut avoir des conséquences sur le bien-être  physique, émotionnel et mental des femmes [1].

La ménopause est en effet souvent accompagnée par des symptômes qui peuvent être gênants au quotidien. Ces symptômes sont :

  • les bouffées de chaleur
  • les douleurs pendant les rapports sexuels et les sécheresses vaginales
  • l’incontinence
  • les troubles du sommeil
  • les changements d’humeur
  • l’anxiété
  • la prise de poids

De plus, à la ménopause, le risque augmente de développer des pathologies plus graves comme l’ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires [2]

Il ne faut pas que la ménopause soit un tabou !

La ménopause est souvent mal comprise et mal considérée par la société. Elle reste associée à l’idée de perte et de déficience. Dans beaucoup de cultures, être une femme ménopausée, ce n’est plus « être une femme ». Comme si le corps fertile était la norme dont la femme non menstruée parvenait à s’échapper [3].

La plupart du temps, les femmes ménopausées se retrouvent seules face à leurs interrogations et à un corps qu’elles ne comprennent plus.

Cependant, la ménopause est un véritable enjeu de santé public. Il est important de bien la comprendre. D’une part pour permettre aux femmes de mieux vivre cette période de leur vie et, d’autre part, pour réduire le risque de maladies associées à la ménopause, comme l’ostéoporose et les maladies cardio-vasculaires.

Des sensibilisations proposées par Memisa dans la province du Sud-Ubangi (RD Congo)

C’est pourquoi Memisa organise des séances d’information sur la ménopause dans les communautés rurales. A Bominenge (dans la province du Sud-Ubangi), 837 femmes ont participé à l’une ou l’autre journée de sensibilisation.

Sensibilisation femmes Bominenge (Sud-Ubangi)

Sensibilisation auprès des « mamans » à Bominenge

Mélanie a 47 ans. Elle a 7 enfants. Depuis plusieurs mois, elle avait remarqué qu’elle était sujette à des sautes d’humeur et à des sécheresses vaginales. Cela a créé des problèmes dans son couple. Elle a participé à une séance de sensibilisation organisée par Memisa et son partenaire sur place, le BDOM Budjala :

« Lorsqu’on m’a expliqué ce qui arrive aux femmes à la veille et à après l’arrêt des règles, j’ai tout de suite fait le lien avec ce que je ressentais ! J’ai mis un mot sur mes symptômes et j’ai appris à mieux les gérer. »

Mélanie a ensuite invité son mari à participer avec elles aux autres séances d’informations. En effet, si la ménopause touche le corps des femmes, elle est aussi une affaire de société et de relations sociales. Mélanie ajoute : « Souvent, les prestataires de soins oublient de s’occuper de nous, les « vieilles mamans. Mais nous aussi on a besoin de s’informer sur notre santé ! ».

En organisant des séances d’information autour de la ménopause, Memisa et le BDOM Budjala agissent pour la santé de toutes les femmes.

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3 juillet 2024

Améliorer la prise en charge des soins de santé mentale en Guinée

La santé mentale est universelle. Nous pouvons toutes et tous, à un moment de notre vie, souffrir de traumatismes ou de souffrances psychologiques, où que nous habitions. Malheureusement dans certains pays, la population a peu d’informations sur la santé mentale. Les professionnels de santé ne sont pas toujours formés pour aider correctement les patients en souffrance. En Guinée, pays de plus de 12 millions d’habitants, il n’y a que cinq psychologues et un seul hôpital psychiatrique pour répondre aux besoins de la population !

Travailler avec les familles sur la santé mentale

En Guinée, les familles sont en première ligne pour aider leurs proches atteints troubles mentaux. Les communautés sont souvent démunies face aux comportements inexpliqués de leurs proches. Les esprits, le mauvais sort sont parfois invoqués.

 

Ci-dessus, Mariama a été prise en charge au centre de santé

Mariama a souffert d’une psychose post-partum, après la naissance de son premier enfant. La psychose post-partum est un trouble psychiatrique grave qui survient dans les premières semaines suivant l’accouchement. Elle est considérée comme une urgence psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et immédiate. Ces informations, ainsi qu’un traitement, Mariama les a découverts en allant au centre de santé. Mais la route pour se rendre au centre médical a été longue. Quand Mariama a commencé à agir étrangement, puis violemment, ses parents ont pris la lourde décision de l’enchaîner dans la maison familiale. Ils pensaient agir ainsi dans son intérêt, pour la protéger d’elle-même. Il a fallu la visite d’un agent communautaire dans le village pour que Mariama et sa famille fassent appel à un infirmier spécialisé.

« J’ai vécu des moments très difficiles. Quand j’ai commen­cé à devenir agressive, ma famille m’a enchaînée pour m’empêcher de me faire du mal. Un jour, un agent com­munautaire est passé au village. Il a convaincu mes pa­rents de m’emmener au centre de santé. Là-bas, on m’a écoutée et on m’a donné un traitement. Depuis, je me sens beaucoup mieux et ma famille est là pour me soutenir. »

Mariama

Ce que fait Memisa pour la santé mentale en Guinée

Memisa, en collaboration avec son partenaire guinéen Fraternité Médicale Guinée (FMG), œuvre en faveur de la santé mentale dans plusieurs centres de santé en Guinée. Nous agissons, entre autres pour que ces centres de santé soient de véritables lieux d’accueil, d’écoute et de traitement des troubles mentaux. Cela passe par :

  • La formation des médecins généralistes, sages-femmes, infirmières et infirmiers. Une fois sensibilisés et formés en santé mentale, les prestataires des centres de santé peuvent identifier les cas qui nécessitent des traitements spécifiques. Ils sont également capables d’offrir des soins adaptés à ces patients.
  • L’appui aux agents de santé communautaire. Les agents sont des membres de la communauté. Ils ont été formés et réalisent des visites à domicile et des séances d’écoute avec les habitants. Ils sont les mieux placés pour identifier les personnes vulnérables et les aiguiller vers un centre de santé. Les agents sensibilisent également leur entourage pour qu’ils comprennent mieux ce qu’est la santé mentale et les défis qui y sont liés.
  • La fourniture en médicaments pour les centres de santé et attention portée aux structures. Nous veillons à ce que des médicaments pour les troubles de santé mentale soient disponibles dans les centres médicaux. Nous faisons aussi en sorte que les infrastructures soient accueillantes pour les malades et qu’elles bénéficient d’eau courante et d’électricité.

Des résultats probants et la volonté d’étendre le projet à de nouvelles régions

Jusqu’en 2023. Memisa a développé la prise en charge de la santé mentale dans 10 centres de santé. Au vu du succès des actions et des résultats obtenus auprès des familles, des malades et des institutions locales, nous avons étendu étendre notre stratégie dans 4 nouveaux centres de santé.

Notre approche reste la même :

  • Nous apportons un appui aux agents communautaires et les formons. Ces hommes et femmes sillonnent les villages, à la rencontre des familles, et repèrent les personnes en situation de détresse psychologique qui méritent un accompagnement médical. Pour faciliter leurs déplacements, Memisa a également apporté 2 motos pour permettre la réalisation de visites à domicile auprès des malades.
  • Nous formons les infirmiers et les médecins dans les nouveaux centres de santé. En 2024, Memisa a assuré la formation de 20 infirmiers et infirmières qui, à leur tour, formeront leurs collègues.
  • Nous avons approvisionné les 4 centres de santé en médicaments de santé mentale
  • Nous avons rénové le centre de santé de Taboussy. Il est désormais relié à un réseau d’eau potable.

Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la générosité de nos donateurs. Chez Memisa, nous pensons que les personnes qui souffrent de troubles mentaux ont droit à une prise en charge médicale de qualité.  En faisant un don pour ce projet, nos donateurs ont montré qu’ils s’engageaient à nos côtés pour la santé mentale.

Vous aussi, faites un don pour les projets de Memisa

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3 juillet 2024

Lutter contre les violences basées sur le genre

Outre la santé mentale, Memisa travaille également sur les sujets de santé sexuelle et reproductive et de violence basées sur le genre. Nous organisons la formation des sage-femmes à la prise en charge psychologique et médicale des victimes de violences sexuelles. Nous soutenons les associations locales d’assistance aux victimes de violences.

SOUTENEZ NOTRE PROJET

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