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14 janvier 2025

Construction et écologie : à Gbabu, Memisa construit un centre de santé avec des matériaux durables

Un centre de santé moderne bâti avec des briques en terre crue ? A Gbabu, dans le Sud-Ubangi, Memisa et ses partenaires l’ont fait ! Ce procédé écologique permet d’éviter la cuisson des briques, et donc de réduire les émissions de CO2 et la déforestation. En construisant des infrastructures de santé avec des blocs en terre crue, Memisa soutient également l’économie locale. Découvrez les nombreux atouts de la brique crue dans cet article.

1. Améliorer le confort des patients

La brique en terre crue offre une excellente isolation thermique. En climat tropical, elle maintient une température plus fraîche à l’intérieur du centre de santé et régule l’humidité. Ces caractéristiques créent un environnement plus sain et agréable pour les patients. Au centre de santé de Gbabu, plus de 8 500 personnes seront accueillies dans de meilleures conditions.

2. Une construction en circuit-court

La brique en terre crue est composée de terre, d’argile, et d’une petite quantité de ciment pour assurer sa durabilité et sa résistance à l’humidité. On parle alors de brique crue stabilisée. A Gbabu, au nord-ouest de la RD du Congo, ces matériaux sont disponibles localement. La plupart sont même naturellement présents dans les sols de la région. La fabrication des briques se fait donc sur place, à Gbabu même, à partir de matériaux locaux. Cette approche en circuit-court réduit les coûts liés au transport et stimule l’économie de proximité.

3. La brique crue a une empreinte carbone moindre

En RD du Congo, les briques « classiques » sont généralement cuites au feu de bois. Une cuisson émettrice de carbone et de particules fines, et à la base d’une pollution atmosphérique importante [1]. Les briques en terre crue, en revanche, ne nécessitent pas de cuisson. Elles sèchent tout simplement à l’air libre. Résultat : une empreinte carbone significativement allégée.

4. Lutter contre la déforestation grâce à la brique crue

La brique non cuite permet de se passer de combustible ou de bois de cuisson. Elle contribue ainsi à la lutte contre la déforestation et préserve les ressources forestières.

5. Une technique de construction qui permet de renforcer les compétences locales

La fabrication des briques en terre crue requiert un savoir-faire particulier. Memisa s’assure de la formation des techniciens locaux à ce procédé écologique. Au terme de la formation, théorique et pratique, les techniciens peuvent :

  • Fabriquer les briques à l’aide d’une presse à brique – dotée par Memisa
  • Assurer la maintenance et les réparations éventuelles de la presse à brique en cas de panne
  • Reconnaître les types d’argile et identifier les meilleures associations de terre
  • S’entourer de main d’œuvre et gérer leur propre équipe de construction

A l’avenir, ces techniciens pourront travailler à la construction d’autres centres de santé, et valoriser leurs compétences auprès d’autres employeurs. Une véritable plus-value pour l’économie locale !

6. Autonomiser les associations locales

Memisa a confié la presse à briques à une association locale de santé, le BDOM de Budjala– le Bureau diocésain des œuvres médicales. La presse à brique pourra être utilisée gratuitement pour construire des centres de santé dans d’autres localités de la région. Elle pourra également être louée par le BDOM à des particuliers, pour d’autres chantiers sans lien avec la santé. Grâce à la vente de briques et à la location de la presse, l’association locale pourra générer du bénéfice. Ces fonds seront réinvestis par le BDOM pour mener de nouveaux projets sanitaires et améliorer la santé des habitants de la région !

Le projet de construction en briques crues stabilisées est un bon exemple de solution durable et innovante qui peut avoir un impact concret sur la santé et le développement économique local en RD du Congo.

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9 décembre 2024

Accès aux médicaments en RDC : ce que fait Memisa, de leur production à leur distribution

En République démocratique du Congo, de nombreuses personnes n’ont pas accès à des médicaments fiables. Memisa travaille avec ses partenaires pour améliorer la disponibilité des médicaments et garantir leur qualité. C’est essentiel pour protéger la santé de la population. Dans cet article, nous examinons de plus près comment Memisa garantit le droit à des médicaments de qualité.

En République démocratique du Congo, l’accès à des médicaments de qualité est loin d’être acquis. Le système de santé national est confronté à de nombreux défis, dont la disponibilité et la qualité des médicaments.

Emmanuel a pu être sauvé grâce aux médicaments

Emmanuel est petit garçon congolais de 2 ans qui vit en milieu rural, dans la province du Kongo Central. Un jour de semaine, il est soudainement tombé gravement malade. Sa maman, Vanessa, l’a trouvé à la maison avec une forte fièvre et de violents maux de tête et d’estomac. Inquiète, elle l’a immédiatement emmené au centre de santé le plus proche.

Bien qu’il y ait reçu les premiers soins, son état a continué de se détériorer. Rapidement, le petit Emmanuel a dû être transféré à l’hôpital Saint-Luc de Kisantu après un long voyage en moto. A l’hôpital, le personnel soignant a déterminé qu’il souffrait de la fièvre typhoïde, une pathologie courante chez les jeunes enfants en RD Congo. En plus de sa forte fièvre, Emmanuel souffrait également d’une grave anémie. Emmanuel a perdu connaissance et est tombé dans le coma.

Grâce à la disponibilité d’antibiotiques et d’autres médicaments essentiels à l’hôpital, Emmanuel a pu recevoir les soins nécessaires. Au bout de deux jours, il a finalement ouvert les yeux, au grand soulagement de sa mère et du personnel soignant. Huit jours après son hospitalisation, Emmanuel était complètement guéri et a pu rentrer chez lui. Sa guérison a été possible grâce à un accès rapide aux médicaments adéquats et à des soins spécialisés.

Les défis sont nombreux pour accéder aux médicaments

En RD du Congo, l’accès aux médicaments, et en particulier à des médicaments de qualité, reste un défi de taille. La RD du Congo est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la prolifération de médicaments de mauvaise qualité. Cette
situation s’explique par la position géographique du pays, l’étendue de son territoire, son histoire et son contexte socio-économique difficile. On estime que 20 à 30% des médicaments en circulation sur le sol congolais sont de faux médicaments, ou de qualité médiocre. Ce chiffre a des conséquences concrètes et désastreuses sur la santé des populations.

Le système de santé de la République démocratique du Congo est vulnérable aux médicaments de mauvaise qualité

Par ailleurs, les centres de santé sont souvent mal équipés pour stocker et conserver correctement les médicaments. Ceux-ci perdent souvent leur efficacité en raison de mauvaises conditions de stockage (température ou humidité excessives, par exemple). Le coût élevé des médicaments de qualité constitue également un défi, et les budgets limités des centres de santé entraînent souvent des ruptures de stock.

Nos actions pour améliorer la disponibilité de médicaments de qualité

Pour contrer ces défis, Memisa renforce le système d’approvisionnement local en République démocratique du Congo. Nous soutenons le système d’approvisionnement et de distribution existant de différentes manières. Il est essentiel que l’ensemble de la chaîne, de la production à la livraison, fonctionne bien, afin que des médicaments de qualité soient disponibles et abordables dans les centres de santé.

  • Nous offrons un soutien financier direct pour l’achat de médicaments. Cela permet aux centres de santé d’acheter plus de médicaments et d’éviter les ruptures de stock. L’objectif est que les centres de santé puissent constituer des stocks pour plusieurs mois.
  • Nous achetons du matériel et de l’équipement pour les centres de santé. Pour le stockage des médicaments, les chambres froides et l’électricité sont indispensables. Memisa équipe les centres pour optimiser la conservation.
  • Nous assurons la formation et le recyclage du personnel de santé local en matière de gestion des médicaments, afin de garantir une utilisation aussi efficace et efficiente que possible.
  • Nous soutenons et finançons les audits des centres de distribution régionaux afin de vérifier dans quelle mesure ils répondent aux exigences en matière de stockage et de distribution. Nous le faisons toujours en étroite collaboration avec l’organisation à but non lucratif QUAMED. Les audits de qualité de QUAMED comprennent des visites techniques qui révèlent les faiblesses des systèmes de distribution dans lesquels Memisa opère.
  • Enfin, nous organisons également des tables rondes entre le personnel des centres de distribution et des centres de santé et d’autres représentants. Des lignes directrices y sont élaborées pour améliorer la disponibilité des produits essentiels, optimiser les processus logistiques et assurer une meilleure gestion des stocks au sein d’un centre de distribution régional.
En 2017, Memisa, ainsi que 18 autres acteurs belges, ont signé une déclaration d’engagement pour des médicaments de qualité avec la Coopération belge au développement, représentée par le ministre de l’époque, Alexander De Croo. Cet engagement stipule que les acteurs de mise en œuvre, dont Memisa, sont responsables de la qualité des produits pharmaceutiques qu’ils achètent, stockent et distribuent dans le cadre de leurs programmes et projets. En outre, les acteurs s’engagent à renforcer les capacités locales du système d’approvisionnement du pays partenaire afin de garantir la qualité des produits pharmaceutiques.

 

L’histoire du petit Emmanuel montre l’efficacité de nos actions

L’accès à des médicaments de qualité s’améliore

Les efforts de Memisa et de ses partenaires locaux permettent d’améliorer la disponibilité et la qualité des médicaments dans les zones de santé où nous opérons. Des histoires comme celle d’Emmanuel montrent à quel point il est crucial que les patients, jeunes ou vieux, aient accès aux bons médicaments au bon moment.

Notre approche garantit que les médicaments vitaux sont disponibles et abordables pour les plus vulnérables. Notre approche est conforme aux quatre objectifs stratégiques de Memisa : disponibilité, qualité, accès et solidarité. Comme à chaque fois, Memisa place l’humain au centre de son action.

Pour accroître notre impact, nous avons besoin de votre soutien. Un don à Memisa nous permet d’augmenter et de garantir l’approvisionnement en médicaments essentiels, de mieux équiper les centres de santé pour une bonne conservation et de former le personnel soignant à la gestion des médicaments. Ensemble, nous pouvons améliorer les soins de santé en République démocratique du Congo et sauver de nombreuses vies.

Soutenez-nous aujourd’hui et faites une différence dans la vie d’enfants comme Emmanuel.

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18 novembre 2024

Sud-Kivu : suivez pas à pas à la construction d’un centre de santé

A Cibumbiro (RD du Congo), un nouveau centre de santé vient d’être construit par Memisa. Les femmes enceintes sont soulagées : elles peuvent enfin accoucher dans des conditions dignes et sûres ! Découvrez pas à pas les étapes de ce projet, de la fabrication des briques à l’inauguration du bâtiment.

Constat : Un centre de santé dans un état critique

Cibumbiro est une localité rurale du Sud-Kivu (en RD du Congo) de 10.000 habitants. Son unique centre de santé accueille chaque jour un peu plus de 15 patients et patientes. Le personnel de santé qui y travaille est compétent. Mais les conditions dans lesquelles ils travaillent sont dangereusement précaires.

Equipe médicale du centre de santé de Cibumbiro (bâtiment en bois), Sud-Kivu

(ci-dessus) L’équipe médicale de Cibumbiro, devant le centre

Dans ce centre en bois, les patients doivent composer avec la pluie, le vent et les insectes. Les malades et les femmes enceintes ne s’y sentent pas en sécurité. Certaines femmes refusent même de donner la vie au centre de santé à cause des conditions d’accueil. Elles préfèrent accoucher à la maison, sans aucune aide médicale.

Face à ce constat alarmant, Memisa et Action d’Espoir, le partenaire local de Memisa au Sud-Kivu, ont décidé de construire un tout nouveau centre de santé pour les habitants de Cibumbiro.

Etape n°1 : Fabrication des briques

Le sol de Cibumbiro est un atout précieux pour le projet. En effet, sa nature argileuse est idéale pour produire des briques de qualité. Les habitants, encouragés par Action d’Espoir, façonnent eux-mêmes et cuisent des dizaines de milliers de briques. Ces briques seront utilisées pour la construction du centre de santé. De LEUR centre de santé.

Etape n°2 : aménagement des routes

Camions, bétonneuses ou motos… Un chantier s’accompagne toujours de vas-et-viens de véhicules en tout genre. Malheureusement, la route qui mène au centre de santé est en très mauvais état. Les vieux ponts en bois ne supportent pas le passage d’engins de plusieurs tonnes. Ici aussi, la population se met au travail. Elle répare les ponts pourris et rénove la route sur plus de 6km.

(ci-dessus) La population assure la maintenance des routes pour faciliter l’organisation du chantier

L’implication communautaire est importante

La mobilisation communautaire est un outil précieux pour Memisa. Impliquer la communauté et les chefs de village dans nos projets dès le départ, c’est augmenter ses chances de succès sur le long-terme. En travaillant à nos côtés la population se sent concernée et investie dans le projet.  Cela permet également de créer une relation de confiance entre l’ONG et la communauté. Action d’Espoir, notre partenaire au Sud-Kivu, est une association leader dans la sensibilisation et l’implication de la communauté.

Etape n°3 : pose de la première pierre et suite des travaux

Pour le gros-œuvre, Memisa travaille avec des entreprises congolaises, dans le respect des procédures de marchés publics auxquelles nous sommes tenus.  Nous collaborons également avec un expert externe pour assurer le suivi du chantier et vérifier que les travaux sont réalisés dans les temps.

Pose de la première pierre au centre de santé de Cibumburio, Sud-Kivu

A Cibumbiro, nous construisons :

  • Le bâtiment principal du centre de santé
  • Des toilettes et douches pour le personnel et les patients
  • Un incinérateur pour le traitement des déchets médicaux
  • Une fosse à placenta

Etape n°4 : inauguration du centre de santé

Fin octobre 2024, le centre de santé flambant neuf est prêt à ouvrir ses portes. La population de Cibumbiro se presse pour fêter l’inauguration du bâtiment. Désormais, les femmes enceintes pourront accoucher dans des conditions dignes et sûres !

 

Nouveau bâtiment du centre de santé de Cibumbiro

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12 novembre 2024

Dépistage du diabète : un défi en RD du Congo

Aujourd’hui en RDC, 1,4 millions de personnes ont été diagnostiquées diabétiques par un professionnel de santé. Une goutte d’eau comparé au nombre de Congolais qui vivraient avec le diabète, sans le savoir. Sans diagnostic, et donc sans traitement, le diabète est un danger mortel pour des millions de personnes. Memisa agit pour que les malades soient dépistés à temps, puissent bénéficier d’un traitement, et apprennent à vivre avec cette maladie.

Le diabète : une maladie chronique en évolution sur le continent africain  

Chaque année, le nombre de personnes diabétiques sur le continent africain ne cesse d’augmenter. De 24 millions en 2021, il devrait atteindre 55 millions en 2045, selon l’OMS. Soit une augmentation de 129 % en seulement une vingtaine d’années [1] ! En RD du Congo, la prévalence du diabète se confirme. Selon Luc Kamanga, du Programme de lutte contre le diabète en RD du Congo, 7 à 10% de la population congolaise seraient diabétiques [2], la plupart sans même le savoir. Un pourcentage énorme ramené à la population totale du pays, peuplé de 110.000.000 d’habitants !

Le diabète de type 2 est le plus fréquent en RD du Congo

C’est le diabète de type 2 qui est le plus répandu au sein de la population congolaise. Ce diabète est associé à une mauvaise alimentation, au manque d’exercice physique ou à une prédisposition génétique. Il peut causer de graves lésions au cœur, aux yeux, aux reins ou aux nerfs [3].

Une nécessité : améliorer le dépistage de la maladie

Le diagnostic en temps et en heure permet d’éviter les pires effets du diabète sucré. Ce dépistage consiste à mesurer la glycémie grâce à une simple prise de sang. Pourtant, la majorité des patients diabétiques en RD du Congo s’ignore. En cause, le manque de matériel de dépistage dans les structures médicales, la pénurie de personnel médical formé au diagnostic et le manque de connaissance générale de la population sur le diabète.

Du matériel de dépistage du diabète et des prestataires formés

Memisa fournit dans plusieurs structures de santé de l’insuline, des seringues et des tests d’hémoglobine. Mais bien qu’indispensable, la disponibilité de matériel n’est pas suffisante. Il est aussi nécessaire de former le personnel médical et les techniciens de laboratoire au diagnostic et à la prise en charge du diabète. Chaque année, Memisa assure la formation ou le recyclage de dizaines de prestataires de soins en RD du Congo.

Test hémoglobine en RD du Congo pour le dépistage du diabète

Après le dépistage, apprendre à vivre avec le diabète

Le diabète est une maladie chronique. Les patients doivent apprendre à vivre avec elle au quotidien. Nouveau régime alimentaire, injections d’insuline, vérification de la glycémie à la maison, … Le diabète s’accompagne de nouvelles habitudes, et qui ne sont pas toujours faciles à adopter. Les prestataires de soins jouent ici un rôle très important pour accompagner les patients dans ce processus. Ils leur enseignent les gestes essentiels pour bien gérer la maladie. Ils veillent aussi à ce que chaque patient suive correctement son traitement. La formation adéquate du personnel médical est donc d’autant plus indispensable.

S’entraider entre patients diabétiques : les pairs-éducateurs

En parallèle de l’appui aux professionnels de santé, Memisa encadre également la formation de pairs éducateur. Ce sont des patients diabétiques « experts », qui sensibilisent et organisent des activités éducatives à destination d’autres patients. Car personne n’est mieux placé qu’un patient diabétique pour accompagner et rassurer un nouveau malade. Les pairs éducateurs viennent ainsi renforcer et compléter le travail des prestataires de santé.

***

Le diabète est une maladie en expansion en RD du Congo. Le principal danger pour les personnes diabétiques est d’ignorer de l’être. C’est pourquoi investir dans le dépistage du diabète est essentiel. Memisa facilite également l’accès aux traitements et accompagne les patients dans la gestion quotidienne de leur maladie, avec le soutien des professionnels de santé et des patients experts.

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Découvrez d’autres projets menés par Memisa en RD du Congo

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15 octobre 2024

3 obstacles rencontrés par les femmes enceintes en RDC pour accoucher…et leurs solutions !

Toutes les heures, 3 femmes meurent en RDC de causes liées à leur grossesse ou à des complications durant l’accouchement [1]. Comment expliquer ce constat alarmant ? Découvrez 3 obstacles majeurs auxquels les femmes enceintes sont confrontées en RD du Congo, et qui mettent leur vie en danger.

femme assise sur un lit d'hôpital avec son bébé

1. Les femmes enceintes doivent parcourir plusieurs heures de route pour accoucher

2h30 de marche aller-retour, sur une route en terre, glissante et cahoteuse. Voilà l’effort réalisé par Rose* (prénom fictif) pour atteindre la maternité. Dans l’idéal, Rose devrait faire ce trajet 5 fois en 9mois : 4 fois pour des visites de contrôle, et une fois pour aller accoucher. Malheureusement, Rose n’a pas les moyens financiers pour voyager en moto et n’a pas d’autre solution que d’y aller à pied.

Le chemin qui sépare les patientes des établissements de soins est l’une des raisons qui explique le taux élevé de mortalité maternelle et infantile en RD du Congo. Les routes sont souvent en très mauvais état. Les transports d’urgence sont la plupart du temps inexistants.

Solution : Memisa livre des motos-ambulances dans les petites maternités rurales. Ces motos peuvent se faufiler partout, des petits sentiers de brousse aux grandes routes en terre battue. En cas d’urgence, la moto-ambulance peut faire rapidement le trajet entre un centre de santé et l’hôpital. Cela augmente les chances de survie des mamans et de leurs bébés.

*(prénom fictif)

2. Les accouchements coûtent cher pour les femmes

En RDC, le prix de l’accouchement varie entre 10 et 20 dollars pour un accouchement classique, et 150 dollars pour une césarienne [2]. Les mamans les plus pauvres ne peuvent pas se permettre de dépenser autant. Certaines prennent alors le risque d’accoucher à la maison, sans aucun accompagnement médical. En cas de complications, c’est un risque énorme pour leur vie.

femme sur table d'accouchement en RDC

Solution : Memisa encourage la solidarité entre les femmes enceintes. Dans certaines régions où nous travaillons, toutes les femmes enceintes contribuent à une caisse de solidarité, par un tout petit montant. Si une femme a besoin d’une césarienne, c’est ce fonds qui financera en partie les coûts de chirurgie. Cela permet d’alléger le poids de la césarienne dans les dépenses des ménages.

Depuis début 2024, le pays a lancé un programme de gratuité des accouchements à Kinshasa, avec l’objectif de s’étendre au reste du pays. Ce projet ambitieux se met petit à petit en place.

3. Les maternités ne sont pas accueillantes

Beaucoup de maternités en RDC sont en très mauvais état. Il n’y a pas de lit d’accouchement, pas de matelas, pas de douches ni de toilettes pour les femmes qui viennent d’accoucher…

infirmier devant centre de santé en terre, RD Congo

Les femmes sont également confrontées à une pénurie de personnel qualifié. En effet, beaucoup d’infirmiers et d’infirmières ne sont pas spécialisés dans les soins maternels et néonatals. L’accompagnement médical n’est pas toujours adapté et peut être rude et difficile à vivre pour les femmes enceintes.

Solution : Memisa rénove les maternités en mauvais état. Nous y apportons des lits, et fournissons le matériel médical de base comme des kits d’accouchement ou des échographes. Memisa accorde également une place très importante à la formation continue du personnel. Nous organisons régulièrement des formations auprès du staff médical en contact avec les femmes enceintes.

Ensemble, nous pouvons aider les femmes enceintes en RD du Congo à surmonter ces obstacles !

Vous pouvez y contribuer, même sans faire de don !

Je soutiens Memisa, sans faire de don

 

 

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10 octobre 2024

Santé mentale en RDC : « La société civile droit protéger les personnes en souffrance mentale. »

A Mangembo (RD du Congo), Memisa agit pour que les soins de santé mentale soient intégrés au système de santé local. Dr. Dierto Mputu est directeur ad-iterim du BDOM de Kisantu (Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales), notre partenaire à Mangembo. Il supervise un projet pilote pour l’intégration de la santé mentale dans l’offre de soins. A l’occasion d’une visite en Belgique, nous discutons avec lui de santé mentale en RD du Congo.

Dr. Dierto Mputu (à droite) est responsable de la mise en oeuvre du projet pour la santé mentale à Mangembo

Des conditions de vie difficiles qui nuisent à la santé mentale

La santé mentale est un véritable problème de santé publique en RD Congo. Pour Dr. Dierto, tout le monde a droit à la santé. Il est donc « de notre devoir » d’offrir des soins, aussi pour lutter contre les problèmes de santé mentale. « Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain. C’est ma conviction de les soutenir », déclare Dr. Dierto.

“Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain.”
Dr. Dierto Mputu

Beaucoup de Congolais sont confrontés au quotidien à des conditions de vie éprouvantes. Et cette dure réalité favorise l’apparition de problèmes de santé mentale en tous genres. « Le contexte dans lequel vivent les habitants de Mangembo a un impact sur leur santé mentale », explique Dierto. « La malnutrition, le chômage et d’autres sources constantes de stress, comme la guerre à l’Est du pays nuisent au bien-être mental de la population. ».  La santé mentale serait ainsi l’un des plus grands problèmes de santé du pays.

Santé mentale et stigmatisation en RD du Congo

En RD du Congo, les troubles mentaux sont tabous. Bien souvent, les problèmes mentaux ne sont pas considérés comme des problèmes de santé à part entière. « Malheureusement, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violation de leurs droits humains », déclare Dierto. De nombreux malades sont ainsi livrés à eux-mêmes, sans soins.

Les services de santé mentale ne font pas partie du paquet de sons de santé en RDC

« En dehors de la capitale et des grandes villes, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante », explique Dierto. C’est le cas dans la zone de santé de Mangembo. « Dans cette région, il n’y a presque pas de service de santé mentale », déplore Dierto. « Les malades sont en fait déjà condamnés par le fait qu’il n’existe pas de soins pour eux ».

“En RD du Congo, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante.” Dr. Dierto Mputu

Pour améliorer l’offre de soins en santé mentale à Mangembo, Memisa travaille avec le BDOM de Kisantu. Quand on parle de santé mentale, il est important de collaborer main dans la main avec la société civile. « C’est à nous et à nos partenaires, comme Memisa, de défendre les intérêts des personnes vulnérables », souligne le directeur du BDOM de Kisantu.

Concrètement: comment intégrer les soins de santé mentale dans le système de santé?

Dans un premier temps, Memisa a écouté la communauté pour identifier les problèmes de santé prioritaires. Nous avons ainsi mené une enquête dans la zone de santé de Mangembo. « À Mangembo, nous avons constaté que la santé mentale était une problématique majeure. C’est le grand enseignement que nous avons retenu de notre analyse de terrain ».

Pour permettre l’intégration des soins de santé mentale dans le système de santé local, Memisa et le BDOM agissent à différents niveaux. :

  • Nous dispensons des formations en prise en charge des soins de santé mentale, auprès des infirmiers et des travailleurs communautaires. Ces-derniers sont chaque jour au contact avec des communautés. Ils jouent un rôle crucial dans la sensibilisation de la population rurale.
  • Nous fournissons des médicaments de qualité dans les structures médicales. « Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste », explique Dr. Dierto. Les travailleurs communautaires ont ici aussi un rôle important : ils doivent convaincre les habitants des zones rurales que ces médicaments peuvent les aider à se sentir mieux».

Il est important de mentionner que ce projet pilote d’’intégration de la santé mentale dans la prestation des soins de santé fait partie de la mission plus large de Memisa, qui est de renforcer le système de santé dans diverses zones de santé de la RD du Congo, telles que Mangembo.

“Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste. » Dr. Dierto Mputu

A Mangembo, les soins de santé mentale sont disponibles

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les acteurs et les gouvernements du monde entier à rendre les soins de santé mentale accessibles dans le cadre des soins primaires [1]. « C’est ce que nous faisons avec ce projet », explique Dierto. « L’objectif de ce projet est de rapprocher les soins de la communauté. »

Actuellement, les soins de santé mentale sont déjà intégrés dans 6 des 10 centres de santé de Mangembo, ainsi qu’à l’hôpital de Mangembo. D’ici 2025 et 2026, l’objectif est de couvrir tous les centres de santé de la zone. « Et si, à la fin du programme, nous constatons que les résultats sont bons, nous pourrons envisager de reproduire cette approche dans d’autres zones de santé », conclut M. Dierto.

Soutenez Memisa dans l’intégration des soins de santé mentale en République démocratique du Congo. Faites un don à Memisa, et aidez-nous à offrir des soins de santé mentale aux plus vulnérables dans plus de centres de santé.

Nous travaillons également sur cette question importante dans d’autres pays. Découvrez comment nous nous attaquons aux problèmes de santé mentale en Guinée: https://memisa.be/fr/pays/guinee/ 

 

 

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23 septembre 2024

Au Bénin : une clinique sur bateau pour les communautés isolées

Memisa souhaite développer une clinique flottante, sur bateau, pour améliorer l’accès aux soins de santé des habitants de Sô Ava et des Aguégués (Bénin). Dans ces deux régions lacustres, la vie se déroule entièrement sur l’eau. Sô Ava et les Aguégués sont de véritables joyaux touristiques. Pourtant, l’accès aux soins de santé y demeure très difficile…

L’isolement géographique ne doit pas priver du droit aux soins

Sô-Ava et les Aguégués sont deux communes situées au Sud du Bénin. Plus de 210 000 habitants y vivent sur l’eau, dans des habitations sur pilotis. L’accès aux soins médicaux y est extrêmement difficile. « Pour rejoindre le centre de santé le plus proche, les femmes enceintes et les malades doivent effectuer un trajet de deux heures. Pour ceux qui trouvent le courage de réaliser ce périple, ils sont souvent confrontés à des centres vétustes et dépourvus de matériel médical et de médicaments. Cela doit changer ! », explique Joséphine Dossou, Responsable Régionale Benin pour Memisa.

Dans ces communes, le taux de pauvreté avoisine les 50%. La majorité des habitants n’a pas les moyens de se rendre jusqu’au centre de santé éloigné, pour bénéficier de soins médicaux.

Amener en bateau les soins de santé jusqu’aux patients

Pour Memisa, chaque personne doit avoir accès à des soins de santé de qualité, peu importe où elle vit. C’est pourquoi, avec notre partenaire l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille, nous voulons créer une clinique flottante qui parcourra Sô-Ava et des Aguégués. Chaque mois, 1 à 2 consultations seront organisées dans chaque commune. A bord de la clinique se trouveront 2 sages-femmes ainsi qu’un conducteur.

Projet clinique sur bateau Memisa et ABPF, au Bénin

Pour concrétiser ce projet, nous devons acheter un bateau et le transformer en clinique mobile.

Cela implique :

  • de créer des espaces de consultation,
  • de les équiper avec du matériel médical (table de consultation, tensiomètre, petit matériel gynécologique, pinces, etc.)
  • installer des toilettes.

 JE CONTRIBUE À CE PROJET

La clinique sera accompagnée en permanence par une petite barque motorisée, avec à son bord des volontaires de l’ABPF. Ces bénévoles se déplaceront dans les villages pour annoncer l’arrivée de la clinique et sensibiliser les familles à l’importance des soins de santé, en particulier des soins de santé sexuelle et reproductive.

Ensemble, nous pouvons rapprocher les soins de santé des villages les plus isolés, pour que chaque personne soit soignée correctement !

 Faire un don

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9 septembre 2024

Flambée de mpox : Memisa agit pour la prévention et la formation du personnel médical

La mpox, également connue sous le nom de « variole du singe », gagne dangereusement du terrain en RD du Congo et sur le continent africain. Plus de 15.000 cas ont été confirmés sur le sol congolais depuis le début de l’année 2024. 537 personnes sont décédées. La maladie touche en particulier les enfants.

mains d'enfant mpox RD du Congo

La mpox se propage dangereusement sur le continent africain

La mpox est présente en RD du Congo depuis plus de 10 ans. Chaque année, depuis une décennie, le nombre de cas signalés n’a cessé d’augmenté. En 2023, une nouvelle souche virale particulièrement contagieuse a fait son apparition. En août 2024, constatant la recrudescence de la maladie, l’OMS déclarait la mpox comme urgence de santé publique de portée internationale. La RD du Congo n’est désormais plus le seul pays touché, alors que des cas sont détectés au Burundi, au Kenya, Rwanda et en Ouganda [1].

Dans les centres de santé et les hôpitaux où Memisa travaille, nous constatons également la hausse des cas. Dans la province du Sud-Ubangi, à l’ouest de la RD du Congo, 1541 malades ont été identifiés depuis janvier 2024. Le Sud-Kivu n’est pas épargné non plus. A Miti-Murhesa, 830 cas ont été notifiés depuis le mois d’avril. Enfin, l’inquiétude monte également au Burundi qui a signalé 150 cas à ce jour [2].

Sensibiliser pour ralentir la propagation de la mpox

La mpox est une maladie infectieuse virale très contagieuse. Elle se transmet :

  • Par contact avec des fluides corporels, des lésions cutanées ou des muqueuses de personnes infectées
  • Par contact direct avec des animaux infectés
  • De façon indirecte via des matériaux contaminés tels que les matelas, le linge ou d’autres surfaces.

mains et bras mpox RD du Congo

Il est donc essentiel pour la population de connaître les facteurs de risque de transmission. Memisa et ses partenaires locaux s’activent pour sensibiliseret informer les communautés.

Les visites à domicile, l’impression de dépliants, et la diffusion de messages de prévention à la radio font partie des moyens mis en place pour informer rapidement et correctement les communautés des symptômes et des moyens de transmission.

Du personnel médical formé pour une bonne prise en charge de la maladie

La formation du personnel médical est également cruciale. La prise en charge de la mpox requiert en effet certaines connaissances spécifiques. Les médecins, infirmiers et laborantins doivent bien sûr maîtriser les fondamentaux pour soigner les patients et confirmer le diagnostic.

personnel médical en blouse, masque et bonnet de protection se lave les mains

D’autres travailleurs du secteur médical doivent également être sensibilisés. C’est le cas notamment des hygiénistes et du personnel d’entretien, responsable de la désinfection des locaux et de la literie des malades.

Vous voulez nous aider à lutter contre la propagation de la mpox ?

Faites un don à Memisa et contribuez à la formation du personnel de santé et à la sensibilisation de la population.

Je réponds à l’urgence : je fais un don

 

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2 septembre 2024

La formation continue contre la mortalité maternelle et néonatale en Mauritanie

En Mauritanie, trop de mamans et de bébés meurent pendant ou juste après l’accouchement. Grâce au soutien de ses généreux donateurs, l’ONG belge Memisa forme les professionnels de la santé, tout au long de leur carrière, pour qu’ils et elles soient capables d’apporter aux femmes et à leurs nouveau-nés les soins nécessaires à leur survie.

nouveau-né dans des couvertures, Mauritanie

Les dons nous permettent de former les prestataires de soins en soins obstétricaux et néonataux d’urgence

 

En 2023, Memisa a formé 21 sages-femmes et 79 infirmiers en soins obstétricaux et néonataux d’urgence en Mauritanie, en collaboration avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm.  La formation permet la mise à jour des connaissances et des compétences des agents de santé par rapport à certaines complications liées à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum, comme :

  • La prévention et la prise en charge des hémorragies du post-partum,
  • La prévention et la prise en charge de l’hypertension artérielle (prééclampsie),
  • La prévention et la prise en charge des infections chez la maman
  • Les soins néonataux essentiels, en particulier pour les prématurés
  • La réanimation du nouveau-né.

Ces soins sont essentiels pour assurer la santé et le bien-être des mères et des nouveau-nés et pour réduire la mortalité et les complications à court et à long terme.

Centre de Santé Bababé (Mauritanie) - 2 sages-femmes à leur bureau

« Nous avons suivi la formation en soins obstétricaux et néonataux donnée par l’APSDN. Cela a beaucoup changé notre manière de travailler. »

Sages-femmes du CS de Bababé

Des taux de mortalité maternelle et néonatale élevés en Mauritanie

 

En Mauritanie, les mortalités maternelles et néonatales sont un véritable problème de santé publique.

Le taux de mortalité maternelle est élevé, avec 464 décès de femmes pour 100 000 naissances vivante [1], selon la Banque Mondiale. La plupart des décès des mamans sont dus à des complications qui pourraient pourtant être facilement évitées. Ainsi, les femmes peuvent décéder d’une hémorragie, en particulier une hémorragie postpartum, d’une infection ou des suites d’une crise convulsive provoquée par de l’hypertension artérielle (eclampsie) [2].

Le taux de mortalité néonatale s’élève quant à lui à 33,6 décès pour 1 000 naissances vivantes [3]. Les principales causes de mortalité chez les nouveau-nés sont le manque d’oxygène à la naissance, les infections et les complications liées aux naissances prématurées [4].

L’une des clés pour faire baisser ces deux chiffres préoccupants réside dans la formation le personnel de santé en soins obstétricaux et néonataux d’urgence (appelés également SONU). Chaque agent de santé doit être capable de surveiller l’état de santé de la mère et du bébé pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum, ainsi que de détecter et gérer les complications (hémorragies, hypertension, infections) ou les anomalies de croissance qui sont les causes majeures de décès maternel ou néonatal.

Continuer à apprendre, même après l’obtention de son diplôme : la formation continue est cruciale pour le personnel de santé

 

Chaque jour, les connaissances médicales évoluent. Nous faisons de nouvelles découvertes, nous développons des thérapies innovantes. Dans ce contexte changeant, il est indispensable que les professionnels de santé restent en phase avec ces évolutions et se tiennent informés des derniers progrès médicaux. En Mauritanie, Memisa agit pour la formation continue des prestataires médicaux. Nous collaborons avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm, une association mauritanienne reconnue pour son offre de formations pratiques. L’APSDN organise des formations destinées aux agents de santé, portant aussi bien sur les soins aux nouveau-nés que sur l’utilisation de l’outil informatique

Aidez-nous à organiser d’autres formations pour les sages-femmes et les infirmiers de Mauritanie !

Faites un don à Memisa

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12 juillet 2024

Bien vivre sa ménopause quand on est une femme en RD du Congo

La ménopause touche toutes les femmes, à un moment ou l’autre de leur vie. En RD du Congo le sujet reste souvent tabou, même pour les professionnels de santé. La ménopause impacte pourtant la santé physique et mentale des femmes de manière concrète. Dans le Sud-Ubangi, Memisa organise des journées d’information pour aider les femmes à vivre cette nouvelle période de leur vie de manière sereine.

La ménopause, c’est quoi ?

La ménopause désigne la période de la vie d’une femme associée à la disparition des règles et à l’arrêt définitif de l’ovulation. On parle de ménopause quand une femme n’a connu aucun saignement menstruel pendant une période continue d’au moins 1 an. La ménopause survient avec le vieillissement – souvent vers des 45-55 ans -, suite à une baisse de la production d’œstrogènes par le corps.

L’impact de la ménopause sur la santé physique et mentale

Selon l’OMS, ce changement hormonal peut avoir des conséquences sur le bien-être  physique, émotionnel et mental des femmes [1].

La ménopause est en effet souvent accompagnée par des symptômes qui peuvent être gênants au quotidien. Ces symptômes sont :

  • les bouffées de chaleur
  • les douleurs pendant les rapports sexuels et les sécheresses vaginales
  • l’incontinence
  • les troubles du sommeil
  • les changements d’humeur
  • l’anxiété
  • la prise de poids

De plus, à la ménopause, le risque augmente de développer des pathologies plus graves comme l’ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires [2]

Il ne faut pas que la ménopause soit un tabou !

La ménopause est souvent mal comprise et mal considérée par la société. Elle reste associée à l’idée de perte et de déficience. Dans beaucoup de cultures, être une femme ménopausée, ce n’est plus « être une femme ». Comme si le corps fertile était la norme dont la femme non menstruée parvenait à s’échapper [3].

La plupart du temps, les femmes ménopausées se retrouvent seules face à leurs interrogations et à un corps qu’elles ne comprennent plus.

Cependant, la ménopause est un véritable enjeu de santé public. Il est important de bien la comprendre. D’une part pour permettre aux femmes de mieux vivre cette période de leur vie et, d’autre part, pour réduire le risque de maladies associées à la ménopause, comme l’ostéoporose et les maladies cardio-vasculaires.

Des sensibilisations proposées par Memisa dans la province du Sud-Ubangi (RD Congo)

C’est pourquoi Memisa organise des séances d’information sur la ménopause dans les communautés rurales. A Bominenge (dans la province du Sud-Ubangi), 837 femmes ont participé à l’une ou l’autre journée de sensibilisation.

Sensibilisation femmes Bominenge (Sud-Ubangi)

Sensibilisation auprès des « mamans » à Bominenge

Mélanie a 47 ans. Elle a 7 enfants. Depuis plusieurs mois, elle avait remarqué qu’elle était sujette à des sautes d’humeur et à des sécheresses vaginales. Cela a créé des problèmes dans son couple. Elle a participé à une séance de sensibilisation organisée par Memisa et son partenaire sur place, le BDOM Budjala :

« Lorsqu’on m’a expliqué ce qui arrive aux femmes à la veille et à après l’arrêt des règles, j’ai tout de suite fait le lien avec ce que je ressentais ! J’ai mis un mot sur mes symptômes et j’ai appris à mieux les gérer. »

Mélanie a ensuite invité son mari à participer avec elles aux autres séances d’informations. En effet, si la ménopause touche le corps des femmes, elle est aussi une affaire de société et de relations sociales. Mélanie ajoute : « Souvent, les prestataires de soins oublient de s’occuper de nous, les « vieilles mamans. Mais nous aussi on a besoin de s’informer sur notre santé ! ».

En organisant des séances d’information autour de la ménopause, Memisa et le BDOM Budjala agissent pour la santé de toutes les femmes.

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