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3 juillet 2024

Améliorer la prise en charge des soins de santé mentale en Guinée

La santé mentale est universelle. Nous pouvons toutes et tous, à un moment de notre vie, souffrir de traumatismes ou de souffrances psychologiques, où que nous habitions. Malheureusement dans certains pays, la population a peu d’informations sur la santé mentale. Les professionnels de santé ne sont pas toujours formés pour aider correctement les patients en souffrance. En Guinée, pays de plus de 12 millions d’habitants, il n’y a que cinq psychologues et un seul hôpital psychiatrique pour répondre aux besoins de la population !

Travailler avec les familles sur la santé mentale

En Guinée, les familles sont en première ligne pour aider leurs proches atteints troubles mentaux. Les communautés sont souvent démunies face aux comportements inexpliqués de leurs proches. Les esprits, le mauvais sort sont parfois invoqués.

 

Ci-dessus, Mariama a été prise en charge au centre de santé

Mariama a souffert d’une psychose post-partum, après la naissance de son premier enfant. La psychose post-partum est un trouble psychiatrique grave qui survient dans les premières semaines suivant l’accouchement. Elle est considérée comme une urgence psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et immédiate. Ces informations, ainsi qu’un traitement, Mariama les a découverts en allant au centre de santé. Mais la route pour se rendre au centre médical a été longue. Quand Mariama a commencé à agir étrangement, puis violemment, ses parents ont pris la lourde décision de l’enchaîner dans la maison familiale. Ils pensaient agir ainsi dans son intérêt, pour la protéger d’elle-même. Il a fallu la visite d’un agent communautaire dans le village pour que Mariama et sa famille fassent appel à un infirmier spécialisé.

« J’ai vécu des moments très difficiles. Quand j’ai commen­cé à devenir agressive, ma famille m’a enchaînée pour m’empêcher de me faire du mal. Un jour, un agent com­munautaire est passé au village. Il a convaincu mes pa­rents de m’emmener au centre de santé. Là-bas, on m’a écoutée et on m’a donné un traitement. Depuis, je me sens beaucoup mieux et ma famille est là pour me soutenir. »

Mariama

Ce que fait Memisa pour la santé mentale en Guinée

Memisa, en collaboration avec son partenaire guinéen Fraternité Médicale Guinée (FMG), œuvre en faveur de la santé mentale dans plusieurs centres de santé en Guinée. Nous agissons, entre autres pour que ces centres de santé soient de véritables lieux d’accueil, d’écoute et de traitement des troubles mentaux. Cela passe par :

  • La formation des médecins généralistes, sages-femmes, infirmières et infirmiers. Une fois sensibilisés et formés en santé mentale, les prestataires des centres de santé peuvent identifier les cas qui nécessitent des traitements spécifiques. Ils sont également capables d’offrir des soins adaptés à ces patients.
  • L’appui aux agents de santé communautaire. Les agents sont des membres de la communauté. Ils ont été formés et réalisent des visites à domicile et des séances d’écoute avec les habitants. Ils sont les mieux placés pour identifier les personnes vulnérables et les aiguiller vers un centre de santé. Les agents sensibilisent également leur entourage pour qu’ils comprennent mieux ce qu’est la santé mentale et les défis qui y sont liés.
  • La fourniture en médicaments pour les centres de santé et attention portée aux structures. Nous veillons à ce que des médicaments pour les troubles de santé mentale soient disponibles dans les centres médicaux. Nous faisons aussi en sorte que les infrastructures soient accueillantes pour les malades et qu’elles bénéficient d’eau courante et d’électricité.

Des résultats probants et la volonté d’étendre le projet à de nouvelles régions

Jusqu’en 2023. Memisa a développé la prise en charge de la santé mentale dans 10 centres de santé. Au vu du succès des actions et des résultats obtenus auprès des familles, des malades et des institutions locales, nous avons étendu étendre notre stratégie dans 4 nouveaux centres de santé.

Notre approche reste la même :

  • Nous apportons un appui aux agents communautaires et les formons. Ces hommes et femmes sillonnent les villages, à la rencontre des familles, et repèrent les personnes en situation de détresse psychologique qui méritent un accompagnement médical. Pour faciliter leurs déplacements, Memisa a également apporté 2 motos pour permettre la réalisation de visites à domicile auprès des malades.
  • Nous formons les infirmiers et les médecins dans les nouveaux centres de santé. En 2024, Memisa a assuré la formation de 20 infirmiers et infirmières qui, à leur tour, formeront leurs collègues.
  • Nous avons approvisionné les 4 centres de santé en médicaments de santé mentale
  • Nous avons rénové le centre de santé de Taboussy. Il est désormais relié à un réseau d’eau potable.

Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la générosité de nos donateurs. Chez Memisa, nous pensons que les personnes qui souffrent de troubles mentaux ont droit à une prise en charge médicale de qualité.  En faisant un don pour ce projet, nos donateurs ont montré qu’ils s’engageaient à nos côtés pour la santé mentale.

Vous aussi, faites un don pour les projets de Memisa

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19 juin 2024

Drépanocytose : A Katako, Memisa améliore le dépistage de la maladie génétique la plus répandue en RD du Congo

La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue en RD du Congo. On estime à 50.000 le nombre de naissances d’enfants drépanocytaires chaque année. La moitié de ces enfants n’atteindront jamais l’âge de 5 ans [1]. A Katako Kombe, dans la province du Sankuru, Memisa investit dans le dépistage pour repérer les cas et aider les patients à vivre avec cette maladie.

Infirmière RDC avec une poche de sang

La drépanocytose entraîne la déformation des globules rouges

La drépanocytose est une maladie génétique qui provoque une déformation des globules rouges. La forme normale d’un globule rouge est ronde. Touchés par la maladie, ils adoptent la forme d’une faucille. Cette déformation des globules favorise l’obstruction des petits vaisseaux sanguins. Des caillots peuvent se former.

Cette maladie impacte la qualité de vie des malades et cause des douleurs extrêmement difficiles à vivre. Les malades drépanocytaires souffrent généralement d’anémie, car les globules rouges drépanocytaire ont une durée de vie beaucoup plus courte que les globules sains. Les patients sont aussi exposés à des complications diverses : accident vasculaire cérébrale, insuffisance rénale, infections en tous genre, etc.

peinture murale : le sang c'est la vie

Une maladie héréditaire

La drépanocytose est une maladie est héréditaire, à transmission récessive. Lorsqu’un seul des 2 des parents est porteur du gêne muté, le bébé peut contracter la forme « hétérozygote » de la maladie.  L’enfant sera alors un “porteur sain”. Il ne sera pas malade mais pourra transmettre le gêne à sa progéniture.  Par contre, quand les 2 parents sont porteurs du trait drépanocytaire, la maladie peut se déclarer chez leur bébé sous sa forme grave. C’est la forme dite « homozygote ». Tous les globules rouges de l’enfant prendront cette forme de faucille. Dans la Région africaine, la majorité des enfants atteints de la forme la plus grave de la drépanocytose meurent avant l’âge de 5 ans, généralement d’une infection ou d’une anémie grave.

Vivre avec la drépanocytose en RD du Congo

Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de traitement curatif permettant de guérir de la drépanocytose, outre la greffe de moelle osseuse. Cette pratique est rare et très coûteuse. Elle n’est actuellement pas possible en RD du Congo. Des solutions existent toutefois pour permettre au malade de vivre avec cette maladie.

Ainsi, les transfusions de sang régulières sont incontournables dans la prise en charge des patients atteints de drépanocytose. On transfuse le malade avec le sang d’un donneur compatible :

  • pour retrouver un taux acceptable de globules rouges en cas d’anémie
  • pour remplacer temporairement une partie des globules rouges falciformes avec des globules rouges sains [2].

poche de sang suspendue à une potence en bois

Dans les zones rurales de la RD du Congo, comme à Katako Kombe, avoir accès en temps voulu à du sang dépisté et testé, est un défi majeur. Il n’y a pas de stock de sang dans les hôpitaux. Ce sont souvent les parents qui assurent le rôle de donneur pour leur enfant. Le matériel adéquat n’est pas toujours disponible. Poches en plastique vides, tests de groupe sanguin, kit de dépistage,… Autant de matériel indispensable pour assurer une transfusion sûre, sans risque de transmission de l’hépatite ou du VIH.

L’importance du dépistage à Katako Kombe

Un examen sanguin appelé électrophorèse permet le diagnostic de la drépanocytose. Grâce au dépistage, les situations problématiques peuvent être identifiées. Cela permet au personnel soignant de mieux prendre en charge le patient et de tout faire pour réduire les complications liées à la maladie. A Katako Kombe, Memisa finance le matériel nécessaire pour la réalisation de cette analyse, ainsi que la formation du personnel de santé.

Louise est biologiste et responsable du service de laboratoire de l’hôpital de Katako.  Elle a suivi une formation pointue à Ngaliema en électrophorèse pour améliorer la précision de son diagnostic de la drépanocytose. Cette formation a été organisée par Memisa avec l’appui de la Fondation Roi Baudouin.  Outre les aspects techniques, de manipulation et d’interprétation, la biologiste a également été formée sur les aspects plus humains. Comment accueillir un patient pendant un examen ? Comment le rassurer ou lui annoncer le diagnostic ?

Louise, biologiste et responsable du laboratoire à Katako Kombe

Louise Odungola, responsable du laboratoire à Katako Kombe

Après 1 an, à Katako, 289 patients ont été dépistés, dont 79 identifiés drépanocytaires homozygotes (forme grave). Soit 27% des tests réalisés. Ces patients atteints de la forme grave peuvent bénéficier de consultations gratuites à l’hôpital.

Vivre avec la peur de transmettre la maladie à son enfant

Un autre tiers des patients testés est quant à lui « porteur » du gêne muté. Cela veut dire qu’il pourrait transmettre la maladie à son enfant, si son ou sa conjointe est également porteur du trait drépanocytaire. Ces résultats sont alarmants.

Sur les ondes de la radio de Katako, des spots de sensibilisation encouragent les plus jeunes à se faire dépister. Beaucoup de jeunes couples choisissent de se faire tester avant de se marier. Si le risque est trop grand de transmettre la maladie à leur futur enfant, ils prennent la douloureuse décision de se séparer.

***

La drépanocytose est une maladie héréditaire douloureuse, très fréquente en RD du Congo.  Ses conséquences peuvent être désastreuses, surtout sur la santé des enfants. Le dépistage est une première étape pour aider les patients à vivre avec la maladie. Dans la province du Sankuru, et grâce à Memisa, le personnel de santé est désormais outillé pour dépister les patients et les accompagner tout au long du processus de la maladie.

 

La zone de Katako Kombe est jumelée à l’hôpital gantois de Maria Middelares, dans le cadre du programme Hôpital pour Hôpital de Memisa. Chaque année, les équipes de Maria Middelares récoltent des fonds  au bénéfice de Katako. Une fois tous les 2 ans, des membres du personnel hospitalier se rendent à Katako  pour rencontrer leurs homologues congolais et visiter la zone jumelée. 

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21 mai 2024

Opinion: les violences basées sur le genre dépassent les frontières géographiques et culturelles

Les violences sexistes et sexuelles sont universelles. Elles ne connaissent pas de frontières sociales ou géographiques. Nous devons de toute urgence nous mobiliser contre les violences basées sur le genre, que ce soit en Belgique, en RD du Congo, ou ailleurs dans le monde. C’est ce qu’écrivent dans cet article Anna Salvati et Thibaut Verhaeghe, tous les deux membres du personnel de Memisa. Nos collègues souhaitent ainsi sensibiliser le grand public à cette dure réalité. 

L’inégalité entre les hommes et les femmes, au fondement de la violence basée sur le genre 

La violence fondée sur le genre désigne tout acte préjudiciable à l’encontre d’un individu ou d’un groupe en raison de son identité de genre. Selon l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), la violence fondée sur le genre est l’une des pires formes que peut prendre l’inégalité entre les hommes et les femmes. Cette violence touche les femmes de manière disproportionnée, car elle est directement liée à la répartition inégale du pouvoir entre les hommes et les femmes (EIGE, 2016).

Les données recueillies montrent que la violence fondée sur le genre est omniprésente. Qu’il s’agisse de viols, de violences domestiques ou de féminicides, les violences basées sur le genre ont une dimension universelle. Elles dépassent les frontières géographiques et sociales. Aucune femme dans le monde ne peut être certaine d’échapper à cette forme de violence. Selon ONU Femmes, 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles à un moment ou à un autre de sa vie (OMS, 2018).

La violence basée sur le genre se manifeste partout. Elle peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment, indépendamment de la culture, de la langue, de l’appartenance ethnique ou de la religion. À la maison, sur le lieu de travail, dans les zones de conflit, dans les camps de réfugiés… Le viol, par exemple, ne se produit pas seulement dans les régions où l’insécurité, la pauvreté ou l’exploitation économique affectent la population, comme dans l’est de la RD du Congo. Même dans les régions les plus prospères du monde, la violence sexiste et sexuelle n’est pas une exception. En Italie, en 2023, 103 femmes ont été assassinées en raison de leur sexe, selon les chiffres de l’Observatoire national du féminicide en Italie.

Violence sexuelle: une souffrance mentale et physique

La violence sexuelle est une forme de violence fondée sur le genre. Elle constitue une expérience traumatisante et entraîne de profondes blessures psychologiques ainsi qu’un sentiment de honte. Une atteinte à notre intimité provoque un sentiment indescriptible d’humiliation et souvent de honte. L’impact de la violence sexuelle sur le bien-être mental est énorme. Les survivantes de la violence sexuelle (en raison de leur force et de leur persévérance, il serait erroné de les qualifier de « victimes ») sont confrontées à des troubles anxieux, à la dépression et au stress post-traumatique.

Tant sur le plan mental que physique, la violence sexuelle ruine d’innombrables vies dans le monde entier. Les blessures physiques ne sont pas seulement douloureuses. Elles brisent les rêves de l’enfance et ont un impact sérieux sur la vie sexuelle. Cette forme de violence a de graves conséquences sur la santé physique des femmes. Il s’agit souvent de blessures irréparables et, dans certains cas, la violence sexuelle peut même entraîner la mort. Les femmes doivent poursuivre leur vie avec une blessure mentale et souvent physique qui ne peut être guérie, comme l’explique Denis Mukwege dans son livre « Le pouvoir des femmes » (Mukwege, 2021).

En RD du Congo, la vie des victimes est à jamais bouleversée. Après le crime, la survivante est généralement rejetée et son mariage avec son mari est souvent dissous. En fait, elle est souvent tenue pour responsable de l’abus, comme si elle avait provoqué la violence par son propre comportement. C’est d’ailleurs ce qui est trop souvent mis en avant en Occident pour légitimer des comportements sexuels non désirés.

Les mutilations génitales sont encore pratiquées dans 33 pays d’Afrique, 6 pays d’Asie et 5 pays du Moyen-Orient. Les mutilations génitales ne sont pas non plus une exception dans certaines communautés d’Europe de l’Est et au sein de la diaspora en Europe et aux États-Unis. On estime qu’environ 4 millions de filles sont exposées chaque année au risque de mutilation génitale féminine.

Le viol est également une forme encore très répandue de violence sexuelle à l’égard des femmes. L’absence de chiffres fiables ne nous empêche pas de parler d’une véritable crise du viol qui sévit actuellement, et depuis de nombreuses années, en RD du Congo. En particulier dans l’est du pays, des millions de personnes sont touchées par l’insécurité. En Ituri et au Sud-Kivu, où Memisa opère en tant qu’ONG, le viol est utilisé comme arme de guerre.

En raison du manque de données fiables, il est difficile de quantifier les cas de violence sexuelle dans le monde. Et puis, les femmes hésitent souvent à dénoncer les crimes commis à leur encontre, ce qui est compréhensible. La violence sexuelle est la forme de violence la moins signalée dans le monde. Les recherches montrent que, contrairement à d’autres formes de violence, la violence fondée sur le genre ne diminue pas dans les pays occidentaux (source). C’est inquiétant.

Les femmes sont considérées comme des citoyennes de seconde zone 

Les causes de la violence fondée sur le genre sont culturelles, sociales, économiques et politiques. Dans cet article, nous aborderons les 2 premières, qui se traduisent par l’oppression des femmes. Les normes sociales patriarcales perpétuent l’inégalité entre les sexes et contribuent à ce type de violence.

En RD du Congo, mais aussi, dans une plus ou moins grande mesure, dans la plupart des sociétés, les femmes sont souvent considérées comme des citoyennes de seconde zone dès leur naissance. Dans les sociétés où les hommes détiennent le pouvoir social et politique, la violence sexuelle est un effet collatéral bien toléré.

Encore aujourd’hui, dans nombreuses communautés de l’Afrique à l’Europe, on attend des femmes qu’elles s’occupent des enfants, qu’elles fassent le ménage et qu’elles obéissent à leur mari. En général le travail de ‘care’ non rémunéré est traditionnellement réservé aux femmes.. Elles sont encore trop souvent considérées comme « inférieures » dans le monde entier. Pendant des millénaires, la société a été façonnée par la domination masculine, ce qui a conduit des millions, voire des milliards, de filles et de femmes à subir des discriminations et des injustices. Le mépris de la vie des femmes est en fin de compte la cause des crimes sexuels

La violence masculine à l’égard des femmes est également alimentée par une culture de l’impunité, où l’ « agresseur » n’est pas suffisamment puni et où les victimes ne sont pas suffisamment protégées et soutenues. Une écrasante majorité de femmes sont abandonnées par le système de justice pénale. Partout dans le monde, le viol reste souvent en dehors de la sphère pénale et trop souvent les femmes et filles sont obligées par leur même famille à accepter des accords à l’amiable voir marier leur bourreau.

Rompre le déséquilibre de pouvoirs 

L’un des moyens de lutter contre la violence sexuelle est de continuer à réduire les déséquilibres de pouvoir entre les hommes et les femmes. Car la violence sexiste est et restera toujours une histoire de pouvoir. Cet article d’opinion est un appel fait aux personnes en position d’influence : prenez la parole au sujet des violences sexuelles. Ensemble, en tant que citoyens, politiciens et activistes, nous pouvons jouer un rôle à bien des égards pour faire du monde un endroit plus sûr pour les femmes. En faisant entendre nos voix et celles des femmes.

Nous avons écrit ce texte pour exprimer notre indignation face à ce qui est fait à nos semblables. Personne ne mérite de souffrir physiquement et mentalement à cause des violences sexuelles. En tant que membres du personnel de l’ONG médicale Memisa, qui fait de la lutte contre la mortalité maternelle une priorité, nous pensons qu’il est important de sensibiliser le grand public à ce problème. Nous considérons également qu’il est nécessaire que des mesures soient prises au niveau politique, partout dans le monde, pour les prévenir et les combattre. En sensibilisant le grand public, ainsi qu’en éliminant certains sujets tabous comme les violences sexuelles, des changements positifs peuvent survenir dans la manière dont les femmes sont traitées. C’est ce en quoi nous croyons.

Anna Salvati est responsable régionale pour Memisa pour l’Ituri.  

Thibaut Verhaeghe est chargé de communication pour Memisa.

Ce texte est une traduction de l’opinion publiée sur le site du Mo* Magazine: https://www.mo.be/opinie/gendergerelateerd-geweld-overschrijdt-geografische-en-culturele-grenzen 

 

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24 avril 2024

Paludisme : la première cause de mortalité en RD du Congo est pourtant une maladie dont on peut guérir

Le paludisme, ou malaria, est une maladie évitable, et dont on peut guérir. Pourtant, le paludisme reste la première cause de mortalité en RD du Congo. En cause notamment : la pauvreté et le manque d’information. Souvent, les familles les plus vulnérables ne se rendent pas au centre de santé et choisissent l’automédication avec des médicaments de mauvaise qualité. L’information et la sensibilisation des communautés sont primordiales pour lutter contre cette « fièvre des marais ».

2 femmes assises sur un lit avec moustiquaire, centre de santé en RD du Congo

Comprendre le paludisme : une maladie particulièrement dangereuse pour les enfants et les femmes enceintes

Le paludisme (appelé aussi « malaria ») est une maladie infectieuse transmise à l’homme par certains types de moustiques. Elle se rencontre surtout dans les pays tropicaux. En piquant leur victime, les moustiques infectés injectent un parasite dans le sang de leur hôte. Ces parasites se multiplient en quelques minutes et détruisent rapidement les globules rouges de la personne. L’anémie sévère est ainsi l’une des complications fréquentes rencontrée chez les patients atteints de paludisme grave.

En particulier, le paludisme est très dangereux pour les enfants de moins de 5 et les femmes enceintes. Ainsi, en RD du Congo, 67% des décès dus au paludisme en 2020 étaient des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans (https://pnlprdc.org/).

Une maladie pourtant évitable…

Il est possible de prévenir le paludisme, tout d’abord en se protégeant des piqûres de moustiques. C’est ce que les infirmiers expliquent à leurs patients – en particulier les femmes enceintes – durant des « causeries éducatives » organisées au centre de santé. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide, au-dessus du lit, sur les fenêtres et les vêtements protecteurs sont les premiers alliés pour éviter l’infection. Mêlant le geste à la parole, les infirmiers distribuent gratuitement des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée (MILD), grâce aux subventions du Fonds mondial.

causerie éducative, femmes enceintes, RD Congo

Pour les femmes enceintes la participation aux consultations prénatales  (CPN) est déterminante, car elles y recevront également un médicament pour les protéger, elles et leur bébé. C’est pour cela que les équipes médicales, souvent aidées par des bénévoles de la communauté, font régulièrement le tour des villages, pour informer les familles et encourager les femmes à faire suivre leur grossesse au centre de santé.

… et dont on peut guérir

La mortalité due au paludisme peut être réduite, grâce au diagnostic rapide et à une prise en charge précoce.

En RD du Congo, les prestataires de soins peuvent poser le diagnostic grâce au test de la goutte épaisse. Ce test, réalisé au laboratoire consiste à analyser une goutte de sang au microscope pour y détecter la présence du parasite.

Ce test peut être réalisé facilement dans les centres de santé ruraux, à condition de disposer, notamment :

  • D’un microscope
  • D’un liquide de coloration spécifique
  • D’un laborantin formé

Un homme en blouse médicale regarde dans un microscope, RD Congo

A l’hôpital de Pawa (Province du Haut-Uele), la majorité des patients en consultations sont atteints de paludisme (65.718 cas en 2020). Memisa rénove et agrandit le laboratoire de l’hôpital. De nouveaux équipements sont achetés. Les techniciens de laboratoire vont également suivre une formation supplémentaire pour les aider à poser des diagnostics précis.

 

Une fois le diagnostic posé, plusieurs médicaments – gratuits, approvisionnés par le Fonds Mondial – sont utilisés traiter le paludisme. Depuis fin 2021, un vaccin existe même !  Il réduirait la morbidité et la mortalité palustres chez le jeune enfant et est recommandé par l’OMS.  Toutefois, sa disponibilité est encore très faible et, actuellement, très peu d’enfants y ont accès.

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29 février 2024

4 manières de contribuer à la lutte contre la mortalité maternelle, sans faire un don

Memisa lutte pour que chacun ait un meilleur accès aux soins de santé. En particulier, les femmes enceintes et les enfants. Nous comptons sur la générosité de nos donateurs pour nous aider à mener des projets en Afrique et en Inde. Mais saviez-vous que vous pouvez contribuer à la mission de Memisa grâce à d’autres actions que le don ?

1. Vous attendez un enfant ? Créez une liste de naissance solidaire pour accueillir bébé

Une liste de naissance permet à vos amis et à votre famille de contribuer, eux aussi, à l’arrivée de bébé. Quand il s’agit d’un deuxième enfant, les parents ont parfois déjà tout ce qu’il faut à la maison pour accueillir leur nouveau-né. Dans ce cas, pourquoi ne pas faire de la naissance de votre enfant une occasion unique pour aider d’autres mamans dans le monde à accoucher dans de bonnes conditions ?

Bébé endormi pagne wax Congo

Bien sûr, rien ne vous empêche de combiner liste classique ET liste solidaire. Ainsi, vos amis pourront à la fois gâter votre bébé et offrir un accouchement digne à une autre femme en RD du Congo.

Pour créer votre liste de naissance, c’est ici que ça se passe : https://together.memisa.be/

2. Pour votre anniversaire, luttez contre la mortalité maternelle

« Que souhaites-tu pour ton anniversaire ? » Cette question, à l’approche de la date fatidique, nous la connaissons toutes et tous. Et quelque fois, nous ne savons pas quoi répondre… Cessez de vous creuser les méninges ! Demandez à vos proches de faire un don à Memisa pour fêter votre anniversaire. Créez une cagnotte d’anniversaire sur notre site et laissez vos amis faire parler leur générosité.

Pour créer votre liste d’anniversaire, rien de plus simple : https://together.memisa.be/

3. Participez à des événements solidaires

Memisa organise régulièrement des événements de solidarité. Exposition ou shooting photo, en participant à ces événements exceptionnels, vous nous aidez à poursuivre nos projets pour améliorer l’accès aux soins de santé de toutes et tous.

Les partenaires de Memisa, comme les hôpitaux du réseau Hôpital pour Hôpital, organisent également des événements de solidarité tout au long de l’année. Concerts, petits-déjeuners, projection de film,… Allez jeter un œil à la liste des hôpitaux partenaires de Memisa : il y en a certainement un près de chez vous !

4. Parlez-en !

Un moyen fort de contribuer à la lutte contre la mortalité maternelle est d’en parler autour de vous. Au travail, en famille, dans votre commune, votre association locale, votre mouvement de jeunesse… Pourquoi ne pas inviter vos amis à suivre Memisa sur les réseaux sociaux, par exemple ?

Un homme parle dans un mégaphone à une foule, RD Congo

Au plus grand sera le public sensibilisé aux questions de santé pour tous et à la problématique de la santé maternelle, au plus fort sera notre poids pour faire changer les choses et influencer les décisions politiques. Car la santé est un droit universel. Nous devons nous mobiliser pour que les gouvernements dans le monde entier puissent garantir l’accès à la santé à tous leurs citoyens.

 

***

Le moyen le plus direct pour aider les ONG dans leur mission reste de faire des dons. Toutefois, d’autres actions sont possibles ! La liste de naissance solidaire, la participation à des événements et la sensibilisation aux questions de développement sont aussi importantes pour permettre à Memisa de continuer à mener ses projets.

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12 septembre 2023

 « Ce que j’admire, c’est l’approche humaine de Memisa »

De plus en plus de belges sont conscients que leurs ressources financières peuvent avoir un impact durable et choisissent de faire un legs à une association. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, en Flandre 305 millions d’euros ont été versés à des associations par le biais des testaments. De l’autre côté de la frontière linguistique, les chiffres ne sont pas disponibles, mais le constat est clair : les dons aux associations sont de nouveau en hausse.

sages femmes

Pour faire perdurer sa solidarité, Annie (80 ans) a inclus Memisa dans son testament. En tant qu’ONG belge, Memisa s’engage à améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé dans 5 pays d’Afrique et Inde, en mettant la priorité sur les femmes (enceintes) et les jeunes enfants.

Mais pourquoi le choix de Memisa ?

Pour Annie, tout a commencé il y a quelques années à la bibliothèque municipale de Bruges, lors d’une conférence sur la zone de santé de Popokabaka (RD du Congo), où Memisa est active. « J’ai trouvé les conditions alarmantes et cette conférence, ainsi que les images qui y étaient présentées, sont encore dans ma mémoire.»

Annie souligne que même si elle n’est pas très fortunée, il est important pour elle de soutenir les personnes en situation de vulnérabilité. « Memisa m’a informée d’un projet qui était mis en place à Popokabaka, en collaboration avec l’hôpital AZ Sint-Lucas à Bruges ». De nombreuses contraintes entravent l’accès aux soins de santé dans la région. C’est pourquoi Memisa met tout en œuvre pour améliorer la qualité et la disponibilité des soins à l’hôpital de Popokabaka et dans les centres de santé environnants.

« L’histoire de Popokabaka et le travail de Memisa m’ont convaincu de soutenir le projet par le biais de mon testament », a-t-elle déclaré. Ce qu’Annie admire, c’est « l’approche humaine » de Memisa et elle souhaitait y contribuer de manière très concrète. Les legs, comme celui d’Annie, font la différence : l’argent donné par les donateurs et via des testaments sont nécessaires pour accroître la résilience des communautés vulnérables en Afrique.

Pour Annie, après ce qui s’est passé pendant la période coloniale, il est également important de soutenir les pays africains. « Ici, en Belgique, nous devons la plupart de nos richesses et de notre prospérité aux pays d’Afrique, en particulier en ce qui concerne la République démocratique du Congo. En fait, nous leur avons volé ce que nous avons aujourd’hui », affirme Annie avec conviction.

« Je veux donner quelque chose en retour aux personnes vulnérables, plus particulièrement au Congo. » Pour elle, il s’agit d’une responsabilité collective qui nous incombe à tous. Pour contrer la polarisation croissante de la société, Annie essaie de vivre en connexion autant que possible. « J’essaie toujours de créer des liens avec les autres et je pense qu’il est de notre devoir de faire ce que nous pouvons pour les autres. » Annie aime inspirer ceux qui l’entourent, mais conclut qu’en fin de compte, chacun devrait pouvoir décider pour lui-même de ce qu’il veut et peut faire pour une autre personne.

Avez-vous déjà décidé de la manière dont vous souhaitez que vos idéaux perdurent, même si vous n’êtes plus là ? Demandez la brochure gratuite sur le legs à Memisa ici.

Pour toute question, vous pouvez toujours contacter Aïsha par e-mail [email protected] ou par téléphone +32 2 454 15 49. Nous pouvons vous mettre en contact avec un conseiller juridique indépendant pour toutes vos questions, gratuitement et sans engagement.

*Pour cet article, la rédaction a choisi d’utiliser le pseudonyme Annie en concertation avec la personne interviewée. Le vrai nom de la personne est connu de la rédaction.

 

 

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1 septembre 2023

Préparer la naissance de bébé, tout en étant solidaire

Devenir parent est une expérience fabuleuse dans la vie… qui peut toutefois s’avérer coûteuse ! La liste de naissance permet à la famille et aux amis de souhaiter la bienvenue au bébé, tout en donnant un petit coup de pouce aux parents.

Grâce à la liste de naissance, les parents peuvent répertorier les besoins liés à l’accueil de bébé et les communiquer à leurs proches. Cela permet aux amis et à la famille de savoir ce dont les parents ont besoin ou souhaitent pour le bébé. Pour un premier enfant, créer une liste de naissance, c’est éviter les cadeaux en double ou les cadeaux inutiles qui ne seront pas utilisés. Une autre solution est la création d’une liste de naissance solidaire.

Des astuces pour une liste de naissance responsable

De plus en plus, les parents cherchent à donner du sens à leur liste de naissance. Les listes sont réfléchies pour que les premiers cadeaux faits à bébé contribuent à un monde plus solidaire et équitable.

Voici quelques astuces pour créer une liste de naissance avec des convictions :

  • Prioriser les articles de qualité : Optez pour des articles de qualité qui pourront être réutilisés par d’autres enfants ou être transmis à d’autres familles. Recherchez des produits fabriqués à partir de matériaux solides et non toxiques.
  • Choisir des options éco-responsables : Recherchez des produits écologiques tels que des couches lavables, des lingettes réutilisables, des biberons en verre ou en acier inoxydable et des jouets en bois naturel.
  • Privilégier les vêtements d’occasion : Les bébés grandissent rapidement, ce qui signifie que leurs vêtements sont souvent peu usés. Optez pour des vêtements d’occasion ou acceptez les vêtements de seconde main de la part d’amis ou de membres de la famille.
  • Choisir des produits locaux : Optez pour des articles fabriqués localement pour réduire l’empreinte carbone associée au transport des produits sur de longues distances et, pourquoi pas, soutenir des artisans locaux.

Oui mais… je n’ai pas le temps

Si vous recherchez des articles écologiques et de seconde main pour votre bébé mais que vous n’avez pas le temps de tout rassembler, des sites spécialisés existent pour vous aider. C’est le cas de Mic Mac Minuscule. Vous identifiez vos besoins avec l’aide d’une conseillère Mic Mac qui recherche ensuite les alternatives recyclées ou de seconde main pour chaque article. De plus, pour chaque article acheté, 10% du prix est reversé par Mic Mac à une bonne action. Vous pouvez ainsi choisir de soutenir Memisa tout en contribuant à l’avenir de la planète !

La liste solidaire : le choix malin pour la naissance d’un deuxième enfant

Poussette, vêtements, biberons, berceau, de seconde main ou non… La liste des besoins peut être longue pour une première naissance.

Mais lorsque c’est un petit frère ou une petite sœur qui pointe le bout de son nez, vous avez déjà tous les articles nécessaires pour accueillir bébé.

Dans ce cas, pourquoi ne pas donner encore plus de sens à la naissance de votre enfant en créant une liste solidaire Memisa.

Grâce aux dons que vous récoltez auprès de votre entourage, Memisa peut par exemple procurer un appareil d’échographie dans des hôpitaux en RDC. Nous travaillons également avec nos partenaires locaux afin que les femmes enceintes bénéficient de consultations prénatales. Toutes les femmes devraient en effet pouvoir préparer leur accouchement en toute sérénité !

Faire une liste de naissance solidaire, c’est à la fois récolter des dons pour améliorer les soins de santé de qualité dans plusieurs pays d’Afrique et en Inde, mais c’est aussi faire connaître Memisa auprès de sa famille et de ses amis !

 

Comme les parents de Suzan, Noa, Pablo et Tom, soutenez les mamans et les nouveau-nés en créant votre liste de naissance Memisa !

 

 

 

 

 

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5 juillet 2022

Vidéo : Comment le consortium Memisa s’attaque-t-il aux défis de la santé sexuelle et reproductive au Burundi ?

Grâce au soutien financier de l’Union européenne, Memisa forme un consortium avec Enabel, Louvain Coopération et Médecins Sans Vacances. Ensemble, nous mettons en œuvre le programme « Twiteho Amagara ». Un volet sanitaire du programme de l’UE visant à soutenir la résilience de la population au Burundi. En plus de rendre les soins de santé plus accessibles aux plus vulnérables, Memisa se concentre sur les soins de santé sexuelle et reproductive ainsi que sur l’intégration des soins de santé mentale dans les centres de santé et les hôpitaux de district. Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé.

 

Pourquoi investir dans les droits sexuels et reproductifs pour les jeunes ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont la deuxième cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde (chiffres 2019 de l’UNFPA). Au Burundi, environ 1 700 filles doivent interrompre leur scolarité chaque année parce qu’elles sont enceintes. La plupart des problèmes de santé sexuelle et reproductive chez les jeunes peuvent être évités ou traités. Lorsque les besoins et les droits des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive sont satisfaits, leur santé s’en trouve améliorée et ils seront mieux à même de profiter des possibilités d’éducation et d’emploi. Cela a un impact positif sur leur bien-être, au bénéfice de toute la communauté. Enfin, il est important que les jeunes comprennent et remettent en question certaines normes et valeurs relatives au genre, à la sexualité et à la reproduction. De cette façon, ils pourront s’intégrer dans la société et avoir la possibilité de devenir des adultes critiques et sûrs d’eux.

 

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20 avril 2022

Égalité des genres en RD du Congo : « En tant que femme active, ce n’est pas facile de tout concilier. »

« L’émancipation des femmes est un élément clé du développement durable. » Le Dr Juste Momboto, coordinateur régional de Memisa à Gemena (RD du Congo) en est convaincu. Le mois dernier, il a participé à une session de sensibilisation pour les écolières et les mamans liées à la communauté religieuse. Les leaders d’opinion et les garçons étaient aux aussi invités afin de discuter et d’échanger sur le concept de genre et le rôle des femmes dans la société.

Les hommes comme alliés

Ces séances de sensibilisation contribuent à faire évoluer les mentalités. Les différentes femmes qui ont pris la parole ont clairement indiqué que cela reste nécessaire et qu’une femme est bien plus qu’une mère et/ou une épouse.

« Il y avait aussi quelques hommes présents, mais moins que nous l’aurions souhaité », a déclaré le Dr Juste. « Nous pensons qu’il est important d’impliquer les hommes, tout autant que les femmes. Les hommes doivent eux aussi être convaincus qu’il est dans leur intérêt que les femmes aient les mêmes droits en matière d’éducation et de travail, par exemple. »

Divers sujets ont été abordés, comme le planning familial. Les enquêtes montrent que 30 % des filles de 15 ans ont des relations sexuelles, souvent non protégées. Elles se font sans connaissance de la contraception et sans être pleinement conscientes des conséquences qu’une grossesse peut avoir à un jeune âge. Outre les risques médicaux, il y a aussi des conséquences sociales, comme le fait de devoir abandonner l’école prématurément.

Ces sujets peuvent donner lieu à des conversations délicates. Certaines mères et filles ont par exemple posé des questions sur la façon dont la foi et surtout la Bible considèrent la contraception. Chaque formateur est bien entendu préparé à de telles questions. Ils expliquent alors que la société actuelle évolue et que le contexte contemporain n’est pas le même que celui de la Bible.

Être mère et devoir gérer une maison, c’est un deuxième métier en soi

« En tant que femme active, tout n’est pas toujours facile », explique Blanche Mbembo. Blanche est responsable de la maternité de l’hôpital général de Budjala. Blanche, responsable de la maternité de l’hôpital général de Budjala

 

« Lorsque mon service est terminé, il faut encore en moyenne une à deux heures de plus avant que je puisse rentrer chez moi, car je dois m’assurer que les infirmières en poste à ce moment-là disposent des informations nécessaires au bon déroulement du service. Quand je rentre à la maison, il y a ensuite beaucoup de tâches qui m’attendent. Heureusement, j’ai une fille qui m’aide à faire la cuisine. Mais à côté de ça, il y a tant d’autres tâches ménagères. Mon mari travaille, mais il est souvent à la maison plus tôt que moi. Il pourrait prendre en charge certaines tâches ménagères, mais ce n’est pas le cas pour le moment. Le travail d’une mère est comme un second emploi. À l’avenir, j’essaierai d’expliquer certaines choses à mon mari pour qu’il puisse me soutenir et voir que toute la famille profite du fait de faire les tâches ménagères ensemble. »

« Parfois, je ne suis pas autorisée à effectuer certaines tâches, parce que je suis une femme »

 

Malabe Martine est responsable des finances de l’hôpital. Elle aussi rencontre régulièrement des obstacles du seul fait qu’elle est une femme. « Parfois, je ne suis pas autorisé à effectuer certaines tâches. Par exemple, je ne peux pas me rendre dans un centre de santé pour discuter des problèmes de gestion, juste parce que je ne peux pas conduire une moto. Il est vrai que dans ce pays, peu de femmes conduisent des motos. Mais quand un homme ne peut pas conduire une moto, ils le laissent y aller quand même. Avec un chauffeur… »
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1 septembre 2021

Pour la naissance de mon bébé, je veux récolter des dons pour une bonne cause !

La naissance d’un enfant est un moment de joie dans une famille. Traditionnellement en Belgique, l’arrivée d’un bébé va de pair avec la création d’une liste de naissance. Toutefois de plus en plus de parents se détournent des listes de naissance classiques. Ils souhaitent faire de la naissance de leur enfant un vrai moment de solidarité. Memisa propose 2 outils solidaires, à la place d’une liste de naissance classique, ou en complément.

1. Créez votre propre page de collecte de dons sur together.memisa.be

 

Rendez-vous sur together.memisa.be et créez votre page de collecte en quelques clics.

Partagez le lien à vos amis et votre famille sur votre faire-part de naissance, dans votre groupe Whatsapp familial, etc. Vous serez automatiquement tenu au courant des personnes qui soutiennent votre liste, et pour quel montant. Rien de plus facile pour remercier vos proches !

Bonus non négligeable : si vos amis contribuent à hauteur de 40€, ils recevront un avantage fiscal ! Ainsi, en faisant un don de 40€ au nom de votre bébé, ils ne paieront en réalité que 22€.

En 2023, 36 familles ont choisi de créer une liste de naissance en ligne Memisa, invitant leurs proches à faire un don à Memisa. Cela a notamment permis à l’organisation d’acheter un échographe à l’hôpital de Bokonzi. Grâce à la générosité des donateurs, nous soutenons les mamans d’Afrique et leurs bébés.

2. Soutenir Memisa : l’astuce Kadolog

 

Vous créez une liste Kadolog ou sur un autre site ? Pourquoi ne pas ajouter « faire un don » à Memisa comme possibilité de cadeau ?

  • Fixez un objectif de collecte à atteindre.
  • Renvoyez vers le site http://donate.memisa.be
  • Laissez vos proches participer librement à l’atteinte de votre objectif de collecte.
  • Dans ce cas-ci également, tout don supérieur à 40€ donne droit à une réduction fiscale.

Témoignages

Caroline (maman de Paco) et Jolien (maman de Barry et Lorre), nous expliquent pourquoi elles ont choisi Memisa pour faire leur liste de naissance solidaire.

Jolien : « Nous attendons notre deuxième enfant, nous avons donc déjà tout ce que l’on met habituellement sur une liste de naissance. Nous sommes très heureux que la croissance de notre bébé et ma santé soient suivies de près par un médecin. Je ne pourrais pas imaginer que cela se passe autrement. C’est pourquoi nous voulons donner à nos proches la possibilité de soutenir les mamans en Afrique, qui ont difficilement ou pas accès aux soins de santé. »

Caroline : « Paco est notre seul enfant, mais nous n’avons pas eu besoin de beaucoup de choses nouvelles, car nous avions reçu beaucoup de nos cousins. Nous aimons la récup ». Nous savions que notre famille et nos amis aimeraient offrir quelque chose à la naissance. Pour éviter de nous retrouver avec trop de doudous et de pyjamas, nous avons donc décidé de créer une liste de naissance solidaire. La générosité de notre famille et de nos amis a permis de soutenir les mamans et les bébés qui n’ont pas les mêmes chances que nous. »

Comment votre entourage a-t-il réagi  ?

Caroline : « Certains ont été surpris et n’ont pas tout de suite compris. D’autres, surtout les proches parents, voulaient faire un “vrai” cadeau. Mais notre liste a été un grand succès et nous avons reçu de nombreux commentaires positifs et félicitations pour notre initiative. »

Pourquoi était-ce important pour vous de soutenir Memisa ?

Jolien : « Je pense qu’il est important que nous soyons conscients des différences qui existent dans le monde. Nous devrions être reconnaissants que nous et nos enfants puissions grandir en bonne santé. Je pense que la solidarité est très importante. Que ce soit à l’international ou en Belgique. »

Vous aussi, partagez votre bonheur !

Comme Jolien, Caroline et bien d’autres parents, optez pour une liste de naissance solidaire. Vous pouvez également décider de créer une liste Memisa en plus de votre liste de naissance classique.

 

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