En Mauritanie, trop de mamans et de bébés meurent pendant ou juste après l’accouchement. Grâce au soutien de ses généreux donateurs, l’ONG belge Memisa forme les professionnels de la santé, tout au long de leur carrière, pour qu’ils et elles soient capables d’apporter aux femmes et à leurs nouveau-nés les soins nécessaires à leur survie.
Les dons nous permettent de former les prestataires de soins en soins obstétricaux et néonataux d’urgence
En 2023, Memisa a formé 21 sages-femmes et 79 infirmiers en soins obstétricaux et néonataux d’urgence en Mauritanie, en collaboration avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm. La formation permet la mise à jour des connaissances et des compétences des agents de santé par rapport à certaines complications liées à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum, comme :
- La prévention et la prise en charge des hémorragies du post-partum,
- La prévention et la prise en charge de l’hypertension artérielle (prééclampsie),
- La prévention et la prise en charge des infections chez la maman
- Les soins néonataux essentiels, en particulier pour les prématurés
- La réanimation du nouveau-né.
Ces soins sont essentiels pour assurer la santé et le bien-être des mères et des nouveau-nés et pour réduire la mortalité et les complications à court et à long terme.
« Nous avons suivi la formation en soins obstétricaux et néonataux donnée par l’APSDN. Cela a beaucoup changé notre manière de travailler. »
Sages-femmes du CS de Bababé
Des taux de mortalité maternelle et néonatale élevés en Mauritanie
En Mauritanie, les mortalités maternelles et néonatales sont un véritable problème de santé publique.
Le taux de mortalité maternelle est élevé, avec 464 décès de femmes pour 100 000 naissances vivante [1], selon la Banque Mondiale. La plupart des décès des mamans sont dus à des complications qui pourraient pourtant être facilement évitées. Ainsi, les femmes peuvent décéder d’une hémorragie, en particulier une hémorragie postpartum, d’une infection ou des suites d’une crise convulsive provoquée par de l’hypertension artérielle (eclampsie) [2].
Le taux de mortalité néonatale s’élève quant à lui à 33,6 décès pour 1 000 naissances vivantes [3]. Les principales causes de mortalité chez les nouveau-nés sont le manque d’oxygène à la naissance, les infections et les complications liées aux naissances prématurées [4].
L’une des clés pour faire baisser ces deux chiffres préoccupants réside dans la formation le personnel de santé en soins obstétricaux et néonataux d’urgence (appelés également SONU). Chaque agent de santé doit être capable de surveiller l’état de santé de la mère et du bébé pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum, ainsi que de détecter et gérer les complications (hémorragies, hypertension, infections) ou les anomalies de croissance qui sont les causes majeures de décès maternel ou néonatal.
Continuer à apprendre, même après l’obtention de son diplôme : la formation continue est cruciale pour le personnel de santé
Chaque jour, les connaissances médicales évoluent. Nous faisons de nouvelles découvertes, nous développons des thérapies innovantes. Dans ce contexte changeant, il est indispensable que les professionnels de santé restent en phase avec ces évolutions et se tiennent informés des derniers progrès médicaux. En Mauritanie, Memisa agit pour la formation continue des prestataires médicaux. Nous collaborons avec l’Association pour la Promotion de la Santé à Dar Naïm, une association mauritanienne reconnue pour son offre de formations pratiques. L’APSDN organise des formations destinées aux agents de santé, portant aussi bien sur les soins aux nouveau-nés que sur l’utilisation de l’outil informatique
Aidez-nous à organiser d’autres formations pour les sages-femmes et les infirmiers de Mauritanie !