8 mars : Brisons le tabou autour des règles
Manque d’argent pour acheter des protections hygiéniques, absence de toilettes, pratiques culturelles discriminatoires… Les femmes et les filles, en particuliers les plus vulnérables, vivent beaucoup de difficultés à cause de leurs règles.
1,25 milliard de femmes et de filles dans le monde n’ont pas accès à des toilettes sures et offrant suffisamment d’intimité. 526 millions d’entre elles n’ont pas du tout accès à des toilettes. Parmi ces dernières, se trouvent les femmes et les filles des camps de déplacés.
La plupart d’entre elles sont obligées d’utiliser des journaux, des sacs plastiques, des vieilles chaussettes ou des chiffons car elles n’ont pas les moyens d’acheter des protections pour vivre leurs règles dans des bonnes conditions d’hygiène.
Dans plusieurs régions du monde, les femmes sont considérées comme impures, intouchables et indignes pendant ces quelques jours du mois. La honte associée à cette période a un impact important sur le bien-être physique et mental des femmes et jeunes filles. Ce qui devrait être un cycle naturel de la vie est perçu comme un énième combat.
Au cours de sa vie, une femme a ses règles pendant environ 3000 jours. Soit plus de 6 ans. Autant de jours durant lesquels de nombreuses femmes ne peuvent plus se rendre à l’école, doivent interrompre leurs activités et travail par crainte d’être stigmatisée.
Distribuer des kits de dignité, c’est bien plus qu’un simple don.
Distribuer des kits dignité, c’est briser le silence autour d’un des plus grands tabous qui existent. En effet, les femmes qui peuvent s’occuper de leur hygiène personnelle reprennent confiance en elles et n’ont pas à interrompre leurs activités quotidiennes. Distribuer des kits dignité, c’est mettre les femmes et jeunes filles en confiance et leur permettre de ne pas mettre leur vie entre parenthèses pendant plusieurs jours chaque mois.
En Ituri, l’une des provinces les plus meurtries de la RD du Congo, avec l’appui de Memisa, Caritas de Bunia a distribué 7830 kits dans 8 camps de déplacés. Une manière de réduire la précarité menstruelle et de garantir une meilleure santé dans des lieux supposés être provisoires mais qui finissent par devenir une maison pour beaucoup d’entre elles.
*chiffres UN Women
Dans le camp de réfugiés de Boule, en RD du Congo, 1000 femmes ont reçu un kit dignité grâce à Memisa, mais les besoins restent importants. Il y a actuellement 21 000 familles qui y vivent, dont la moitié sont approximativement des femmes et des filles.
Depuis 1911, le monde « célèbre » la Journée internationale des femmes. Cette année, la journée est consacrée à la #GénérationÉgalité. La campagne Génération Égalité rassemble des personnes de tous sexes, âges, ethnicités, races, religions et pays, afin qu’elles prennent des actions qui feront advenir un monde dans lequel règne l’égalité des sexes que nous méritons tous.