6 mois de crise du coronavirus : qu’a fait et que fait Memisa ?

02 / 10 / 2020
Depuis le mois de mars, les pays du monde entier sont confrontés à un énorme défi sanitaire. Le nouveau coronavirus ne connaît pas de frontières et fait des victimes directes et indirectes aux quatre coins du monde. Voici un aperçu de la situation dans nos pays partenaires.

RD du Congo

En RD du Congo, dès le début de la crise, Memisa s’est fortement engagée dans la prévention et la sensibilisation afin de lutter contre la propagation du coronavirus. « Nous avons utilisé différentes méthodes pour cela », explique Papy Mavakala, Médecin Accompagnateur Technique de Kisantu. « Par le biais de publicités radio, de vidéos musicales et de dépliants, nous avons essayé d’atteindre la population. Les dépliants ont été distribués sur les marchés, les parkings et certains travailleurs communautaires sont allés de porte en porte. »

Lors de ces actions, nous travaillons toujours en étroite collaboration avec les chefs de communauté. Ils font partie intégrante de la société et sont respectés par la population, ce sont les mieux placés pour formuler des recommandations appropriées.

En plus de se laver fréquemment les mains et de tenir les distances de sécurité, les masques buccaux font partie de la stratégie qui vise à stopper la propagation du coronavirus en RD du Congo. À Kisantu, par exemple, Memisa, en collaboration avec Lumos et Médecins sans Vacances, soutient une chaîne de production de masques réutilisables. Notre partenaire local, le BDOM (Bureau Diocésain des Œuvres Médicales) a pris l’initiative. Les centres de santé collaborent avec les ateliers de couture locaux pour leur production et des équipements de stérilisation sont fournis dans les centres. Le personnel logistique du BDOM est responsable du suivi pratique tandis que le personnel médical contrôle la qualité. En outre, la pharmacie qui fait partie de l’hôpital de Kisantu s’est concentrée sur la production de gel pour les mains à base d’alcool.

Pour l’instant, ces efforts semblent porter leurs fruits. Même si la RD du Congo ne sortira pas indemne de cette crise, le nombre de cas de coronavirus n’augmente pas de manière exponentielle.

Guinée

La Guinée, par rapport à ses voisins, a été durement touchée par le coronavirus. Bien que la Guinée ait pu tirer les leçons de la crise Ebola, le système de santé reste fragile et le pays a dû faire face à une crise politique. Les conséquences socio-économiques, en particulier, frappent durement le pays. Par exemple, pendant toute une période, en raison de l’arrêt du trafic aérien, il n’y a plus eu de médicaments disponibles contre la tuberculose.

Memisa soutient son partenaire FMG dans la mise en place de multiples activités afin que les centres de santé soient mieux protégés contre les crises inattendues, telles que celles causées par le coronavirus. En outre, la prévention joue un rôle important : des bidons d’eau ont été installés pour le lavage des mains, du gel hydrologique a été mis à disposition, des spots de sensibilisation ont été diffusés à la radio…

Nous sommes également fiers d’annoncer qu’en septembre 2020, Memisa a signé un contrat avec l’Union européenne pour un nouveau projet de 18 mois. L’objectif de ce projet est de continuer à garantir l’accès aux soins de santé pour les plus vulnérables, pendant l’épidémie de COVID-19 et après, lors de ses conséquences.

 Bénin

Au Bénin, comme dans d’autres pays, Memisa soutient l’achat de masques buccaux, de bidons d’eau, de gel hydroalcoolique et de thermomètres.

« C’est surtout les premières semaines que l’impact des mesures a été très visible dans les rues », nous dit notre partenaire AMCES à Parakou. « Tout le monde portait des masques, il y avait des stations de lavage de mains partout et les lieux publics étaient déserts. »

L’organisation AMCES est particulièrement préoccupée par les conséquences moins visibles de cette crise du coronavirus : la faim, qui est due à la baisse du pouvoir d’achat, diverses maladies comme le paludisme qui doivent encore être surveillées, ou encore le stress et l’anxiété du personnel médical. Il est important que les agents de santé sur le terrain sensibilisent la population à la gravité de la situation, sans pour autant provoquer de panique inutile. C’est pourquoi Memisa et ses partenaires s’engagent à mettre à disposition du personnel de santé des informations scientifiques précises.

Burundi                                                                     

Au début de la crise du coronavirus, pratiquement aucun test n’a été effectué au Burundi, de sorte qu’il n’y avait que peu de cas visibles. Cela a changé en juin, après l’investiture du nouveau président Evariste Ndayishimiye.

Nos collègues sur place ont pris les mesures de sécurité nécessaires à partir du mois de mars. Ceux qui pouvaient travailler à domicile le faisaient, les grandes réunions et les rassemblements étaient annulés et les règles de distance étaient respectées.

Mauritanie

La Mauritanie n’a pas dû subir le coronavirus pendant une période relativement longue. Le premier cas a été identifié à la fin du mois de mars et il n’y a eu que peu de cas en avril et mai. Le pic a suivi en juin. Les centres de santé soutenus par Memisa sont restés ouverts, bien qu’ils aient introduit de nombreuses mesures préventives (lavage obligatoire des mains, maintien des distances de sécurité…). Les activités de sensibilisation qui étaient prévues ont été maintenues, mais le nombre de participants a été considérablement réduit et le contenu a été modifié : la sensibilisation au coronavirus a été ajoutée.

Inde

Le maintien de la distance sociale n’est pas évident en Inde, un pays qui compte 1,3 milliard d’habitants et qui est le deuxième pays le plus densément peuplé au monde. Notre partenaire WBVHA (West Bengal Voluntary Health Association) a fait tout ce qui était en son pouvoir pour informer correctement les travailleurs de la santé et garantir l’accès aux soins de santé pour les plus vulnérables. Pendant le confinement, l’hôpital Asha Kiran de Kautala, soutenu par Memisa, est resté ouvert et 20 lits ont été réservés pour les patients atteints du coronavirus.

Belgique

En Belgique aussi Memisa a continué ses activités. En tant qu’ONG, nous avons participé à l’Action Nationale de Couture et notre bureau à Bruxelles est devenu un point de collecte pour les masques faits maison.

Par le biais d’une campagne conjointe avec 11.11.11 et de nombreuses autres ONG, nous avons appelé le gouvernement et la population à prêter attention aux conséquences socio-économiques de cette crise. Nous avons également publié plusieurs articles d’opinion dans lesquels nous appelions à plus de solidarité.

 

 

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