Memisa fait appel à des journalistes pour sensibiliser la population congolaise au diabète
« Je ne savais pas qu’un patient diabétique – s’il est bien suivi – peut mener une vie longue et normale », reconnaît un journaliste congolais. Avec 25 autres journalistes de quatre provinces (Kinshasa, Congo Central, Kwango et Kwilu), il a participé à un atelier sur le diabète organisé par Memisa dans la capitale congolaise.
Plus d’un million d’enfants dans le monde souffrent du diabète de type 1 (JDRF, 2020). Une grande partie d’entre eux vivent dans des pays en développement et ont peu d’accès aux soins de santé, ce qui signifie que leur glycémie n’est pas contrôlée et qu’ils ne reçoivent pas d’insuline. Cela peut entraîner de graves complications de santé et parfois même une mort prématurée.
Les journalistes comme relais
Depuis 2008, Memisa soutient le traitement des patients diabétiques en RD du Congo en organisant des formations pour le personnel de santé et en fournissant du matériel. Nous encourageons le gouvernement à inclure les soins aux diabétiques dans sa politique de santé et, avec nos partenaires, nous sensibilisons la population afin que la maladie puisse être reconnue et traitée rapidement.
« Cette année, nous avons décidé d’organiser un atelier de deux jours pour la Journée mondiale du diabète », explique Olivier Kidima (assistant du projet diabète de Memisa à Kinshasa). « Nous avons choisi d’y inviter des journalistes, car ils sont l’intermédiaire idéal. Grâce à leur média, ils ont une grande portée et ils savent comment transmettre l’information de manière claire et compréhensible. »
50% des patients diabétiques ne sont pas diagnostiqués
« Bien sûr, j’avais entendu parler de la maladie, mais il y avait beaucoup de détails que je ne connaissais pas », explique un journaliste radio. « Par exemple, la différence entre le diabète de type 1 et de type 2 a été expliquée en détail et j’ai découvert que 50 % des patients ne savent même pas qu’ils sont diabétiques. Le fait que le diabète se manifeste souvent chez les enfants était également nouveau pour moi. Je ne vais pas me contenter de partager ces connaissances avec mes auditeurs. Je vais également diffuser les informations que j’ai entendues aujourd’hui à ma famille et à mes amis. »
C’était la première fois que Memisa formait directement des journalistes avec l’objectif d’informer le grand public sur le diabète. Olivier parle d’un événement réussi. Il est particulièrement heureux que l’accent qui était mis sur le diabète chez les jeunes ait été bien repris par les journalistes. « Le diabète chez les enfants est un problème de santé majeur qui nécessite une réponse adéquate. Une maladie chronique n’affecte pas seulement le patient, souvent, c’est toute la famille qui en souffre. C’est pourquoi nous devons convaincre les décideurs politiques de faire du diabète chez les enfants une priorité. Le suivi d’une maladie chronique peut couter cher. Aucun parent ne devrait choisir entre l’éducation ou la santé de son enfant. Malheureusement, c’est ce qui se passe aujourd’hui. »