Bénin : un ambitieux projet d’eau, hygiène et assainissement
Au Bénin, l’accès à l’eau potable et l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement constituent un défi majeur.
« Les communautés qui n’ont pas accès à l’eau, qui ne disposent pas d’infrastructure d’hygiène et qui ne sont pas sensibilisées sont affectées par les maladies hydriques et surchargent les centres de santé. Le manque d’accès à l’eau peut aussi créer des conflits entre et à l’intérieur des communautés et créer des disparités sociales au sein des communautés. » Dr Jean-Pierre D. HOUNYET, médecin Accompagnateur Technique.
C’est pourquoi Memisa et ses partenaires, Amces et Uramo, souhaitent améliorer la fourniture en eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans 4 zones sanitaires du département du Borgou.
Eau, hygiène, assainissement : un trio capital
Au Bénin, en zone rurale, moins d’un ménage sur cinq a accès à un ouvrage adéquat d’évacuation des excréments (INSAE). Près de quatre habitants sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable. Les rares points d’eau potable sont situés en périphérie des villages. Les femmes et les enfants doivent donc parcourir de nombreux kilomètres chaque jour pour aller chercher de l’eau.
Cette situation a de graves conséquences sur la santé des habitants. Ils peuvent être touchés par des maladies telles que le choléra, la diarrhée, le paludisme et la diphtérie, entre autres.
Les structures de santé sont impactées
Plusieurs centres de santé du Borgou n’ont toujours pas d’eau courante pour les besoins quotidiens d’usage médical, de nettoyage et d’entretien. Ils ne proposent ni douches ni latrines propres pour leurs patients ou leur personnel. Sans système d’adduction d’eau, les maladies d’origines hydriques sont favorisées. En conséquence : une aggravation de l’état nutritionnel de la population. Surtout, celui des enfants de moins de cinq ans.
Actuellement, au centre de santé de Guéran’Kali les agents de santé s’approvisionnent en eau non potable dans des bidons jaunes, à 300 mètres du centre. En saison sèche, quand le puits est à sec, ils doivent se rendre dans le village voisin, 6 km plus loin.

Approvisionnement en eau au centre de santé de Guéran’Kali. ©Memisa
Un chantier important
Pour mener à bien ce projet, de nombreux travaux doivent être réalisés :
- Réhabiliter 2 forages
- Réaliser 2 forages
- Réhabiliter 2 ouvrages de gestion des eaux perdues
- Réhabiliter et réaliser 10 ouvrages d’évacuation hygiénique des eaux usées des sanitaires dans les formations sanitaires
- Réaliser 12 ouvrages d’évacuation hygiénique des eaux usées des douches
Suite à ces travaux, 2 centres de santé disposeront d’un accès à l’eau potable, 14 formations sanitaires bénéficieront d’un système d’évacuation des eaux usées. Des comités d’hygiène locaux assureront la maintenance des infrastructures et les habitants sensibiliseront aux bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement. Au total, environ 1 482 579 personnes pourront bénéficier de ce projet.
Pour réaliser ce projet, 96 636 € sont nécessaires. Pouvons-nous compter sur votre soutien ?
Je soutiens les patients de la zone sanitaire du Borgou
Avec votre soutien, les patients du Borgou auront accès à de l’eau potable et à des structures d’hygiène et d’assainissement.

Depuis plusieurs années, Memisa réalise des ouvrages d’assainissement (toilettes, douches et collecte d’eau) dans les centres de santé. En 2019, dans le Haut-Uélé (RD du Congo), 4 centres de santé ont ainsi bénéficié de la construction de blocs de latrines et de l’installation d’un réservoir à eau de pluie. ©Memisa