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18 novembre 2024

Sud-Kivu : suivez pas à pas à la construction d’un centre de santé

A Cibumbiro (RD du Congo), un nouveau centre de santé vient d’être construit par Memisa. Les femmes enceintes sont soulagées : elles peuvent enfin accoucher dans des conditions dignes et sûres ! Découvrez pas à pas les étapes de ce projet, de la fabrication des briques à l’inauguration du bâtiment.

Constat : Un centre de santé dans un état critique

Cibumbiro est une localité rurale du Sud-Kivu (en RD du Congo) de 10.000 habitants. Son unique centre de santé accueille chaque jour un peu plus de 15 patients et patientes. Le personnel de santé qui y travaille est compétent. Mais les conditions dans lesquelles ils travaillent sont dangereusement précaires.

Equipe médicale du centre de santé de Cibumbiro (bâtiment en bois), Sud-Kivu

(ci-dessus) L’équipe médicale de Cibumbiro, devant le centre

Dans ce centre en bois, les patients doivent composer avec la pluie, le vent et les insectes. Les malades et les femmes enceintes ne s’y sentent pas en sécurité. Certaines femmes refusent même de donner la vie au centre de santé à cause des conditions d’accueil. Elles préfèrent accoucher à la maison, sans aucune aide médicale.

Face à ce constat alarmant, Memisa et Action d’Espoir, le partenaire local de Memisa au Sud-Kivu, ont décidé de construire un tout nouveau centre de santé pour les habitants de Cibumbiro.

Etape n°1 : Fabrication des briques

Le sol de Cibumbiro est un atout précieux pour le projet. En effet, sa nature argileuse est idéale pour produire des briques de qualité. Les habitants, encouragés par Action d’Espoir, façonnent eux-mêmes et cuisent des dizaines de milliers de briques. Ces briques seront utilisées pour la construction du centre de santé. De LEUR centre de santé.

Etape n°2 : aménagement des routes

Camions, bétonneuses ou motos… Un chantier s’accompagne toujours de vas-et-viens de véhicules en tout genre. Malheureusement, la route qui mène au centre de santé est en très mauvais état. Les vieux ponts en bois ne supportent pas le passage d’engins de plusieurs tonnes. Ici aussi, la population se met au travail. Elle répare les ponts pourris et rénove la route sur plus de 6km.

(ci-dessus) La population assure la maintenance des routes pour faciliter l’organisation du chantier

L’implication communautaire est importante

La mobilisation communautaire est un outil précieux pour Memisa. Impliquer la communauté et les chefs de village dans nos projets dès le départ, c’est augmenter ses chances de succès sur le long-terme. En travaillant à nos côtés la population se sent concernée et investie dans le projet.  Cela permet également de créer une relation de confiance entre l’ONG et la communauté. Action d’Espoir, notre partenaire au Sud-Kivu, est une association leader dans la sensibilisation et l’implication de la communauté.

Etape n°3 : pose de la première pierre et suite des travaux

Pour le gros-œuvre, Memisa travaille avec des entreprises congolaises, dans le respect des procédures de marchés publics auxquelles nous sommes tenus.  Nous collaborons également avec un expert externe pour assurer le suivi du chantier et vérifier que les travaux sont réalisés dans les temps.

Pose de la première pierre au centre de santé de Cibumburio, Sud-Kivu

A Cibumbiro, nous construisons :

  • Le bâtiment principal du centre de santé
  • Des toilettes et douches pour le personnel et les patients
  • Un incinérateur pour le traitement des déchets médicaux
  • Une fosse à placenta

Etape n°4 : inauguration du centre de santé

Fin octobre 2024, le centre de santé flambant neuf est prêt à ouvrir ses portes. La population de Cibumbiro se presse pour fêter l’inauguration du bâtiment. Désormais, les femmes enceintes pourront accoucher dans des conditions dignes et sûres !

 

Nouveau bâtiment du centre de santé de Cibumbiro

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12 novembre 2024

Don et attestation fiscale : mode d’emploi

En Belgique, faire un don à une ONG peut donner droit à une attestation fiscale. Cette réduction d’impôts a pour but d’encourager le soutien du public à des causes sociales, humanitaires et environnementales. Certaines conditions doivent néanmoins être respectées pour être éligible à une réduction fiscale, notamment la nécessité de fournir votre numéro national. Découvrez ici tout ce qu’il faut savoir pour bénéficier d’une attestation fiscale.

Les attestations fiscales : de quoi s’agit-il ?

En Belgique, les dons faits à des organisations reconnues d’intérêt public, telles que les ONG, peuvent être déductibles d’impôts à hauteur de 45%. Pour bénéficier d’une attestation fiscale et bénéficier de la réduction d’impôts, le donateur doit respecter deux conditions principales :

 

  • Faire un don de minimum 40€

Le donateur doit faire un don d’au moins 40 € à une même organisation au cours d’une même année fiscale pour pouvoir bénéficier d’une attestation fiscale. Ce seuil de 40€ peut être atteint en 1 ou plusieurs versements.

Je fais un don à Memisa

 

  • Communiquer son numéro national

Depuis le 1er janvier 2024, le donateur doit fournir son numéro national à l’ONG pour profiter pleinement d’une attestation fiscale en Belgique.

Pour savoir auprès de quelles organisations il est possible d’obtenir une attestation fiscale, consultez la liste des institutions agréées sur le site du ministère de Finances.

Pourquoi dois-je communiquer mon numéro national pour bénéficier de l’attestation fiscale ?

Pour faciliter et sécuriser la gestion des attestations fiscales, les autorités belges exigent que les ONG collectent et enregistrent le numéro national de chaque donateur qui souhaite bénéficier de la déduction fiscale. Le numéro national est crucial pour plusieurs raisons :

  1. Identification du donateur : Le numéro national permet d’identifier de manière unique chaque donateur. Cela permet de réduire les erreurs administratives lors de l’émission des attestations fiscales.
  2. Transmission aux autorités fiscales : Les ONG doivent transmettre les informations des donateurs aux autorités fiscales belges, afin que celles-ci puissent valider les attestations fiscales. Le numéro au registre national garantit la traçabilité et l’exactitude des informations.
  3. Sécurité et prévention de la fraude : Grâce au registre national, les autorités fiscales peuvent s’assurer que chaque don déclaré correspond bien à un don réel, limitant ainsi les risques de fraudes.

Quelles sont les implications pour les donateurs ?

En pratique, si vous souhaitez bénéficier de l’avantage fiscal lié à votre don, il vous sera demandé de fournir votre numéro national lors de votre premier don ou dans le cadre d’une mise à jour de vos informations auprès de l’ONG. Ce processus est sécurisé et vos données sont protégées conformément aux lois belges sur la vie privée et la protection des données.

Sans ce numéro, il ne sera pas possible pour l’ONG de vous délivrer une attestation fiscale, et donc, de bénéficier de la déduction sur vos impôts.

Quelle est la limite du montant de la réduction d’impôt après un don déductible en Belgique ?

Suite à un don répondant aux conditions requises, vous bénéficiez d’une réduction d’impôts de 45% du montant versé et repris sur l’attestation de l’institution. Il existe néanmoins deux limites à respecter :
– Le montant total des dons ne peut pas dépasser plus de 10% de l’ensemble de vos revenus nets ;
– Le total des dons ne peut pas excéder 408.130(exercice d’imposition 2024 – revenus 2023)

À propos de l’attestation fiscale envoyée par Memisa

Memisa envoie chaque année en mars ou avril les attestations fiscales à ses donateurs et donatrices. Afin de bénéficier de votre réduction fiscale, mentionnez le montant des dons effectués l’année précédente et pour lesquels vous avez reçu une attestation fiscale dans le cadre X,A de votre déclaration d’impôts.
Vous ne devez pas joindre votre attestation à votre déclaration, mais vous devez la conserver et la tenir à disposition de l’administration en cas de contrôle fiscal.
Si vous désirez que le montant de votre attestation fiscale soit repris automatiquement sur Tax-on-Web, Memisa doit disposer de données exactes vous concernant. Pour compléter vos données, veuillez nous contacter par email via l’adresse [email protected].

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12 novembre 2024

Dépistage du diabète : un défi en RD du Congo

Aujourd’hui en RDC, 1,4 millions de personnes ont été diagnostiquées diabétiques par un professionnel de santé. Une goutte d’eau comparé au nombre de Congolais qui vivraient avec le diabète, sans le savoir. Sans diagnostic, et donc sans traitement, le diabète est un danger mortel pour des millions de personnes. Memisa agit pour que les malades soient dépistés à temps, puissent bénéficier d’un traitement, et apprennent à vivre avec cette maladie.

Le diabète : une maladie chronique en évolution sur le continent africain  

Chaque année, le nombre de personnes diabétiques sur le continent africain ne cesse d’augmenter. De 24 millions en 2021, il devrait atteindre 55 millions en 2045, selon l’OMS. Soit une augmentation de 129 % en seulement une vingtaine d’années [1] ! En RD du Congo, la prévalence du diabète se confirme. Selon Luc Kamanga, du Programme de lutte contre le diabète en RD du Congo, 7 à 10% de la population congolaise seraient diabétiques [2], la plupart sans même le savoir. Un pourcentage énorme ramené à la population totale du pays, peuplé de 110.000.000 d’habitants !

Le diabète de type 2 est le plus fréquent en RD du Congo

C’est le diabète de type 2 qui est le plus répandu au sein de la population congolaise. Ce diabète est associé à une mauvaise alimentation, au manque d’exercice physique ou à une prédisposition génétique. Il peut causer de graves lésions au cœur, aux yeux, aux reins ou aux nerfs [3].

Une nécessité : améliorer le dépistage de la maladie

Le diagnostic en temps et en heure permet d’éviter les pires effets du diabète sucré. Ce dépistage consiste à mesurer la glycémie grâce à une simple prise de sang. Pourtant, la majorité des patients diabétiques en RD du Congo s’ignore. En cause, le manque de matériel de dépistage dans les structures médicales, la pénurie de personnel médical formé au diagnostic et le manque de connaissance générale de la population sur le diabète.

Du matériel de dépistage du diabète et des prestataires formés

Memisa fournit dans plusieurs structures de santé de l’insuline, des seringues et des tests d’hémoglobine. Mais bien qu’indispensable, la disponibilité de matériel n’est pas suffisante. Il est aussi nécessaire de former le personnel médical et les techniciens de laboratoire au diagnostic et à la prise en charge du diabète. Chaque année, Memisa assure la formation ou le recyclage de dizaines de prestataires de soins en RD du Congo.

Test hémoglobine en RD du Congo pour le dépistage du diabète

Après le dépistage, apprendre à vivre avec le diabète

Le diabète est une maladie chronique. Les patients doivent apprendre à vivre avec elle au quotidien. Nouveau régime alimentaire, injections d’insuline, vérification de la glycémie à la maison, … Le diabète s’accompagne de nouvelles habitudes, et qui ne sont pas toujours faciles à adopter. Les prestataires de soins jouent ici un rôle très important pour accompagner les patients dans ce processus. Ils leur enseignent les gestes essentiels pour bien gérer la maladie. Ils veillent aussi à ce que chaque patient suive correctement son traitement. La formation adéquate du personnel médical est donc d’autant plus indispensable.

S’entraider entre patients diabétiques : les pairs-éducateurs

En parallèle de l’appui aux professionnels de santé, Memisa encadre également la formation de pairs éducateur. Ce sont des patients diabétiques « experts », qui sensibilisent et organisent des activités éducatives à destination d’autres patients. Car personne n’est mieux placé qu’un patient diabétique pour accompagner et rassurer un nouveau malade. Les pairs éducateurs viennent ainsi renforcer et compléter le travail des prestataires de santé.

***

Le diabète est une maladie en expansion en RD du Congo. Le principal danger pour les personnes diabétiques est d’ignorer de l’être. C’est pourquoi investir dans le dépistage du diabète est essentiel. Memisa facilite également l’accès aux traitements et accompagne les patients dans la gestion quotidienne de leur maladie, avec le soutien des professionnels de santé et des patients experts.

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Découvrez d’autres projets menés par Memisa en RD du Congo

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7 novembre 2024

Memisa s’engage pour l’humanité avec 11.11.11

Une société humaine semble évidente, mais ce n’est pas toujours la réalité. Certaines vies comptent plus que d’autres. Pour dénoncer cette injustice, la campagne 11.11.11 met cette année l’humanité au cœur de ses actions. Chez Memisa, cette valeur est essentielle. Toute personne malade mérite un traitement humain. Dans cet article, Elies, Norohaingo et Delfien partagent leur vision de l’humanité.

En tant qu’organisation partenaire de 11.11.11, la coupole flamande pour la solidarité internationale, Memisa soutient pleinement le message de leur campagne annuelle : « Défendre l’humanité, c’est défendre les gens. De vraies personnes, comme vous et moi. » Tout comme 11.11.11, Memisa s’engage pour les plus vulnérables. Nous luttons pour améliorer l’accès et la qualité des soins dans nos pays partenaires, avec une attention particulière aux jeunes enfants et aux femmes. Car l’accès aux soins est un droit fondamental. Personne ne devrait être laissé pour compte.

Chaque personne mérite des soins de qualité et un traitement humain. Pourtant, ce droit reste inaccessible dans de nombreux pays du Sud où nous sommes présents : RD du Congo, Bénin, Burundi, Guinée, Mauritanie et Inde. Dans ces pays, les systèmes de santé sont souvent hors de portée pour les personnes en situation de vulnérabilité, et les taux de mortalité maternelle et infantile y sont encore bien trop élevés. En Belgique aussi, l’accès aux soins n’est pas garanti pour tous.

1,3 milliard de personnes n’ont pas ou ont un accès limité aux soins de santé. Chaque jour, 830 femmes perdent la vie en raison d’une grossesse ou d’un accouchement. 99 % de ces décès surviennent dans des pays à faible ou moyen revenu. Ces chiffres sont inacceptables. C’est pourquoi, avec 11.11.11, nous luttons pour un monde plus juste. En tant qu’ONG médicale, Memisa s’engage en particulier contre la mortalité maternelle. Nous informons et mobilisons également la population belge pour qu’elle se joigne à notre cause.

Elies, Norohaingo et Delfien œuvrent chaque jour pour rendre les soins de santé accessibles et garantir un traitement digne aux plus vulnérables. Que ce soit dans un hôpital ou un centre de santé, partout dans le monde.

Elies Van Belle, directrice générale de Memisa, explique ce que signifie l’humanité pour l’organisation :

« Pour Memisa, l’humanité signifie que toute personne a droit aux soins de santé, sans distinction d’origine, de statut ou de moyens financiers. C’est le respect de la dignité de chacun, une solidarité qui dépasse les frontières. C’est aussi savoir regarder l’autre dans les yeux et reconnaître l’humain en chaque personne, aussi différente soit-elle. »

Elies Van Belle, directrice générale de Memisa

Norohaingo Andrianaivo, est cheffe de mission pour Memisa en RD Congo, à Kinshasa. Elle résume l’humanité en des termes simples : « Pour moi, l’humanité, c’est tout ce qui concerne les gens, leur environnement, et surtout leur bien-être physique et mental. »

Elle ajoute : « Je suis fière de faire partie de Memisa, car nous œuvrons pour l’humanité en facilitant l’accès à des soins de santé de qualité. Notre travail impacte la santé physique et mentale, tout en répondant au défi financier, un obstacle majeur pour tant de personnes. Nous intervenons même dans des zones de conflit. C’est ainsi que nous contribuons à une plus grande humanité avec Memisa

Norohaingo Andrianaivo cheffe de mission pour Memisa en RD du Congo

En 2004, Memisa a lancé en Belgique le réseau Hôpital pour Hôpital. Dans ce réseau, les hôpitaux belges s’engagent à sensibiliser leurs patients, visiteurs et personnel aux inégalités mondiales en matière d’accès aux soins de base et aux soins périnataux de qualité.

Delfien Steverlynck, sage-femme et infirmière pédiatrique à l’hôpital partenaire AZ Sint-Vincentius Deinze, partage sa vision de l’humanité : « Un monde plus humain, c’est un monde où chacun est considéré comme égal. Un monde où chacun peut répondre à ses besoins fondamentaux. Et au-delà de ces besoins essentiels, nous avons tous besoin d’un peu d’amour et d’affection, alors n’oublions pas d’y répondre aussi. »

Soutenez avec nous la campagne de 11.11.11!  Plus d’infos sur la campagne

 

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