style="background-image:url('https://memisa.be/wp-content/uploads/2024/07/3.png');"

30 juillet 2024

A l’hôpital de Pawa, les plus pauvres peuvent bénéficier de soins de santé… gratuitement !

L’hôpital de Pawa (RD du Congo), soutenu par Memisa et le Groupe Santé CHC , propose des soins gratuits pour les patients qui vivent dans la grande précarité. Ce système solidaire est financé par la vente de produits à la cafétéria de l’hôpital. En RD du Congo, il n’y a pas de système d’assurance santé et très peu de mutuelles. Par conséquent, les patients doivent assumer eux-mêmes l’intégralité de leurs frais médicaux. Malheureusement, les soins et les médicaments restent hors de portée pour les personnes les plus pauvres.

Guichet dans un hôpital en RD du Congo pour payer les consultations

Bénéficier de soins de santé quand on n’a pas les moyens financiers

En RD du Congo, l’Etat ne participe pas au remboursement des soins de santé. Les familles doivent prendre en charge l’intégralité des coûts liés aux soins. Les ménages réfléchissent donc mûrement avant de se rendre au centre de santé ou à l’hôpital. En effet, chaque visite médicale peut avoir des effets catastrophiques sur leur portefeuille. Quand les moyens financiers conditionnent l’accès aux soins, cela a des conséquences préjudiciables sur la santé, comme :

  • Le risque de référence tardive. Le malade hésite, et tarde à rencontrer un professionnel de santé. Il était peut-être possible de le prendre facilement en charge il y a quelques mois. Mais aujourd’hui, sa maladie a évolué. Les traitements sont désormais beaucoup plus lourds, voire inexistants.
  • Le recours à l’automédication. Outre les erreurs de dosage, le risque de l’automédication est lié à la qualité des médicaments. En effet, beaucoup de pharmacies privées vendent des contrefaçons. Les effets de ces médicaments ne sont pas garantis, et peuvent même être dangereux.

Pour un meilleur accès financier aux soins : Memisa prône la tarification forfaitaire

Pour que chacun ait accès à des soins de santé de qualité, sans obstacle financier, Memisa encourage le système de tarification forfaitaire au sein des structures sanitaires. Le coût des actes médicaux est connu à l’avance, par le patient et est affiché à l’entrée du centre de santé ou de l’hôpital. Cela permet aux familles d’éviter les surprises et de rassembler l’argent nécessaire pour payer les soins. La Zone de santé de Pawa utilise ce type de tarification dans tous les centres de santé ainsi qu’à l’hôpital.

Affichage des tarifs médicaux à l'hôpital de Pawa

Affichage des tarifs en vigueur à l’hôpital de Pawa

Malheureusement, des patients restent dans l’incapacité de payer leurs soins de santé, malgré la mise en place de ce système.

A Pawa, l’hôpital compte plus de 2 000 dollars de factures impayées par les patients en 2023. Dr. Blaise, le Directeur de l’hôpital, raconte : « Les malades insolvables nous laissent parfois symboliquement des biens comme une radio, une chaise. Ils sont désolés de ne pas pouvoir payer mais nous laissent un petit quelque chose. »

Offrir des soins de santé pour les plus pauvres : la cantine de Pawa

Pour offrir gratuitement des soins médicaux aux personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté, l’équipe hospitalière de Pawa a ouvert une cafétéria. L’hôpital reverse une partie des recettes issues de la vente de boissons fraîches dans la caisse de solidarité.

Avec l’appui de Memisa, l’hôpital a acheté un congélateur pour proposer de l’eau et des boissons réfrigérées à la vente. L’hôpital vend ces produits aux visiteurs, aux garde-malades et à la population des environs. Un tiers des recettes est utilisé pour payer les soins de santé des personnes les plus pauvres. Le reste est dédié au renouvellement des stocks et au salaire du personnel de la cafétaria.

 L'hôpital de Pawa en RD du Congo, développe des initiatives pour que les plus pauvre bénéficient de soins de santé

L’hôpital et la communauté ont travaillé main dans la main pour déterminer le profil des personnes qui peuvent peut bénéficier de la gratuité. Ensemble, ils ont identifié 3 profils. Il s’agit de :

  • Des anciens lépreux mutilés encore assez présents dans la région.
  • Des indigents identifiés dans la communauté avec le concours des autorités locales sur base de certains critères : les personnes âgées vivant seules, les orphelins démunis, certaines personnes avec un handicap physique ou mental vivant seul, etc. Chaque village a dressé sa propre liste et l’a remise à l’hôpital.
  • Les indigents « temporaires », identifiés à l’hôpital. Le plus souvent, les personnes dont l’hospitalisation dure plusieurs semaines ou mois, rencontrent des difficultés pour honorer le coût de leurs soins. Les comité de direction de l’hôpital discute au cas par cas de la situation des patients avant de leur accorder la gratuité des soins.

Entre janvier et mai 2024, ce projet a permis de prendre en charge 24 personnes en grande précarité, de manière totalement gratuite.

style="background-image:url('https://memisa.be/wp-content/uploads/2023/07/temoignage-JK2-Copie-scaled.jpg');"

1 août 2023

Les initiatives génératrices de revenu, bénéfiques pour la santé

Au Burundi, les femmes portent la responsabilité des soins de santé familiaux. Lorsqu’elles n’ont pas les moyens d’assumer les frais médicaux, c’est toute la famille qui en subit les conséquences. Pour que ces femmes bénéficient d’un revenu et puissent accéder, elles et leurs familles, aux soins de santé, Memisa encourage les initiatives génératrices de revenus.Groupement de femmes - IGR

Qu’est-ce qu’une initiative génératrice de revenu ?

Une initiative génératrice de revenu est une activité économique qui a pour objectif de générer des revenus réguliers à leurs initiatrices afin d’améliorer leurs conditions de vie. Activités de couture, commerce de légumes, exploitation de moulins à céréales, élevage… Les initiatives appuyées par Memisa dans les provinces de Muyinga et Muramvya sont très variées. Les femmes bénéficiaires font elles-mêmes des propositions de projets en fonction de leurs compétences et de leurs envies. Memisa finance le démarrage et/ou la poursuite de ces activités et la Croix Rouge du Burundi organise des formations en gestion pour renforcer les compétences gestionnaires de ces femmes.

Vente de légumes - AGR Burundi

 

« Je suis veuve et vis avec mes 4 enfants. Je devais parfois mendier pour pouvoir nourrir ma famille. Memisa nous a permis d’avoir un capital pour un petit commerce de vente de tomates, arachides et autres légumes. Aujourd’hui, mon affaire marche bien. Je vis bien et je suis capable de me procurer ainsi qu’à mes enfants tout ce dont nous avons besoin. Je suis maintenant affiliée à une mutuelle pour avoir accès aux soins de santé » Clémence (nom d’emprunt)

Des bénéfices multiples, aussi sur la santé

Lorsque nous aidons les femmes à développer leur petit élevage de chèvres et à vendre le fumier dans le voisinage, le bénéfice est double. Tout d’abord, générer un revenu grâce à la vente du fumier et ensuite, améliorer le rendement de leurs cultures et celles de la communauté grâce à l’utilisation de cet engrais naturel.

Les femmes peuvent utiliser les fonds dégagés par leurs activités pour financer les soins de santé du foyer : elles achètent une carte d’assistance médicale ou paient directement les consultations et les médicaments. 25% d’entre elles se sont même affiliées à une mutuelle de santé. Depuis le début du projet en 2020, Memisa a ainsi aidé 263 femmes et leurs familles à sortir de la précarité !

Répartition des mécanismes d’accès aux soins de santé des femmes autonomes suite au projet :

Mutuelles communautaires : 21%

Carte d’assistance médicale : 48%

Paiements directs : 31%

« Nous avons reçu de la part de Memisa des fonds pour construire une citerne d’eau. Avec d’autres femmes, nous entretenons la citerne, nous récoltons l’eau de pluie et nous la vendons pour un petit montant. Ces revenus sont remis dans des épargnes locales et des microcrédits et nous aident à faire vivre convenablement nos familles » , explique Venancie.

Vente d'eau - IGR Burundi

Pour Edouard  NKURUNZIZA et Confiance KANEZA de Memisa au Burundi, la réinsertion socioéconomique des femmes les plus pauvres est une piste de réduction des inégalités d’accès aux soins de santé du Burundi. Elle permet  aux ménages un accès autonome et équitable aux soins de santé de base et de qualité. Un encadrement social et communautaire est un bon apprentissage dans la gestion des revenus dans des actions bénéfiques à cet accès. 

 

Nous avons dédié un Memisa Info entier à ce sujet. Intéressé.e ? Découvrez-en davantage sur les IGR !

 

SOUTENEZ NOTRE PROJET

Je fais un don