Avis de recherche : un lieu sûr pour les femmes enceintes à l’est du Congo

07 / 12 / 2020

Mai 2020. Daniela, enceinte, ressent des douleurs et se rend vers le centre de santé de Laudja (province de l’Ituri, RD du Congo) pour accoucher. Mais le centre est fermé en raison de l’insécurité qui règne dans la région. Une infirmière survivante constate que le col de l’utérus de Daniela est fermé. Dès lors, le bébé ne pourra pas naître naturellement et elle lui conseille de se rendre à l’hôpital de Jiba (à 18 kilomètres). Une fois sur place, elle constate que l’hôpital a été abandonné, alors elle est conduite à l’hôpital de Linga, situé à 48 kilomètres de là. Mais ici aussi, les portes sont fermées. Dans une dernière tentative, elle tente de rejoindre l’hôpital de Rethy, à environ 83 kilomètres de son village. Mais en vain, Daniela n’arrive pas à se rendre à l’hôpital. Elle meurt en chemin…

« Un triste incident et malheureusement pas un cas isolé », dit le Dr Patrick, médecin-chef de la zone de Jiba, « notre région souffre de manière permanente de la violence, dans chaque village il y a des milices armées présentes (URDPC/CODECO). La situation est très instable et imprévisible. Des semaines de calme relatif peuvent passer, mais on ne sait jamais combien de temps cela va durer ».

Pénurie de médicaments et de vaccins

En raison de cette situation, les médicaments et les vaccins ne parviennent plus aux centres de santé depuis longtemps. Les principales victimes parmi les patients sont les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans et les personnes âgées. «La création d’un corridor humanitaire permettrait d’apporter de l’aide », déclare le Dr Patrick. « Des médicaments pourraient être livrés dans cette région, ce qui permettrait littéralement de sauver des vies. »

« Un peu avant mon accouchement, je suis allée à la maternité du centre de santé de Jiba. La déception et le choc ont été énormes quand je suis arrivée. Le centre était vide : pas de personnel ni de médicaments. L’affrontement entre l’armée et les groupes avait laissé des traces. Finalement, j’ai accouché dans la brousse. Je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance car, moi et mon bébé allons bien. »

Alice, 26 ans.

Violence à l’est du Congo

L’est du Congo souffre depuis des années d’une violence permanente. L’armée congolaise ne parvient pas à mettre fin aux actions brutales des groupes armés. Le conflit a plusieurs racines, notamment la lutte pour la propriété foncière entre les communautés Lendu et Hema. En outre, la pauvreté, les programmes politiques locaux divergents et les intérêts économiques jouent un rôle. Le International Crisis Group a calculé que 1.250 personnes ont perdu la vie dans ce conflit depuis 2017 et qu’un demi-million de personnes sont en fuite.

 

Aidez-nous à construire une maternité à Bawhere !

Dans cette province de l’Ituri, d’autres hôpitaux rencontrent les mêmes violences. L’hôpital de Lita a été détruit et tout le matériel et les médicaments volés. L’hôpital n’est donc plus en mesure d’accueillir les femmes enceintes pour leur accouchement. Afin que ces femmes trouvent un lieu sûr pour mettre au monde leur enfant et ce près de chez elles, la construction d’une nouvelle maternité et d’une salle d’opération au centre de santé de Bawhere est nécessaire. Les futures mamans seront alors accompagnées par du personnel compétent et les césariennes pourront y être pratiquées pour les femmes qui en ont besoin. Memisa fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les femmes enceintes afin qu’elles puissent accoucher dans les meilleures conditions possibles.

déduction fiscale sur les dons

Pour en savoir plus :

 

Déduction fiscale à partir de 40 euros par an
4 sacs de ciment
Kit de médicaments et matériel pour accouchement
Un set de tôle
5 tables d'accouchement

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