Alban Affossogbe, un technicien résistant au stress
« Quand j’arrive à dépanner un appareil pendant une opération, alors je suis heureux ! »
Alban est passionné par son métier. Au bloc opératoire, quand l’appareil d’anesthésie tombe en panne en début d’opération, c’est lui que l’on appelle en urgence. Mais quand il réussit à le réparer instantanément, il a l’impression d’avoir sauvé une vie et c’est ce qui le rend heureux.
Originaire du sud du pays, Alban est responsable du service maintenance de l’hôpital de Boko au centre du Bénin.
L’hôpital est alimenté de manière irrégulière par le réseau électrique national : il y a des coupures de courant chaque jour et parfois pendant plusieurs heures. Un groupe électrogène prend alors le relais pour le bloc opératoire mais quand le groupe tombe en panne… :
« Il y a quelques temps, une femme sur le point d’accoucher s’est présentée aux urgences. Les médecins le prennent en charge tout de suite pour une césarienne non programmée mais le groupe électrogène a des problèmes depuis la veille et cesse de fonctionner pendant l’opération. Il était 23h, ils m’ont appelé chez moi. Une fois arrivé à l’hôpital, j’ai tout essayé mais impossible de rallumer le groupe. Ils ont dû terminer l’opération à la lumière d’une lampe torche. »
Derrière ces situations, c’est le manque de pièces de rechange qui pose problème. Pour réparer le groupe, Alban a dû attendre plusieurs jours que les pièces arrivent de Cotonou. Pendant ce temps, l’hôpital vit au rythme des coupures électriques.
« Un moment que j’aime dans mon travail, c’est quand je suis face à un appareil et que je dois l’entretenir. C’est encore plus important que la réparation car c’est ce qui permet d’éviter les problèmes et offre une longue vie à l’appareil. »
C’est seul qu’Alban s’occupe de ce service. Un rôle capital au sein d’un hôpital mais aussi plus stressant qu’on ne pourrait imaginer.