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29 octobre 2024

A l’hôpital de Bokonzi, un service de pédiatrie flambant neuf !

Un nouveau service de pédiatrie a été inauguré à Bokonzi (RD du Congo), avec l’appui de Memisa. C’est une grande nouvelle pour les enfants malades, qui sont désormais soignés dans de meilleures conditions. Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien des donateurs de Memisa.  

1 famille et 1 infirmier devant l'hôpital de Bokonzi, RDC

Un service de pédiatrie trop petit

A l’hôpital de Bokonzi, au nord-ouest de la RD du Congo, le service de pédiatrie était trop petit pour accueillir tous les enfants malades. En raison du manque de place et de moyens, plusieurs enfants partageaient le même lit.

De plus, les médicaments étaient souvent en rupture de stock et le matériel médical essentiel manquait.

Cette situation empêchait les infirmiers de soigner correctement en charge leurs jeunes patients. De plus, la promiscuité entre malades et le manque de circulation de l’air favorisaient la propagation de certaines maladies.

Une initiative de l’hôpital, encouragée par Memisa

L’hôpital ne pouvait plus tolérer cette situation et s’est lancé dans la construction d’un nouveau pavillon de pédiatrie, plus spacieux.

Memisa, qui soutient la zone de Bokonzi depuis de nombreuses années, a voulu encourager cette belle initiative.

L’ONG belge a pu compter sur la générosité de ses donateurs pour aider l’hôpital à poursuivre et finaliser les travaux initiés. Une fois les fondations posées, Memisa est entrée en action. Nous avons contribué à la pose de la toiture et des faux-plafonds, aux travaux de menuiserie et de peinture. Nous avons également équipé le nouveau service avec des lits et des matelas pour le confort des petits patients.

Maman Asosa témoigne :

« Je suis venue à l’hôpital avec ma petite-fille qui est malade. C’est ma deuxième visite dans cet hôpital, et je vois que tout a changé ! Cette fois-ci, nous logeons dans de meilleures conditions. L’air est beaucoup moins chaud. Les enfants ont droit à sur un lit confortable. »

A côté de l’appui matériel, le renforcement des compétences du personnel de santé

Memisa s’est également engagée dans la formation continue du personnel de santé. A l’hôpital de Bokonzi, la gestion de la pharmacie posait un réel défi. Certains médicaments n’étaient pas commandés à temps. D’autres étaient achetés quantités excessives, entraînant des stocks de médicaments périmés. Pour pallier ce problème, 3 prestataires de l’hôpital de Bokonzi ont été formés pour mieux gérer les stocks de médicaments.

Memisa s’engage pour que chacun puisse accéder à des soins de santé de qualité, en particulier les enfants et les mamans. Faites un don pour permettre à Memisa de rénover d’autres services de pédiatrie et améliorer de cette façon la santé des enfants !

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15 octobre 2024

3 obstacles rencontrés par les femmes enceintes en RDC pour accoucher…et leurs solutions !

Toutes les heures, 3 femmes meurent en RDC de causes liées à leur grossesse ou à des complications durant l’accouchement [1]. Comment expliquer ce constat alarmant ? Découvrez 3 obstacles majeurs auxquels les femmes enceintes sont confrontées en RD du Congo, et qui mettent leur vie en danger.

femme assise sur un lit d'hôpital avec son bébé

1. Les femmes enceintes doivent parcourir plusieurs heures de route pour accoucher

2h30 de marche aller-retour, sur une route en terre, glissante et cahoteuse. Voilà l’effort réalisé par Rose* (prénom fictif) pour atteindre la maternité. Dans l’idéal, Rose devrait faire ce trajet 5 fois en 9mois : 4 fois pour des visites de contrôle, et une fois pour aller accoucher. Malheureusement, Rose n’a pas les moyens financiers pour voyager en moto et n’a pas d’autre solution que d’y aller à pied.

Le chemin qui sépare les patientes des établissements de soins est l’une des raisons qui explique le taux élevé de mortalité maternelle et infantile en RD du Congo. Les routes sont souvent en très mauvais état. Les transports d’urgence sont la plupart du temps inexistants.

Solution : Memisa livre des motos-ambulances dans les petites maternités rurales. Ces motos peuvent se faufiler partout, des petits sentiers de brousse aux grandes routes en terre battue. En cas d’urgence, la moto-ambulance peut faire rapidement le trajet entre un centre de santé et l’hôpital. Cela augmente les chances de survie des mamans et de leurs bébés.

*(prénom fictif)

2. Les accouchements coûtent cher pour les femmes

En RDC, le prix de l’accouchement varie entre 10 et 20 dollars pour un accouchement classique, et 150 dollars pour une césarienne [2]. Les mamans les plus pauvres ne peuvent pas se permettre de dépenser autant. Certaines prennent alors le risque d’accoucher à la maison, sans aucun accompagnement médical. En cas de complications, c’est un risque énorme pour leur vie.

femme sur table d'accouchement en RDC

Solution : Memisa encourage la solidarité entre les femmes enceintes. Dans certaines régions où nous travaillons, toutes les femmes enceintes contribuent à une caisse de solidarité, par un tout petit montant. Si une femme a besoin d’une césarienne, c’est ce fonds qui financera en partie les coûts de chirurgie. Cela permet d’alléger le poids de la césarienne dans les dépenses des ménages.

Depuis début 2024, le pays a lancé un programme de gratuité des accouchements à Kinshasa, avec l’objectif de s’étendre au reste du pays. Ce projet ambitieux se met petit à petit en place.

3. Les maternités ne sont pas accueillantes

Beaucoup de maternités en RDC sont en très mauvais état. Il n’y a pas de lit d’accouchement, pas de matelas, pas de douches ni de toilettes pour les femmes qui viennent d’accoucher…

infirmier devant centre de santé en terre, RD Congo

Les femmes sont également confrontées à une pénurie de personnel qualifié. En effet, beaucoup d’infirmiers et d’infirmières ne sont pas spécialisés dans les soins maternels et néonatals. L’accompagnement médical n’est pas toujours adapté et peut être rude et difficile à vivre pour les femmes enceintes.

Solution : Memisa rénove les maternités en mauvais état. Nous y apportons des lits, et fournissons le matériel médical de base comme des kits d’accouchement ou des échographes. Memisa accorde également une place très importante à la formation continue du personnel. Nous organisons régulièrement des formations auprès du staff médical en contact avec les femmes enceintes.

Ensemble, nous pouvons aider les femmes enceintes en RD du Congo à surmonter ces obstacles !

Vous pouvez y contribuer, même sans faire de don !

Je soutiens Memisa, sans faire de don

 

 

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10 octobre 2024

Santé mentale en RDC : « La société civile droit protéger les personnes en souffrance mentale. »

A Mangembo (RD du Congo), Memisa agit pour que les soins de santé mentale soient intégrés au système de santé local. Dr. Dierto Mputu est directeur ad-iterim du BDOM de Kisantu (Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales), notre partenaire à Mangembo. Il supervise un projet pilote pour l’intégration de la santé mentale dans l’offre de soins. A l’occasion d’une visite en Belgique, nous discutons avec lui de santé mentale en RD du Congo.

Dr. Dierto Mputu (à droite) est responsable de la mise en oeuvre du projet pour la santé mentale à Mangembo

Des conditions de vie difficiles qui nuisent à la santé mentale

La santé mentale est un véritable problème de santé publique en RD Congo. Pour Dr. Dierto, tout le monde a droit à la santé. Il est donc « de notre devoir » d’offrir des soins, aussi pour lutter contre les problèmes de santé mentale. « Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain. C’est ma conviction de les soutenir », déclare Dr. Dierto.

“Les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale méritent un traitement humain.”
Dr. Dierto Mputu

Beaucoup de Congolais sont confrontés au quotidien à des conditions de vie éprouvantes. Et cette dure réalité favorise l’apparition de problèmes de santé mentale en tous genres. « Le contexte dans lequel vivent les habitants de Mangembo a un impact sur leur santé mentale », explique Dierto. « La malnutrition, le chômage et d’autres sources constantes de stress, comme la guerre à l’Est du pays nuisent au bien-être mental de la population. ».  La santé mentale serait ainsi l’un des plus grands problèmes de santé du pays.

Santé mentale et stigmatisation en RD du Congo

En RD du Congo, les troubles mentaux sont tabous. Bien souvent, les problèmes mentaux ne sont pas considérés comme des problèmes de santé à part entière. « Malheureusement, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent confrontées à la discrimination, à la stigmatisation et à la violation de leurs droits humains », déclare Dierto. De nombreux malades sont ainsi livrés à eux-mêmes, sans soins.

Les services de santé mentale ne font pas partie du paquet de sons de santé en RDC

« En dehors de la capitale et des grandes villes, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante », explique Dierto. C’est le cas dans la zone de santé de Mangembo. « Dans cette région, il n’y a presque pas de service de santé mentale », déplore Dierto. « Les malades sont en fait déjà condamnés par le fait qu’il n’existe pas de soins pour eux ».

“En RD du Congo, l’offre de soins en matière de santé mentale est totalement inexistante.” Dr. Dierto Mputu

Pour améliorer l’offre de soins en santé mentale à Mangembo, Memisa travaille avec le BDOM de Kisantu. Quand on parle de santé mentale, il est important de collaborer main dans la main avec la société civile. « C’est à nous et à nos partenaires, comme Memisa, de défendre les intérêts des personnes vulnérables », souligne le directeur du BDOM de Kisantu.

Concrètement: comment intégrer les soins de santé mentale dans le système de santé?

Dans un premier temps, Memisa a écouté la communauté pour identifier les problèmes de santé prioritaires. Nous avons ainsi mené une enquête dans la zone de santé de Mangembo. « À Mangembo, nous avons constaté que la santé mentale était une problématique majeure. C’est le grand enseignement que nous avons retenu de notre analyse de terrain ».

Pour permettre l’intégration des soins de santé mentale dans le système de santé local, Memisa et le BDOM agissent à différents niveaux. :

  • Nous dispensons des formations en prise en charge des soins de santé mentale, auprès des infirmiers et des travailleurs communautaires. Ces-derniers sont chaque jour au contact avec des communautés. Ils jouent un rôle crucial dans la sensibilisation de la population rurale.
  • Nous fournissons des médicaments de qualité dans les structures médicales. « Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste », explique Dr. Dierto. Les travailleurs communautaires ont ici aussi un rôle important : ils doivent convaincre les habitants des zones rurales que ces médicaments peuvent les aider à se sentir mieux».

Il est important de mentionner que ce projet pilote d’’intégration de la santé mentale dans la prestation des soins de santé fait partie de la mission plus large de Memisa, qui est de renforcer le système de santé dans diverses zones de santé de la RD du Congo, telles que Mangembo.

“Sans médicaments, l’intégration de la santé mentale n’est pas réaliste. » Dr. Dierto Mputu

A Mangembo, les soins de santé mentale sont disponibles

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les acteurs et les gouvernements du monde entier à rendre les soins de santé mentale accessibles dans le cadre des soins primaires [1]. « C’est ce que nous faisons avec ce projet », explique Dierto. « L’objectif de ce projet est de rapprocher les soins de la communauté. »

Actuellement, les soins de santé mentale sont déjà intégrés dans 6 des 10 centres de santé de Mangembo, ainsi qu’à l’hôpital de Mangembo. D’ici 2025 et 2026, l’objectif est de couvrir tous les centres de santé de la zone. « Et si, à la fin du programme, nous constatons que les résultats sont bons, nous pourrons envisager de reproduire cette approche dans d’autres zones de santé », conclut M. Dierto.

Soutenez Memisa dans l’intégration des soins de santé mentale en République démocratique du Congo. Faites un don à Memisa, et aidez-nous à offrir des soins de santé mentale aux plus vulnérables dans plus de centres de santé.

Nous travaillons également sur cette question importante dans d’autres pays. Découvrez comment nous nous attaquons aux problèmes de santé mentale en Guinée: https://memisa.be/fr/pays/guinee/ 

 

 

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