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13 août 2024

Au Burundi, la digitalisation des données de santé rapproche les patients et les structures médicales

Dans les régions rurales du Burundi, les soins de qualité ne sont pas toujours disponibles, en raison de l’absence de certaines nouvelles technologies. A Muyinga, Memisa soutient un projet de digitalisation des données de santé à l’échelle communautaire. Grâce à l’application OPEN CARE NET, les travailleurs communautaires pourront améliorer la qualité des soins et mieux répondre aux besoins de la population.

 

Des données médicales encore enregistrées sur papier

Au Burundi, Memisa soutient les systèmes de santé pour que les soins soient accessibles pour toutes et tous. Les nouvelles technologies et autres applications numériques sont aujourd’hui d’une aide incontournable pour atteindre cet objectif. Dans la plupart des zones rurales au Burundi, cette technologie fait malheureusement défaut.

 L’e-santé (ou santé numérique) est « l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) au profit de la santé. L’e-santé favorise la santé publique et les soins de santé primaire en améliorant, par exemple, la surveillance de maladies, la collecte et l’analyse des données relatives aux soins de santé primaires, le soutien aux agents de santé communautaires, la gestion des patients, etc. » (OMS).

A Gashoho, dans la province de Muyinga, les dossiers médicaux des malades n’existent qu’en version papier. Les données de santé des patients sont mal encodées. Elles sont incomplètes ou incorrectes et ne peuvent être à la base d’une prise en charge médicale de qualité. De plus, les informations des patients soignés à domicile sont difficiles à partager avec les centres de santé.  Cela complique le suivi des dossiers médicaux, ce qui est un véritable risque pour les patients.

 

Les dossiers médicaux sur papier sont rarement fiables

« La saisie manuelle des rapports de patients sur papier prend beaucoup de temps et d’énergie aux agents communautaires. Et ce n’est pas fini, car ensuite ils doivent parcourir des kilomètres jusqu’au centre de santé pour remettre leur rapport ». Dr Eric Nkunzimana, directeur médical dans la province de Muyinga.

La digitalisation des données de santé est cruciale pour les travailleurs communautaires

A Gashoho, 170 travailleurs communautaires (rattachés à 16 zones de santé) réalisent des visites à domiciles auprès des patients. Dans les régions rurales, ces hommes et ces femmes jouent un rôle clé dans la surveillance épidémiologique, la sensibilisation du public sur des thématiques de santé et dans la prévention des maladies les plus courantes, comme la malaria, la diarrhée et la pneumonie. Ce travail essentiel, ils et elles ne peuvent le réaliser parfaitement, tant que les données médicales sont encore conservées sur papier. En effet, avec le papier, certaines données se perdent, tandis que les données disponibles sont souvent peu fiables. Et puis, ces formalités administratives prennent également beaucoup de temps et d’énergie aux travailleurs communautaires.

Pour remédier à cette situation, l’application OPEN CARE NET a été développée par l’entreprise burundaise « Interconnecting Burundi ». Memisa soutient le déploiement de cette application qui facilite le transfert d’informations rapide et génère des rapports sur les patients pris en charge. Un outil numérique innovant qui permet réellement d’améliorer et de rendre plus fiable le suivi des dossiers des patients.

(Photo: l’application OPEN CARE NET)

Grâce à la digitalisation, les travailleurs communautaires ont plus de temps pour prendre soin des patients

L’application assure la disponibilité de tous les dossiers médicaux sous forme numérique. Les données de santé sont collectées, analysées et com­muniquées plus facilement au système sanitaire central. Cela permet aux prestataires de soins d’offrir des soins adaptés à chacun de leurs patients.  De plus, la vie privée des patients est mieux protégée.

Les travailleurs communautaires réduisent également leur charge de travail administratif. Ils n’ont plus besoin de tout noter sur papier ni de se déplacer inutilement jusqu’au centre de santé pour communiquer leurs rapport. Le temps gagné leur permet de passer plus de temps auprès des patients.

Quelques avantages de la digitalisation sur la santé

La numérisation des données de santé apporte de nombreux bénéfices de santé aux habitants de Gashoho :

  • Les raisons de la prise en charge et les soins apportés sont enregistrés de manière fiable et sont connus.
  • Le personnel des centres de santé connaît ces informations, sans qu’un déplacement physique de la part du travailleur communautaire soit nécessaire.
  • La qualité et la fiabilité des données s’améliorent par rapport au papier. Les dossiers médicaux sur papier sont souvent incomplets, peu fiables. Il arrive aussi qu’ils se perdent dans la masse de documents.
  • Les épidémies et les urgences sanitaires peuvent être plus rapidement détectées.
  • On dispose d’une meilleure vue d’ensemble des besoins sanitaires de la population locale. C’est essentiel pour un bon accès aux soins de santé.
  • Les agents communautaires perdent moins de temps dans l’encodage papier des données. Ils peuvent se concentrer sur leur prestation de service, et offrir un traitement plus humain. 

 

 

 

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5 août 2024

En Guinée, Memisa lutte contre les violences basées sur le genre

La lutte contre les violences basées sur le genre a connu de nombreux succès l’année dernière grâce à notre programme « Accès aux soins pour les plus vulnérables en Guinée ». Memisa soutient activement l’ONG locale F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée) pour prévenir les violences basées sur le genre et offrir un soutien psychologique essentiel aux victimes. Découvrez comment ces initiatives améliorent la vie des plus vulnérables en Guinée.

 

Les victimes de violences basées sur le genre ont droit à un soutien psychologique de qualité

En Guinée, les violences basées sur le genre sont omniprésentes et sont un véritable problème de santé publique. Les mutilations génitales féminines en sont l’exemple le plus courante. Les survivantes de violences sexuelles développent couramment des troubles anxieux, sont sujettes à la dépression et au stress post-traumatique. Il est essentiel qu’elles reçoivent le soutien psychologique adéquat.

Pour Memisa, les violences basées sur le genre représentent, au même titre que la santé mentale, un axe d’intervention prioritaire en Guinée. Nous appuyons nos partenaires locaux, notamment en formant des sages-femmes à la prise en charge psychologique et médicale des survivantes. Nous soutenons également les victimes et leur offrons un soutien psychosocial, médical et juridique.

Dans la préfecture de Télimélé, à l’ouest de la Guinée, Memisa soutient l’ONG locale F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée), spécialisée dans les violences basées sur le genre. L’organisation existe grâce à ses bénévoles. F2DHG apporte de l’aide et du soutien psychosocial aux les survivantes de violences basées sur le genre. Par exemple, les bénévoles veillent à ce qu’en cas de viol, l’auteur soit poursuivi et que la victime reçoive l’aide nécessaire.

Des actions concrètes pour des résultats tangibles

Memisa et ses partenaires locaux F2DHG (Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée) et FMG (Fraternité Médicale Guinée) ont développé le programme « Accès aux soins pour les plus vulnérables en Guinée ». Nous avons mis en place un plan d’action pour lutter contre les violences basées sur le genre et améliorer la prise en charge des victimes. Entre mai 2023 et avril 2024, des « agents de changement » ont ainsi sillonné la commune urbaine de Télimélé et les municipalités rurales de Tarihoye et Sarékaly.

Les agents de changement joue un rôle important pour la sensibilisation des communautés aux violences basées sur le genre

Les principaux objectifs de ce programme étaient de réduire le nombre de victimes de violences basées sur le genre à Télimélé, de les impliquer dans la lutte contre les violences basées sur le genre au sein de leur communauté, et d’offrir un soutien psychologique et financier aux survivantes.  Ces objectifs en tête, F2DHG et FMG ont réalisé les activités suivantes à Télimélé, Tarihoye et Sarékaly, avec le soutien de Memisa :

• Sessions d’apprentissage

Dans la commune urbaine de Télimélé et dans les communes rurales de Tarihoye et Sarékaly, 19 séances éducatives ont été organisées dans des écoles, des ateliers de couture ou à domicile. Les thèmes abordés étaient variés : violences faites aux femmes, mariages d’enfants et mariages forcés, viol, planification familiale, mutilations génitales féminins, violence domestique,… Au total, 263 personnes ont été sensibilisées, dont 163 filles et femmes.

• Groupes de parole 

A Sarékaly 24 groupes de parole ont été organisés. 388 femmes et filles ont pu y discuter librement de violences basées sur le genre.  Le viol n’est malheureusement pas toujours considéré comme un acte criminel. C’est pourquoi il est primordial de sensibiliser la population sur la gravité des violences basées sur le genre, aussi pour rompre les déséquilibres de pouvoir entre hommes et femmes. Organiser des groupes de parole permet ainsi de lever le tabou sur les violences sexuelles.

La sensibilisation est d’ailleurs le fil conducteur de notre programme.

Le dialogue entre différentes générations est essentiel pour rompre le tabou des violences sexuelles.

Au sein des groupes de parole, les participants sont invités à signaler les cas de viol sur mineurs. Les victimes peuvent ensuite être orientées vers des services de soutien psychologique professionnel. Une jeune femme victime de violence domestique, et qui souhaite rester anonyme, témoigne :

« Lorsque mon mari a voulu m’épouser, il m’a promis que je pourrais poursuivre mes études. Malheureusement, il a refusé de tenir cette promesse après le mariage. J’ai alors fui Conakry et je suis arrivée à Télimélé. J’étais déjà enceinte de son enfant. Mon bébé a maintenant 6 à 7 mois, et mon mari ne prend aucune responsabilité. »

• Dialogue intergénérationnel

Pour briser le tabou autour des violences basées sur le genre, il est également essentiel d’encourager le dialogue entre les générations, des jeunes adolescents aux anciens directeurs d’école. Au total, 14 dialogues intergénérationnels ont été facilités par les « agents de changement » sur des sujets liés aux violences basées sur le genre. 395 personnes ont été touchées, dont 231 filles et femmes.

• Visites à domicile 

Les visites à domicile jouent un rôle crucial dans l’assistance et la sensibilisation autour des violences basées sur le genre. Au cours du programme, 16 visites ont été effectuées. Les victimes et leurs familles expriment une profonde gratitude envers Memisa, FMG et F2DHG pour le soutien psychosocial et financier reçu. Elles témoignent de leur détermination à continuer la lutte contre les violences basées sur le genre.

Les violences basées sur le genre sont un problème de santé publique en Guinée

En 2023, nous avons sensibilisé des centaines de personnes en Guinée à propos des violences basées sur le genre, grâce à notre partenariat avec F2DHG et FMG. Les activités se sont déroulées dans de bonnes conditions et ont porté leurs fruits. Au total, Memisa a pu venir en aide à 1083 personnes, dont 819 femmes.

Après une année couronnée de succès, nous réaffirmons notre engagement à poursuivre ces activités et à maintenir nos partenariats pour le bien-être des survivantes de violences basées sur le genre.

Pour poursuivre la lutte contre les violences basées sur le genre en Guinée, des ressources et du matériel sont nécessaires. Nous comptons sur le soutien de nos donateurs et sympathisants. Pour garantir la continuité du projet soutenu par Memisa avec F2DHG et FMG, nous avons besoin :

De fonds pour payer la prime mensuelle des agents de changement. Ils sont des acteurs clé dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

De fonds pour couvrir les frais hospitaliers des filles victimes de violences sexuelles

De vêtements de pluie pour les agents de changement, afin qu’ils puissent affronter les intempéries pendant la saison des pluies.

De vêtements de travail pour les agents de changement, afin d’améliorer leur visibilité. De vêtements de travail pour les agents de changements, afin d’améliorer leur visibilité. 

Faites un don à Memisa et soutenez ainsi les femmes victimes de violences basées sur le genre !

 

 

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