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30 août 2023

Garde-malades en RD du Congo : un accompagnement fondamental

La présence d’un proche à l’hôpital, aux côtés des patients hospitalisés est très précieuse. En RD du Congo et dans d’autres pays d’Afrique, en plus d’apporter un soutien affectif crucial, les accompagnant.e.s (aussi appelé.e.s garde-malades) sont responsables du confort de leur proche à l’hôpital. Ils s’assurent que le patient soit nourri, lavé et ne manque de rien.

Les rôles des accompagnants

Une présence réconfortante, une oreille attentive … Les accompagnants sont tout cela et bien plus encore !
Les accompagnants jouent un rôle important en fournissant un soutien émotionnel à la personne hospitalisée. Partager l’expérience de l’hospitalisation avec un proche peut aider à réduire son anxiété et son stress, car il sait qu’il n’est pas seul pendant son séjour à l’hôpital.

Par ailleurs, les accompagnants peuvent également aider à faciliter la communication entre le patient, les médecins et les infirmières. Ils peuvent poser des questions sur le traitement, les procédures médicales et les médicaments.

Dans certaines circonstances, un patient hospitalisé peut avoir besoin d’aide pour les activités quotidiennes telles que se lever, se déplacer, manger, etc. L’accompagnant peut apporter son aide dans ces domaines si nécessaire.

Comment l’accueil des accompagnants est organisé dans les hôpitaux

Beaucoup d’hôpitaux en Belgique autorisent la présence permanente d’un parent dans la chambre d’un patient hospitalisé (souvent moyennant un coût supplémentaire), surtout dans les cas d’hospitalisation en pédiatrie.

Il est également possible de loger à ses propres frais dans des hôtels ou gîtes privés situés aux abords de l’hôpital. Mais la plupart du temps, les familles des personnes hospitalisées font de nombreux allers-retours de leur domicile vers l’hôpital pour visiter leur proche. Ces déplacements sont longs et coûteux.

Il existe toutefois des alternatives sous forme de maisons d’accueil, mais ce type de service reste encore trop limité !

Accompagner et prendre soin en RDC

En RDC, la présence d’accompagnants est d’autant plus cruciale, car, outre le soutien émotionnel, les « garde-malades » assurent l’alimentation du patient et lui prodiguent les soins d’hygiène élémentaire.

En effet, les hôpitaux ruraux de RDC, ne proposent actuellement pas de service interne de restauration ni de toilette. Chaque patient arrive donc à l’hôpital accompagné d’une ou deux personnes qui se chargent de lui préparer les repas durant le temps de son hospitalisation.

Des cuisines improvisées s’installent dans la cour de l’hôpital où les feux crépitent tout au long de la journée pour préparer les repas et faire bouillir l’eau. Les garde-malades (majoritairement des femmes) font également la lessive ainsi que la toilette du patient. Pour réaliser toutes ces tâches, elles se rendent plusieurs fois par jour à la source la plus proche, parfois située à plusieurs kilomètres – lorsque l’hôpital n’est pas approvisionné en eau potable.

 

« Je suis ici à l’hôpital, car je suis venue accompagner ma maman qui est atteinte de cardiopathie. Je suis ce que l’on appelle « garde-malade » pour elle, c’est-à-dire que durant son séjour en hospitalisation, je lui fais à manger ici, dans la cour de l’hôpital, j’assure son hygiène corporelle tous les jours, je fais sa lessive, etc. C’est moi également qui me charge des formalités administratives et qui vais chercher ses médicaments. Cela fait maintenant un mois que nous sommes ici toutes les deux. »

Rose, Hôpital Général de Référence de Pawa

Très peu d’infrastructures sont développées pour accueillir dignement ces accompagnantes. Pas de bâtiment, de cuisine, de toilettes spécifiques, ni de chambres. Bien souvent, les patients partagent leur lit avec leur proche pour la nuit.

 

Des projets tels que la construction de forages dans l’enceinte de l’hôpital, la réhabilitation de locaux et l’électrification des bâtiments bénéficient à la fois au personnel de santé, aux patients et à leurs accompagnants.  

Découvrez quelques projets menés par Memisa en RD du Congo dans notre rapport annuel : https://memisa.be/fr/rapportannuel/  

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16 août 2023

L’importance de la consultation prénatale pour les femmes en RD du Congo

En RD du Congo, le taux de mortalité maternelle est élevé. En moyenne, 547 mamans perdent la vie pour 100.000 naissances vivantes1, c’est-à-dire 80 fois plus qu’en Belgique2! Les consultations prénatales permettent aux femmes enceintes d’être suivies tout au long de leur grossesse. Grâce au suivi médical, les complications peuvent être évitées et des vies sauvées !

Visite de contrôle, consultation prénatale RD du Congo

Les consultations prénatales : des consultations d’une importance primordiale

Les consultations prénatales (CPN) sont un ensemble de soins prodigués aux futures mamans durant leur grossesse. Tant en Belgique qu’en RD du Congo, ces séances sont l’occasion de réaliser une multitude d’examens (prise de sang, analyse d’urine…), pour vérifier que le bébé se développe bien Et que la maman se porte bien et est en bonne santé. Ces soins permettent de réduire considérablement les risques liés à la grossesse et à l’accouchement. Ces risques sont divers : fausses couches, grossesses prématurées ou problèmes de croissance du fœtus.

Un ensemble de soins tout au long de la grossesse 

Le ministère de la Santé en RD du Congo recommande aux femmes enceintes de suivre quatre consultations tout au long de la grossesse (aux 1er et 2e trimestres ainsi que 2 séances au 3e trimestre). Les cas de grossesses à risque détectés nécessitent des visites additionnelles.

2 femmes enceintes en visite pour une consultation prénatale, RD du Congo

Il est important que les femmes se rendent au centre de santé dès le début de leur grossesse. Une infirmière, un infirmier ou une accoucheuse les y accueillent et discutent avec la future mère de sa grossesse. Le ou la prestataire de soins essaie d’identifier avec elle la date probable d’accouchement. Il dépiste et traite les maladies qui influencent l’évolution de la grossesse (diabète, hypertension artérielle, infections sexuellement transmissibles…). Il détecte également les signes de complications potentielles et planifie avec la famille l’accouchement à l’hôpital pour les grossesses à risque.

Des consultations en groupe : les causeries éducatives

Dans le cadre de la CPN, l’infirmier.e organise également des séances de groupes (nommées « causeries éducatives ») sur des thèmes spécifiques. Le conseiller médical y prodigue des conseils sanitaires et nutritionnels, sur les aliments à privilégier durant la grossesse et sur les risques liés à la consommation d’une eau impropre. Les futures mamans ressortent du centre de santé avec une moustiquaire imprégnée d’insecticide pour se protéger des moustiques pendant la nuit. Le paludisme chez la femme enceinte entraîne en effet des conséquences très graves aussi bien pour la mère que le nouveau-né.

consultation prénatale en groupe dans un centre de santé, Sud-Ubangi (RD du Congo)

Le rôle des papas dans les consultations prénatales

Il est primordial d’impliquer toute la famille pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant. Aussi, les hommes sont encouragés à se rendre au centre de santé pour accompagner leur partenaire lors des séances de CPN. C’est ce que l’on appelle la CPN papas.

Les messages adressés aux conjoints portent sur l’importance du dépistage VIH/SIDA, de l’espacement des naissances, de la bonne alimentation des femmes enceintes, etc.

Faites un don à Memisa et offrez des consultations prénatales aux femmes enceintes

En faisant un don à Memisa, vous permettez à des milliers de femmes en RD du Congo, mais aussi dans d’autres régions du monde, de bénéficier de 4 consultations médicales durant leur grossesse.

Pourquoi faire un don à Memisa ?

 


[1] https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SH.STA.MMRT

[2] https://statbel.fgov.be/fr/themes/population/mortalite-et-esperance-de-vie/mortalite-maternelle

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1 août 2023

Les initiatives génératrices de revenu, bénéfiques pour la santé

Au Burundi, les femmes portent la responsabilité des soins de santé familiaux. Lorsqu’elles n’ont pas les moyens d’assumer les frais médicaux, c’est toute la famille qui en subit les conséquences. Pour que ces femmes bénéficient d’un revenu et puissent accéder, elles et leurs familles, aux soins de santé, Memisa encourage les initiatives génératrices de revenus.Groupement de femmes - IGR

Qu’est-ce qu’une initiative génératrice de revenu ?

Une initiative génératrice de revenu est une activité économique qui a pour objectif de générer des revenus réguliers à leurs initiatrices afin d’améliorer leurs conditions de vie. Activités de couture, commerce de légumes, exploitation de moulins à céréales, élevage… Les initiatives appuyées par Memisa dans les provinces de Muyinga et Muramvya sont très variées. Les femmes bénéficiaires font elles-mêmes des propositions de projets en fonction de leurs compétences et de leurs envies. Memisa finance le démarrage et/ou la poursuite de ces activités et la Croix Rouge du Burundi organise des formations en gestion pour renforcer les compétences gestionnaires de ces femmes.

Vente de légumes - AGR Burundi

 

« Je suis veuve et vis avec mes 4 enfants. Je devais parfois mendier pour pouvoir nourrir ma famille. Memisa nous a permis d’avoir un capital pour un petit commerce de vente de tomates, arachides et autres légumes. Aujourd’hui, mon affaire marche bien. Je vis bien et je suis capable de me procurer ainsi qu’à mes enfants tout ce dont nous avons besoin. Je suis maintenant affiliée à une mutuelle pour avoir accès aux soins de santé » Clémence (nom d’emprunt)

Des bénéfices multiples, aussi sur la santé

Lorsque nous aidons les femmes à développer leur petit élevage de chèvres et à vendre le fumier dans le voisinage, le bénéfice est double. Tout d’abord, générer un revenu grâce à la vente du fumier et ensuite, améliorer le rendement de leurs cultures et celles de la communauté grâce à l’utilisation de cet engrais naturel.

Les femmes peuvent utiliser les fonds dégagés par leurs activités pour financer les soins de santé du foyer : elles achètent une carte d’assistance médicale ou paient directement les consultations et les médicaments. 25% d’entre elles se sont même affiliées à une mutuelle de santé. Depuis le début du projet en 2020, Memisa a ainsi aidé 263 femmes et leurs familles à sortir de la précarité !

Répartition des mécanismes d’accès aux soins de santé des femmes autonomes suite au projet :

Mutuelles communautaires : 21%

Carte d’assistance médicale : 48%

Paiements directs : 31%

« Nous avons reçu de la part de Memisa des fonds pour construire une citerne d’eau. Avec d’autres femmes, nous entretenons la citerne, nous récoltons l’eau de pluie et nous la vendons pour un petit montant. Ces revenus sont remis dans des épargnes locales et des microcrédits et nous aident à faire vivre convenablement nos familles » , explique Venancie.

Vente d'eau - IGR Burundi

Pour Edouard  NKURUNZIZA et Confiance KANEZA de Memisa au Burundi, la réinsertion socioéconomique des femmes les plus pauvres est une piste de réduction des inégalités d’accès aux soins de santé du Burundi. Elle permet  aux ménages un accès autonome et équitable aux soins de santé de base et de qualité. Un encadrement social et communautaire est un bon apprentissage dans la gestion des revenus dans des actions bénéfiques à cet accès. 

 

Nous avons dédié un Memisa Info entier à ce sujet. Intéressé.e ? Découvrez-en davantage sur les IGR !

 

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