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17 juillet 2023

Du personnel médical formé pour des soins de santé de qualité

Du matériel médical adapté, des médicaments, des centres de santé accueillants, de l’eau potable,… Tout ces éléments contribuent à l’amélioration de la qualité des soins mais ne sont pas suffisants.  Comment garantir que le matériel soit bien utilisé ? Que les médicaments soient correctement prescrits ? Que les diagnostics posés soient précis ? La présence de prestataires de santé qualifiés est ainsi essentielle pour améliorer la qualité des soins. C’est pourquoi Memisa appuie le renforcement de compétences du personnel médical à travers des formations, dans tous les pays dans lesquels nous sommes actifs.

Que fait Memisa pour la formation du personnel ?

En 2022, nous avons financé la formation du personnel de santé sur diverses thématiques. Par exemple :

  • En Mauritanie, 32 sages-femmes ont reçu une formation sur les soins obstétricaux et néonataux d’urgence.
  • Au Burundi, nous avons formé plus de 1.500 professionnel.le.s de la santé en prise en charge de la santé mentale.
  • En Inde, notre partenaire WBVHA a organisé des formations pour renforcer les compétences des organisations locales sur des thèmes divers : grossesse chez les adolescentes, santé de la reproduction, maladies non transmissibles,… Au total, 7.022 participants ont suivi une formation. 
  • En RD du Congo, des médecins et infirmiers de l’hôpital de Bunia (Province de l’Ituri) ont été formés à la prévention et au traitement médico-chirurgical des fistules.  

Retrouvez d’autres chiffres liés à nos réalisations de 2022 dans notre Memisa Info « 2022, en bref »

Des formateurs et formatrices motivés

En RD du Congo, les stages financés par Memisa se déroulent le plus souvent à Kisantu ou à Kinshasa. Nous y collaborons avec 2 hôpitaux reconnus pour la qualité de leurs formations : l’hôpital Saint-Joseph de Kinshasa et l’hôpital Saint-Luc de Kisantu. Les médecins et infirmiers des zones rurales où Memisa est active s’y rendent pour quelques mois. Ils y sont formés sur des thématiques diverses telles que l’échographie, l’ophtalmologie, la radiologie ou l’anesthésie.

Les formateurs et les formatrices apportent énormément à leurs stagiaires. Jacques Kutiwo est chef du service d’ophtalmologie à l’Hôpital Saint-Joseph (Kinshasa). Il a eu l’occasion de former des prestataires de zones de santé soutenues par Memisa et témoigne :

« Dans ma carrière, j’ai formé plus de 300 personnes en ophtalmologie ! Il y a 20 ans, comme il y avait peu de prestataires qualifiés en ophtalmologie, la population n’était pas traitée à temps. On recevait à l’hôpital des malades qui étaient déjà à des stades très avancés. Il était difficile de les soigner. Les formations que l’on organise à Kinshasa ont permis à plusieurs milliers de patients d’accéder beaucoup plus tôt à un personnel qualifié en ce qui concerne les soins oculaires. Et ça, c’est une grande fierté pour nous, les formateurs »

Un stage en échographie pour l’hôpital de Bokonzi

En 2023, Memisa a commandé un appareil d’échographie pour l’hôpital de Bokonzi (Nord-ouest de la RDC, dans la région de Gemena). Pour que cet appareil soit utilisé de façon optimale, il est primordial de former un membre du personnel de l’hôpital au maniement de l’appareil. L’accoucheuse Niclette se rendra cette année à Kisantu afin d’y suivre une formation de 3 mois en échographie. Grâce à cette formation, le suivi des grossesses sera de meilleure qualité. L’hôpital de Bokonzi attend au moins 10.000 femmes enceintes en consultation par année ainsi que 200 cas en urgences chirurgicales pour qui le recours à une échographie serait vitale. La formation d’une seule personne impacte ainsi positivement plusieurs centaines de patients !

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10 juillet 2023

A Katako Kombe, un grand projet pour 9 centres de santé

La disponibilité d’électricité dans les centres de santé et les hôpitaux est une priorité en RD du Congo, et en particulier dans la zone de santé de Katako Kombe.

Si vous vous rendez dans un centre de santé de Katako après la nuit tombée, vous rencontrerez des infirmiers, au chevet des patients, en train de travailler à l’aide de lampes torches ou de lampes à huile. « Lorsqu’une femme enceinte arrive en pleine nuit, suite à une hémorragie, nous utilisons des lampes traditionnelles qui fonctionnent avec de l’huile de palme et un coton naturel. Ce qui n’est vraiment pas idéal. » raconte Lambert Otaka Lohota, Infimier titulaire au centre de santé de Mende.

La solution la plus durable pour que les structures disposent d’électricité est d’y installer des panneaux solaires. Memisa a initié un grand projet pour équiper 9 centres de santé. Au final, ce sont plus de 83.000 patients potentiels qui seront impactés.

Une batterie solaire pour l’Hôpital Général de Katako Kombe

L’Hôpital de Katako Kombe, lui, fonctionne avec de l’énergie solaire depuis 2016. Cependant, depuis 2022, les batteries ne fonctionnent plus et ne permettent plus d’utiliser le courant la nuit. Quand des urgences de nuit nécessitent l’utilisation d’appareils électriques (radiographie, échographe, etc.), il faut solliciter l’ancien générateur. En plus d’être très polluant, le générateur représente un coût très élevé pour l’hôpital, le prix du carburant dépassant aujourd’hui les trois dollars par litre. Lorsque le carburant vient à manquer, les patients ne peuvent parfois pas être prises en charge.

De nouvelles batteries sont donc nécessaires pour que l’hôpital puisse disposer d’électricité en continu.
« L’année passée, nous avons eu 145 césariennes, principalement pendant la nuit. En cas d’accouchement par césarienne, nous avons besoin de lumière et d’oxygène pour la maman et le bébé. Malheureusement, les batteries ne fonctionnent plus, ce qui complique les conditions d’accueil et de soins des patients. » Pius Omole Wonga, chirurgien à l’HGR de Katako-Kombe.

Des vélos pour faciliter les transports du personnel soignant

En plus de l’achat de panneaux et de batteries, Memisa a pour objectif de doter les centres de santé en vélos. Chaque mois en effet, les infirmiers-ières des centres de santé doivent se rendre au Bureau central de la Zone de santé pour partager les données mensuelles du centre [nombre de consultations prénatales, accouchements, décès et causes, etc.] et réapprovisionner le stock de médicaments et de vaccins. Actuellement, nombreuses sont les infrastructures qui n’ont pas de vélo à disposition, ou des vélos en mauvais état. Le personnel est alors obligé de faire le trajet à pied et de s’absenter pendant une plus longue durée.
Pour les postes de santé, le vélo est également très utile. Le personnel des postes de santé réalise régulièrement des visites à domicile chez les malades chroniques et assure des campagnes de sensibilisation dans les villages.

Où en sommes-nous ? *

En novembre 2022, Memisa a initié une grande collecte pour financer ce projet.

Nous avons acheté les vélos, panneaux solaires et batteries  début 2023.

En juillet 2023, les panneaux et les vélos sont à Kinshasa, en attente de transport vers Katako Kombe. Après un long trajet en bateau (via les fleuves Congo et Kasaï) et en camion qui durera plus de 30 jours, ils seront dotés aux bénéficiaires de Katako.

En décembre 2023, après un long périple, les batteries ont été réceptionnées par le BDOM de Tshumbe et ont été montées à l’hôpital de Katako Kombe.

En janvier 2024, l’électricité est installée dans les centres de santé, comme celui de Kiete, par exemple.

*nous mettons ces informations régulièrement mises à jour au fur et à mesure de l’avancement du projet

Electricité dans un centre de santé, la nuit (Katako Kombe)

Découvrez  ICI d’autres projets d’électrification des structures sanitaires 

 

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3 juillet 2023

Journée Hôpital pour Hôpital : une journée placée sous la solidarité

La Journée Hôpital pour Hôpital est devenue un grand classique du mois de juin pour les hôpitaux solidaires de Belgique. Chaque année, les volontaires du réseau Hôpital pour Hôpital se retrouvent pour écouter différents acteurs de la coopération et échanger au sujet de leur engagement.

Renforcement du système de santé en contexte fragile

Renforcer les systèmes de santé dans un contexte de fragilité, ainsi pourrait être résumée en quelques mots la mission de Memisa. Houssynatou Sy, chercheuse à l’Institut de Médecine Tropicale, nous invite à réfléchir à ce que signifie la coopération (et la coopération médicale en particulier) dans de tels contextes dits « fragiles » et pose les conditions pour une action légitime : un dialogue renforcé entre les organisations et les acteurs, une adaptation continuelle au contexte, une relation de confiance forte avec les partenaires et les bénéficiaires sont ainsi quelques pistes à aborder pour renforcer l’impact positif de notre action.

Elle souligne également l’importance du renforcement de la bonne gouvernance pour un meilleur système de santé et prend le public à partie : « En tant que personnel de santé vous n’êtes pas que des gens qui soignent, vous êtes aussi des acteurs politiques, vous pouvez changer le système de gouvernance ».

Améliorer le dialogue, c’est justement ce que Memisa souhaite développer dans le cadre de son nouveau programme quinquennal. Jean-Clovis Kalobu, collaborations Development Officer et ancien Conseiller Médical pour Memisa à Kinshasa, revient sur la stratégie développée par Memisa pour impliquer davantage les parties prenantes et les acteurs de la Zone de Santé dans l’expression des besoins et favoriser l’appropriation et la pérennité des activités planifiées. Dès 2023, toutes les activités réalisées dans les zones de santé jumelées aux hôpitaux belges et co-financées par eux dans le cadre du projet Hôpital pour Hôpital auront été identifiées sur base de cette stratégie.

Voyages d’immersion

Début 2023, plusieurs volontaires du réseau HPH ont eu l’opportunité de se rendre en RD du Congo pour découvrir comment les soins étaient organisés dans les zones de santé. Klaas en Else de Vitaz (Sint-Niklaas), Isabelle et Camille du Groupe Santé CHC Liège témoignent de leur expérience avec les autres membres du réseau. Les voyages d’immersion sont l’occasion de rencontrer des collègues congolais et de se familiariser au système de santé dans les zones rurales. Au retour, ces voyages sont l’occasion unique pour les volontaires de sensibiliser leurs collègues en Belgique, leurs patients et leurs familles aux inégalités d’accès aux soins de santé dans le monde.

Des voyages en RD du Congo, Sabine Van de Vyver, sage-femme à l’hôpital de Deinze, en a réalisé plus d’un ! Après 30 ans d’allers et retours en RDC, elle a complié ses réflexions et ses expériences dans un livre « Moeders in Afrika » dont elle nous a fait l’honneur de lire quelques passages.

« Ibangu, ma collègue sage-femme congolaise, m’a réchauffé le cœur avec sa façon de chanter et de danser pour encourager les jeunes mères à prendre soin d’elles-mêmes et de leurs bébés. J’ai souvent été déchirée entre l’espoir et le désespoir, la douleur, la joie et la tristesse, mais la force avec laquelle les médecins, les infirmières et les sages-femmes prodiguent des soins avec des équipements et des ressources bien trop limités m’inspirera toujours. »

Moeders in Afrika - bookcover

 

Hôpital pour Hôpital

L’initiative Hôpital pour Hôpital met en relation des hôpitaux en Belgique et des structures de santé en RD du Congo. Les hôpitaux belges s’engagent à sensibiliser leur personnel et leurs patients aux inégalités liées aux soins de santé ainsi qu’à soutenir des projets mis en œuvre par Memisa dans les structures de santé jumelées.

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